Louis-Joseph Papineau un franc-maçon?
note: la signature de Papineau comportait les trois points traditionels de la franc-maconnerie. De plus, l'église catholique à fait pression à l'époque pour faire fermer "l'institut canadien", fondé par Papineau pour cause de franc-maçonnerie. de plus, il existe des preuves de l'existence d'une loge "Papineau #34". Aussi, les amis de Papineau avaient l'habitude de l'appeler "vénérable maître". Finalement, il y a cette réunion du groupe Bilderberg au château Montebello en 1983, le fief des Papineau...
La Presse MONTREAL, SAMEDI 27 FÉVRIER 1988
Des symboles maçonniques entourent l'image de Papineau
DENIS MASSE L' exposition qui ravive actuellement l'intérêt pour les Rébellions de 1837-1838, au Musée David M. Stewart de l'Île Sainte-Hélène, apporte un nouvel éclairage sur le timbre à l'effigie de Papineau qui a été émis le 7 mai 1971, à l'occasion du centenaire de la mort de l'illustre réformateur canadien-français. Le timbre ne montre pas uniquement le portrait de Papineau - une lithographie de Hullmandell, d'après un dessin original de R. A. Sproule - mais aussi un fragment important de la célèbre bannière des Patriotes de Saint-Eustache. Depuis l'émission de ce timbre, bien des philatélistes - et parmi les chercheurs les plus acharnés - se sont heurtés à des difficultés relativement aux symboles montrés par ce timbre de 6 cents, et continuent de s'interroger. Or, un Montréalais feru d'histoire, qui n'est pas le premier venu quand on saura qu'il s'agit de Monsieur L.-Z. Léon Patenaude, soutient qu'il y a là réunis sur ce drapeau une multitude de symboles maçonniques.
On croit que Papineau était franc-maçon II n'y aurait là rien d'étonnant puisque l'on sait que plusieurs parmi les chefs des insurgés de 1837 entretenaient des relations suivies avec des membres du Grand Orient de France et que Papineau lui-même aurait adhéré â la franc-maçonnerie. (à Montréal, la loge 34 portait le nom de Papineau). Du premier groupement secret fondé par Ludger Duvernay en 1834, sous le nom de « Aide-toi et le Ciel t'aidera », étaient issus les Fils de la Liberté qui prirent les armes aux cotés des Frères Chasseurs au cours des rébellions à Saint-Eustache, à Saint-Charles et à Saint-Denis. Quand Ludger Duvernay et d'autres de ses compatriotes s'enfuirent aux États- Unis, ils séjournèrent à Swanton, dans le Vermont, et furent accueillis par des membres d'une secte secrète, the Ancient Order of Foresters. Cette formation essaima au Canada et prit le nom de The lndependant Order of Foresters. Et c'est la Cