mercredi, octobre 24, 2007

La franc-maçonnerie L'âge de la lumière

Voir, 23 février 1995
La franc-maçonnerie L'âge de la lumière

Vennin, Loïc
Longtemps discrets, les francs-maçons québécois commencent à sortir de l'ombre pour combattre les préjugés et recruter de nouveaux membres.

Quand le Moyen Âge rencontre le Nouvel Age.
Si je vous dis «franc-maçonnerie», que répondez-vous? Organisation puissante qui contrôle l'État? Dangereuse secte? Ou ramassis de doux dingues qui portent des tabliers moyenâgeux?
La franc-maçonnerie n'est rien de tout cela. «Nous ne sommes pas une secte», avance Hubert-Jean Valcke, vénérable maître (c'est-à-dire président) de la Loge Émancipation de Montréal. «D'abord, il n'y a aucun dogmatisme. On peut partir quand on veut. On garde ses
convictions en y entrant [on peut être catho ou protestant], et on ne soutire pas l'argent de nos membres [une cotisation coûte moins de 100 $ par an].» Mike Kropveld, directeur général d'Info-Secte, refuse d'ailleurs de relier la franc-maçonnerie à une secte. La franc-maçonnerie est en fait une organisation à but non lucratif à mi-chemin entre les Chevaliers de Colomb et un cercle philosophique . «Nous sommes une école de réflexion mais qui ne donne pas de cours,
explique Francis Marais, Grand Maître. Ici, les membres s'éduquent eux-mêmes.»
Mme X, membre depuis trois ans, affirme que les francs-maçons «cherchent d'abord à travailler sur eux et à répandre le bien». Voilà qui sonne vachement New Age. «Effectivement, ça fait longtemps que la franc-maçonnerie est dans le New Age», lance sans hésiter Francis Marais. Un Nouvel Age qui puise ses origines dans le ... Moyen Age.
La bonne parole
Le mot «freemason» est apparu pour la première fois dans un manuscript anglais en 1376. À l'époque, il s'agit d'une sorte de confrérie de maçons «francs», c'est-à-dire non inféodés à un seigneur. Le but? Enseigner l'art aux «apprentis», et faire respecter la loyauté, l'honnêteté, la foi en Dieu...Tout, dans la franc-maçonnerie actuelle, respire ses lointaines origines. Ainsi, les frères du XXe se réunissent dans des «loges», et les grands symboles sont restés le compas et l'équerre. Mais la réflexion maçonnique ne se limite pas au strict cadre de la loge. En dehors des tenues, les francs-maçons ont quelquefois des travaux écrits à préparer sur divers sujets (l'avortement, l'euthanasie, la répartition des richesses...). Ils doivent aussi propager les idées
maçonniques, qui sont souvent progressistes, dans le monde profane, afin de participer à l'avancement de la société. Dès le XVIIe siècle, la franc-maçonnerie accepte dans ses rangs des
non-maçons. De plus en plus, son orientation pratique devient spirituelle: la maçonnerie fait place à la pensée, à l'échange d'idées. Ainsi naît à Londres, le 24 juin 1717, la première «Grande
Loge» (fédération de loges). Très vite, la franc-maçonnerie va connaître une expansion tous azimuts. D'abord anglaise et déiste, elle devient athée en arrivant sur le sol français.
Le grand melting-pot
Actuellement, la franc-maçonnerie a le vent dans les voiles. Ils sont plus de six millions à travers le monde et 250 000 au Canada (environ 10 000 au Québec), un des pays où leur proportion est la plus forte. Mais pourquoi, en 1995, entre-t-on dans le monde des «initiés»?
Voilà neuf ans, Sébastien Saint-Louis, «père au foyer», décidait de devenir frère. «J'étais choqué que les gars ne s'occupent que de sport et de chasse, dit-il. Moi, j'avais des préoccupations humanitaires.» Madame X, soeur depuis trois ans, voulait aussi changer le monde. «J'étais attirée par le sens du devoir», explique-t-elle. «Je voulais aider mon prochain», se souvient Jean de Cotret, retraité de Via Rail, et franc-maçon depuis plus de vingt ans.
Les postulants n'ont pas seulement un profil boy-scout; ce sont aussi des accros du spirituel. «À 33 ans, j'ai fait un arrêt sur moi-même, explique Francis Marais, chef d'orchestre retraité, et maçon depuis près de trente ans. Et je me suis demandé: "D'où viens-je, qui suis-je?...» La franc-maçonnerie lui aura donné une «sérénité», affirme-t-il.
Un ex-machiniste. Un ancien chef d'orchestre. Une prof de littérature française... Voilà le grand melting-pot de la franc-maçonnerie. «Un député peut être assis à côté d'un jardinier», lance Francis Marais. Pas étonnant que, dans cette famille, la fraternité soit un maître-mot des maçons. «Ça a l'air cucul comme ça, mais il y a un sens profond de fraternité», avoue timidement Gloria Escomel, auteure et prof de littérature. D'où la fameuse solidarité maçonnique. «On peut aider financièrement quelqu'un en difficulté», avoue M. Valcke. Mais attention, pas question de favoritisme. «On n'est pas une organisation qui sert à trouver des jobs, prévient Francis Marais. Il n'y a pas d'argent à faire ici.»
De toute façon, la franc-maçonnerie québécoise francophone (qui regroupe environ 1000 membres) a plus l'allure d'une petite association que d'une organisation omnipotente. L'interventionnisme politique, on ne connaît pas, pour la simple et bonne raison qu'on n'en a pas les moyens. Une situation qui en a déçu certains: «Je pensais aux grands progrès impulsés par la franc-maçonnerie française comme le droit à l'avortement ou la laïcisation, explique Gloria
Escomel, rentrée dans la loge Le Droit Humain pour poursuivre sa lutte féministe. Mais, en fait, ici, la franc-maçonnerie libérale en est à ses débuts.»
Des secrets bien gardés
Oubliées donc les grandes ambitions. Les loges québécoises font dans le concret. Toutes, elles ont leurs bonnes oeuvres: «On fait des paniers de Noël», «On donne aux enfants», «On a aidé un couple d'Afghans».... Mais les loges n' y consacrent qu'une part plus ou moins importante de leurs efforts. Le reste du temps est consacré à la recherche philosophique. Lors de leurs «tenues» (réunions) qui ont lieu deux fois par mois, on «planche» sur des thèmes qui varient en
fonction des Grandes Loges. Soit sociaux, comme le chômage ou la modernité; soit plus symboliques, comme la signification du compas et de l'équerre. S'il n'y a rien de diabolique dans tout ça, pourquoi tout ce secret? «On n'est pas secret, mais on a des secrets», répond Jean de Cotret. Il est vrai qu'aujourd'hui les loges se retrouvent dans le bottin téléphonique, et que certaines ont des services de relations publiques. Sauf que deux tabous restent dans l'ombre: le rite d'initiation et les noms des frères et soeurs. «C'est personnel, explique Francis Marais. Un frère peut dire qu'il est franc-maçon mais personne n'a le droit de dévoiler qu'il l'est.»
Paranoïa ou peur du qu'en-dira-t-on? Méfiance historique d'abord: les frères ont toujours été persécutés et, jusqu'en 1985, tout catholique franc-maçon était excommunié. Mais les francs-maçons ont aussi peur du regard de l'autre. Mme X n'ose pas révéler son nom, de peur d'être «aussitôt cataloguée comme adepte d'une secte». Un autre frère a peur d'être licencié si on dévoile qu'il est franc-maçon.
Pour combattre les préjugés, le vénérable de la loge Émancipation a ainsi pris une importante décision: sortir de l'ombre. Le 1er février, la loge a tenu un atelier ouvert au public.
Le début d'un temps nouveau?
LA GUERRE DES LOGES
Au Québec, on compte une quinzaine de Grandes Loges (fédération de loges). La plus ancienne et la plus fréquentée (9000 membres, une centaine de loges) est la Grand Lodge of Quebec. Née en 1869, la GLQ est en filiation directe avec la franc-maçonnerie d'Angleterre. Elle oblige ses adeptes à croire en un Dieu et n'accepte pas les femmes. Elle est anglophone à 95 %.
Et les francophones? La branche «déiste» a été fondée le 8 mai 1979, date de «l'allumage des feux» de la Grande Loge maçonnique mixte du Québec. Cette Grande Loge mixte regroupe une dizaine de loges au Québec (quelque 400 initiés). Dans la même veine déiste, on trouve la Grande Loge symbolique du Canada, dite aussi «Memphis Misraïm». Fondée en 1987, la MM est constituée de loges exclusivement masculines ou exclusivement féminines.
À ces grandes loges déistes s'oppose la franc-maçonnerie dite «libérale». D'abord le Grand Orient du Canada, qui n'est en fait constitué que d'une seule loge, la loge Émancipation (une vingtaine de membres). Créé en 1992, le GODC fut fondé par d'anciens adeptes de la Loge Montcalm (ancienne loge affiliée au Grand Orient de France) qui voulaient créer une loge mixte et libérale.
Dans cette mouvance libérale, on retrouve ensuite une série de petites loges, trop peu nombreuses pour avoir leur propre Grande Loge au Québec, et donc rattachées à des obédiences françaises ou internationales. Le Grand Orient de France (laïque, non mixte et de
gauche) est représenté à Montréal par la Loge Le Maillon Laurentien. La Grande Loge féminine de France (exclusivement féminine et laïque) et la Grande Loge de France (plus spirituelle, moins engagée) ont chacune leur «filiale». Le Droit humain, une confédération internationale de loges mixtes et républicaines, réunit deux loges à Montréal (Liberté et Delta).
Il y a aussi de nombreuses petites loges «ethniques»: la Grande Loge chinoise, la Grande Loge haïtienne, les Loges arméniennes, une loge libanaise... Dans ce méli-mélo de Grandes Loges, difficile d'y retrouver ses petits. A tel point que Francis Marais, Grand Maître de la GLMMQ, appelle les francs-maçons francophones à s'asseoir à la même table: «II faut se réunir pour survivre.» L'appel sera-t-il entendu ?
Chacun pourra trouver sa loge. Si l'aventure vous intéresse, vous pouvez en faire la demande à la Grande Loge choisie, qui s'occupera d'aller vous rencontrer. Il suffit «d'avoir l'esprit libre et ouvert», précisent les francs-maçons.
LES RITES D'INITIATION
«Monsieur, c'est ici que vous allez subir votre première épreuve, l'épreuve de la Terre.» Dans une minuscule pièce appelée «cabinet de réflexion», aux murs et plafonds peints en noir, le profane écoute l'expert. «Je vous prie de me remettre tous les objets de métal qui brillent d'un éclat trompeur.» Le profane s'exécute et dépose ses montres, clés, bijoux... Puis il doit rédiger son «testament philosophique» car, bientôt, il va «mourir», quitter le monde profane pour ressusciter dans celui de la Lumière.
On lui bande les yeux. On lui découvre l'épaule et le sein gauches (le coeur ainsi dénudé est un signe de sincérité). On lui déchausse le pied gauche et on dévoile son genou droit (montre l'humilité). Puis il est poussé dans la loge où l'attendent ses futurs frères. Là, il subira une série de «voyages»: l'épreuve de l'air (le profane est mis sous le souffle d'un ventilateur); l'épreuve de l'eau (sa main est plongée trois fois dans un vase d'eau) et l'épreuve du feu (une feuille de journal enflammée est promenée devant son visage).
Ridicules, ces rites? «Les rites ont leur utilité», répondent les francs-maçons. Le rite d'initiation est destiné à «purifier le profane», explique Gloria Escomel. Chez les Shriners (organisation charitable qui ne regroupe que des francs-maçons), on pousse le ridicule plus loin. Dans un des rites d'initiation, les profanes doivent ramper à sens inverse dans un cylindre jusqu'à ce qu'ils se heurtent la tête l'un contre l'autre. C'est alors qu'un Shriner hurle comme un chien tandis qu'un autre asperge les profanes d'eau chaude. «C'est pour montrer qu'on est tous égaux», explique Jean de Cotret.
Gloria Escomel avoue trouver certains titres maçonniques («Chevalier du Soleil», «Sublime Prince du Royal Secret») hautement ridicules. «Appeler le président "Vénérable Maître" alors que c'est un copain, ça fait sourire, dit-elle. On tourne donc ça à la blague. On l'appelle "Véné" ou "Vénéneux"...»
Certains de ces rites ont une utilité bien définie. C'est le cas lors de la «tenue» des loges. «On ne peut pas parler tant que la personne n'a pas conclu en disant: "J'ai dit", explique Escomel. Quand on veut prendre la parole, on la demande au président et non à la personne qui vient de parler.» Ce protocole empêche toute agressivité et rend les tenues très sereines. «Un moyen de dialoguer dans le calme et l'harmonie», précise Hubert-Jean Valcke.

samedi, octobre 20, 2007

Richard Martineau: "Les francs-maçons: La gauche caviar"

(Voir, 12 mars 1992)
Secrets, les francs-maçons? Pas tant que ça. Cette semaine, ils recevaient une poignée de journalistes pour parler de justice et d'égalité sociale. Tout ça, dans le cadre enchanteur d'un club très, très sélect.
L'invitation était alléchante: «La Respectable Loge Montcalm à l'Orient de Montréal vous invite cordialement à venir rencontrer le Sérénissime Grand Maître du Grand Orient de France, Jean-Robert Ragache, qui se fera un plaisir de s'entretenir avec vous du rôle de la franc-maçonnerie dans notre société d'aujourd'hui, et des activités du Grand Orient de France, tant en Europe qu'au Québec.» Ciel! Un Sérénissime qui m'invite! Que dois-je emmener: un bandeau, une toge, un ambeau?
Rien de tout ça. En fait, c'est une cravate que j'aurais dû apporter. Une cravate bleue rayée jaune, du genre Ivy League ou Dead Poets Society. Car cette respectable rencontre de presse se déroulait dans la cadre, ô combien feutré, du Mount Stephen Club, club privé de la rue Drummond où se réunissent régulièrement les good ol' boys de la métropole. L'anglophone
grisonnante qui tenait lieu de cerbère s'est d'ailleurs empressée de me faire remarquer la légèreté comment dire? particulièrement offensante de ma tenue. «Lorsque vous venez ici, vous devez porter un veston et une cravate.» Okey dokey.
Ancienne demeure de l'ex-président de la Banque de Montréal et du Canadien Pacifique, ce superbe édifice victorien qui a mis trois ans pour être parachevé est «l'un des immeubles plus opulents et les plus élégants à Montréal» (dixit le petit panneau en bronze qui orne fièrement sa façade). A l'intérieur, l'odeur de cuir, de bois et de velours vous monte à la tête et vous donne le goût de vous plonger séance tenante dans les pages financières du Globe and Mail. C'est dans l'un des salons du club que m'accueille M. Serge Paquette, cadre dans une grosse firme du centre-ville (il veut taire le nom de son employeur), membre en règle du Mount Stephen Club et secrétaire de la Loge Montcalm. «Les poignées de portes sont en or 20 carats», s'empresse-t-il de me dire. Wow.
ÉLITISTES, NOUS ?
La discussion s'engage alors sur la franc-maçonnerie. Qui sont les francs-maçons, que veulent-ils? Sont-ils les cousins spirituels des Lions, du Rotary Club, des Chevaliers de Colomb, des Filles d'Isabelle, du Cercle des fermières, de la Rose-Croix? Portent-ils des cagoules blanches sur la tête, boivent-ils du sang de scorpions, passent-ils leur temps à implorer Satan? Non que non. Amateurs d'art et de philosophie, les francs-maçons (qui s'enorgueillissent d'appartenir au même "clan" que Mozart, Haydn, Voltaire, Garibaldi et Roosevelt) se réunissent deux fois par mois pour discuter des grands problèmes de la société contemporaine: chômage, éducation, inégalités sociales, etc. Leurs principes sont la tolérance, le respect, et la liberté absolue de conscience. Ils font valoir leurs points de vue, échangent des idées et tentent chacun dans leur domaine d'influer sur le cours des choses afin d'accélérer l'amélioration matérielle et morale de nos sociétés. Bref, ce sont des "conspirateurs" ou, comme le dit le Sérénissime lui-même, «des mutants, des hommes d'idées qui entraînent et provoquent des mutations sociales». «Au dix-huitième siècle, les loges de francs-maçons regroupaient des artisans et des ouvriers qui cultivaient l'amour du travail bien fait, qui travaillaient selon des règles très précises et qui voulaient transmettre leurs méthodes et leurs techniques, de génération en génération, explique Michel V. (il tient à garder l'anonymat), Vénérable Maître de la Loge Le
Maillon-Laurentien. Mais les loges ont commencé à attirer des professionnels de toutes sortes, avec le résultat qu'on n'y discutait pas seulement de technique, mais aussi d'idées. Aujourd'hui, la référence aux outils est purement symbolique. Si nous aimons toujours la rigueur, il s'agit d'abord et avant tout de rigueur intellectuelle.»
Il y a deux sortes de franc-maçonnerie. La franc-maçonnerie anglo-saxonne (qui regroupe près de 8 000 membres au Québec) et la franc-maçonnerie libérale (qui se contente de quelques centaines). «La franc-maçonnerie anglo-saxonne est dogmatique, explique Jean-Robert Ragache, qui a été élu Grand Maître pour trois ans mais qui est aussi prof à Rouen. Elle exige de ses membres qu'ils croient en Dieu, alors que la nôtre accepte autant les croyants que les athées ou les agnostiques. De plus, les membres de la tendance anglo-saxonne tentent de régler les problèmes d'inégalité sociale par des activités philanthropiques, alors que nous visons une transformation en profondeur de la société.»
Tiens, parlons-en de la société. Nombreux sont ceux qui croient que les loges de francs-maçons (comme autant de mini-commissions trilatérales) ne s'intéressent qu'à l'argent et au pouvoir. Qu'en est-il? «C'est absolument faux, affirme le Sérénissime, qui sirote tranquillement un café que vient de lui apporter un steward tout vêtu de blanc pendant que le son du carillon résonne d'une poignée de porte à l'autre. Nos membres proviennent de toutes les couches de la société: il y a des ouvriers, des artisans, des architectes, des profs, des politiciens. Ce n'est pas leurs diplômes, leur affiliation politique ou leur position sociale qui nous intéressent: c'est leur ouverture d'esprit et leur curiosité. Ils doivent faire preuve d'une conscience sociale particulièrement aiguë et être prêts à travailler pour l'amélioration de la Cité. Si tout ce qui vous intéresse dans la franc-maçonnerie est la richesse et le pouvoir, vous risquez d'être déçu... Et puis de toute façon, le membership n'est que de 160 $ par année, alors...»
Pour être membre d'une Loge, vous devez soit contacter un membre en règle (ce qui n'est pas toujours facile, étant donné que les francs-maçons n'affichent pas leur appartenance au premier venu, même s'ils utilisent quelques petits signes secrets pour se reconnaître), soit vous présenter au Temple de la Loge (dont les membres refusent de dévoiler l'adresse). Après avoir
longuement discuté avec l'un des haut gradés de la Loge dont vous voulez faire partie (la Loge mixte Liberté, la Loge Montcalm Nouveau-Monde, la Grande Loge de France ou la Loge Émancipation, force et courage, par exemple), vous faites l'objet d'une enquête serrée. Si les trois francs-maçons qui mènent cette enquête s'entendent pour appuyer votre candidature, vous êtes officiellement reçu dans la confrérie lors d'une cérémonie initiatique ultra privée.
«Les gens croient que la franc-maçonnerie est une sorte de secte ou de religion, dit le Vénérable (à moins que ça ne soit le Très Cher Maître ou l'Excellent Rarissime, je ne sais plus). Ce n'est absolument pas le cas. Comme je l'ai dit précédemment, nous sommes un regroupement de gens libres et curieux qui luttent pour le mieux-être du monde. Nous avons lutté pour le libre choix en matière d'avortement et de contraception, et nous luttons contre la peine de mort et pour le respect des droits de l'Homme. Nous ne prônons ni le néo-libéralisme (qui accentue les inégalités sociales), ni le socialisme (qui écrase l'individu); mais une solution médiane, qui serait une version améliorée de ce qu'on appelle généralement la social-démocratie. Nous faisons circuler des idées d'avant-garde, pour mieux préparer l'avenir...»
Actuellement, la Loge Montcalm s'intéresse à trois sujets en particulier: la formation professionnelle, l'éducation... et l'avenir du Québec. Les conclusions de ses membres seront-elles plus intéressantes que celles des Beaudoin, Dobbie, Bélanger, Campeau, Allaire, Spicer et les autres? Seul le grand Vizir le sait...

lundi, octobre 15, 2007

Saviez-vous que Pauline Marois soutient l'Union nord-Américaine?

[Texte de Kathleen Moore Pageot et excellent sites à visiter]

http://espace.canoe.ca/habeascorpuscda/blog/view/38581
http://www1.freewebs.com/habeascorpuscanada


- Saviez-vous que Pauline est une invitée au sein du FINA-NAFI, organisation dîte «à but non lucratif» basée à Montréal et qui projette le «nouveau Parlement» de l'Amérique du nord? Et ce, pour des motifs purement économiques des plus riches du monde... incluant apparemment Madame Marois.

Oui, notre petite Pauline est au coeur de tout cela. Voici la page «l’Économie et de la Recherche» dont quelques mots en extrait :

«Parmi les invités de renom qui ont assisté à la première activité du FINA, nous retrouvions ... <...> Mme Pauline Marois, Vice première ministre du Québec et Ministre des Finances ...»

La principale préoccupation de FINA c'est l'Union Nord-Américaine. L'activité principale de FINA c'est «l'unique simulation parlementaire nord-Americaine».

Évidemment, Pauline se compte parmi les plus riches et les plus infuents du monde... qui contrôlent le monde. Afin pourtant de se procurer encore un autre petite cabane?

Pauline sans doute peut faire quelques sous de plus en appuyant le gros mensonge que le Québec deviendra indépendant. Et si elle vous dit qu'aujourd'hui que la souveraineté est reléguée aux «oubliettes»... c'est parce qu'elle joue le jeu.

Si Pauline réussit ses efforts, les petits enfants vont parler français avec un accent mexicain! Ou pourtant ils vont parler espagnol, point final. Car, sous l'Union nord-Americaine qu'appui Pauline Marois, 107 millions de mexicains vont avoir la pleine mobilité sur ce continent, et étant donné les similarités entre le français et l'espagnol ils se dirigeront en premier et en masse ici, au Québec.

Au-revoir à nos racines, au-revoir à nos terres, au-revoir à nos langues officielles, au-revoir à nos cultures fondatrices, au-revoir à notre belle Constitution. Je n'ai rien contre les Mexicains, mais ça c'est MON pays, c'est le mien. Et je n'ai jamais voté d'être nettoyée ethniquement de mon pays.

L'intégration nord-Americaine a déjà commencée.

Le site www.gouv.qc.ca est mainentant en TROIS langues «officielles» à savoir:

-- français, anglais et espagnol.

Je ne me souviens pas de l'espagnol comme langue gouvernementale sur la Constitution du Canada : (À voir, la section 133 de la Loi constitutionnelle de 1867)

Voici le projet de FINA: «L'unique simulation parlementaire nord-américaine»

Et, en anglais:

«The only North American model parliament»

Sur un communiqué de presse en date du 13 mai 2003 vous pouvez lire la nouvelle:

«Un parlement nord-americain voit le jour»

http://www.fina-nafi.org/fr/fina/presse23_05_05.asp?langue=fr&menu=fina



- Mais, qu'est-ce que c'est l'Union nord-Américaine?

C'est le plan pour le fusionnement forcé de l'Amerique du nord d'ici l'an 2010.

Les Américains sont plus au courants que nous au Québec de cette trahison grâce à Monsieur Lou Dobbs de la chaîne CNN qui cumule ses reportages sur le sujet, dont que 3 ici:

http://www.youtube.com/watch?v=2kjsy2Z3kdI

http://www.youtube.com/watch?v=-vda1KRF75M

http://www.youtube.com/watch?v=T74VA3xU0EA&mode=related&search=

Et regardez ceci:

http://www.humanevents.com/article.php?id=15623

Selon les chiffres récentes, au moins 19 États Américains ont déjà passé, ou vont bientôt passer des lois contre l'Union d’Amérique du Nord.

Donc, c'est pas «imaginaire,» ils sont en voie de voler nos trois pays pour faire autre chose avec. Et le Québec n'échappera pas.

Faut noter la liste de signataires de ce plan qu'ils appellent «Construire une communauté nord-Americaine» qui comprend le Québec et qui comprend un nouveau «Parlement» nord-americain.

Ce plan pour le fusionnement forcé de l'Amerique du nord et je le répète : d'ici l'an 2010 -- comprend la signature de Paul-Marc Johnson, ancien premier-ministre «séparatiste» du Québec après René Lévesque.

Faut se réveiller. L'alarme sonne.

- C'est le plus gros projet des élites les plus riches au monde et pour des motifs purement économiques à leur propre et seul profit.

- Afin de réaliser le "nouveau Parlement" de l'Amérique du nord, les pouvoirs souveraines du gouvernement central du Canada doivent être transférées à lui.

- L'Union nord-Américaine éliminera la souveraineté non seulement du Canada, non seulement des États-Unis d'Amérique, non seulement du Mexique, mais également celle du futur QUÉBEC "indépendant".

- Par conséquent, si le Québec devient indépendant POUR OBTENIR «davantage» de pouvoirs souveraines du Canada, il les PERDRA aussi bientôt au «nouveau Parlement» de l'Amérique du nord.

- D'ailleurs, le Québec sera re-fédéré sous le nouveau Parlement, et aura MOINS de «pouvoirs» qu'il possède sous la Constitution du Canada. (Même au Canada, une province ne peut pas continuellement saper les pouvoirs centrales sans enfin éliminer le centre, éliminer le grand pays, le niveau fédéral qui relie les provinces et donc ils vont finir par détruire leur pays au lieu de bâtir et de renforcer leur pays.)

- Ce projet des maîtres du monde n'est pas nouveau-né.

- Il existe depuis bien avant l'heure de Pierre Trudeau, qui lui-même l'a envisagé....

- et qui lui-même a conseillé à René-Lévesque de tenir le premier référendum en 1980.

- Mais Trudeau est allé plus loin, il prévoyait un seul Parlement pour "le monde" -- à savoir, un gouvernement mondial, sans "nations"... un gouvernement non seulement "socialiste" mais Communiste comme celui de son meilleur ami Fidel Castro ...

- Fini les nations politiques, fini de nations raciales...

- En d'autres termes, détruire l'identité du groupe, détruire l'unité du groupe, détruire le sentiment d'appartenance, et on empêche donc toute possibilité de révolte du groupe contre le gouvernement mondial qui s'en vient avec son Nouvel Ordre mondial.

- Et comment accomplir tout ça ? Ironiquement, vous encouragez les sentiments nationalistes chez les groupes au sein des grands pays, vous détournez ce sentiment naturel et vous l'employez à votre profit pour briser ces pays en morceaux...

- qui peuvent être donc plus facilement engloutis par le «nouveau Parlement» de l'Amerique du nord...

- qui par son tour va se voir avaler comme les autres parlements des continents (i.e. celui de l'union Européenne) afin enfin de consolider tous les pouvoirs entre les mains d'un petit gouvernement mondial.

- comme ça on annule et on résilie toutes les souverainetés du monde : la souveraineté des nations politiques, celle des nations raciales, et celle des individus qui les composent.

- La sécession partout au monde détruit les grands pays; puis si vous effacer toutes les frontières pour ne plus contrôler l'immigration, vous allez tôt ou tard effacer les «petites peuples» que vous avez employées dans un premier temps pour briser les grandes nations. C'est la désintégration totale, par étapes.

- L'union nord-Américaine n'est qu'un étape, une marche, en ce sens. Les «pouvoirs souverains» trasférés au nouveau Parlement de l'Amérique du nord seront encore une fois transférés au Parlement central de la planète, déjà longtemps planifié par les plus riches qui se prennent pour nos «bosses». C'est leur façon de devenir propriétaires de toutes les ressources naturelles de toutes les nations sans aucune loi sur l'environnement ni aucun droit de travail pour les empêcher à nous exploiter. Car ils vont contrôler le parlement central comme ils contrôlent maintenant tous nos gouvernements.

- Q.: Donc, la sécession du Québec servira à quoi?
- R.: Dissoudre la nation du Canada afin de relâcher non seulement le Québec mais toutes les provinces et les territoires pour être re-fédérées sous le nouveau Parlament de l'Amérique du nord et ce comme un étape vers un gouvernement mondial sans nations.

Et ils appellent ça la «démocratie» ... la manipulation de la sacrée «volonté du peuple»?

C'est pas la sécession de Québec; c'est la fin totale du Canada, y compris la fin du Québec.

Et voilà pourquoi Jacques Parizeau a appellé les électeurs les «hômards». Une fois dans la "trappe" de l'Union nord-Américaine -- pas de recul.

Et oui, Parizeau est au courant du «nouveau Parlement» - il a même dit avant le référendum de 1995 qu'il pense à ça comme «possibilité». Il dissimule. C'a toujours été le plan. À voir:

RHEAL SEGUIN. The Globe and Mail. Toronto, Ont.: Apr 28, 1995. pg. A.8:

http://www.freewebs.com/habeascorpuscanada/documents/breakaway.html

Et oui, René-Lévesque, lui aussi. «Sovereignty association» de 1980 n'était pas plus et pas moins que l'Union Européenne en miniature sur ce continent.

À savoir : «l'Union nord-Americaine», un étape vers un gouvernement mondial controlé par les plus riches du monde.

Toutes les parties politiques sont maintenant «souverainistes».

Ils jouent le jeu.

Donc, on n'a plus de choix de rester au Canada, de rester vraiment souverain.

Ils vont nous forcer à briser ce pays afin de re-fédérer les morceaux sous le nouveau Parliament déjà et longuement planifié par nos «bosses,» qui tout comme notre petite Pauline, possèdent leurs châteaux pendant prétendre vivre «chez-nous» dans notre cabane.

Donc, on n'a plus de boîte à cocher sur notre bulletin de vote.

Et ils appellent ça la «democratie».

Ils ne vivent pas avec nous, et ils n'ont jamais.

Ils vivent dans un monde supranational où la seule langue parlée est l'argent.

Leur seul objectif est de nous diminuer afin de s'agrandir.

* * *

Avez-vous oublié que Georges Schoeters a été formé au Cuba par Fidel Castro de 1959-1962 pour installer les terroristes (les Felquistes) FLQ au Canada ?

- Avez-vous oublié que la terreur était le début du mouvement séparatiste afin de forcer la fin du Canada ?

- Avez-vous oublié que Trudeau était le meilleur ami de Castro pendant toute sa vie ?

- Les Mesures de guerre de 1970 étaient une insulte délibérée afin d'irriter les Canadiens-Français, il s'agissait d'une tactique dans une stratégie très longue à réaliser.

- Ces personnes ne sont pas des côtés opposés ; elles fonctionnent ensemble. Elles jouent le bon-cop et le mauvais-cop pour notre plaisir. Elles nous présentent une mise en scène au lieu de la vraie politique. Et alors elles songent les perceptions (Léger, Ekos, Crop, etc...) pour découvrir l'effet de leurs mensonges. Ainsi elles peuvent projeter leur prochaine extravagance politique pour nous decevoir.

- Le 22 février 1977, 3 ans avant le référendum de 1980, le premier ministre Trudeau a visité Washington, où il a dit au Congrès Américain -- et je cite du Congresional Record, colonne 1 de la page 4905 (voir a gauche) la dernière phrase dans le deuxième nouveau paragraphe :



"D'ailleurs, nous n'avons pas mobilisé en juste proportion l'appui total de nos électorats pour la construction d'un nouvel ordre mondial."

Voici un lien au pdf de ce "hansard" congressionnel du 22 février 1977 (en anglais seulement, évidemment):

L'extrait en anglais:

"Moreover, we have failed to mobilize adequately the full support of our electorates for the construction of a new world order."

C'est qui qui mobilise qui dans une démocratie?

Trudeau lui-même a projeté le premier référendum sur «l'unité nationale,» pas René Lévesque:

Referendum bill due next session: Lalonde - The Globe and Mail. Toronto, Ont.: Dec 1, 1977. pg. P.2

Nous avons apparemment jamais découvert qu'est-ce que c'est vivre dans une vraie démocratie et nous régir nous-mêmes.

Pouvons-nous retirer le monde hors des mains de ces personnes qui contrôlent nos croyances, nos idées, et donc nos destins, et qui créent pour nous nos «révolutions» qu'elles appellent les révolutions du «peuple», mais qui sont vraiment des campagnes de vente pour des idées que nous n'accepteront pas sans un peu d'encouragement, si on peut appeler la terreur, les bombardements, le meurtre, le kidnapping et les mesures de guerre facilités au Canada par Fidel Castro l'«encouragement». À ce sujet, à voir en anglais le tout récent court mettrage:

The Shock Doctrine by Alfonso Cuarón and Naomi Klein

"Remaking people, shocking them into obedience. <...> But these techniques don't only work on individuals, they can work on whole societies... a collective trauma, a war, a coup, a natural disaster, a terrorist attack, puts us all into a state of shock. And in the aftermath, like the prisoner in the interrogation chamber, we too become childlike, more are inclined to follow leaders who claim to protect us."

Puis, à voir ce filme qui monte un bilan des attaques Felquistes:

Les premieres attaques du FLQ

Est-ce que nous sommes fières de ça? Vraiment?

Je dois me poser la question: FLQ: Libération de Québec ou débuts de l'Union nord-Américain?

Que feront-ils maintenant, ces gens qui habitent les châteaux et qui nous tous manipulent? Pour arriver à leurs fins?

Pour arriver à l'Union nord-Americain qu'ils prévoient implanter pas plus tard que l'an 2010? Parce que, l'important pour eux c'est que le monde percoive que c'est arrivé par pûr hasard suite à l'exercice du volonté «souverain» du peuple Québecois.

Quelle genre de «révolution du petit peuple» devons-nous anticiper, quelle troubles vont-ils générer et par quelle voie et en manipulant quelles personnes, et en contrôlant quelles presses et quelles médias et quelles boîtes de sondage et de marketing qu'ils contrôlent parce qu'ils sont les propriétaires, afin de nous livrer le parfait message taillé pour nous choquer et pour nous donc lancer aux urnes référendaires une dernière fois?

Pouvons-nous nous donner l'occasion de nous régir vraiment ? Sans fraude, sans mensonges et sans manipulations.

Donc, moi, je vais commencer par abîmer mon bulletin de vote. Parce qu'à mon avis, personne ne s'est pas présentée.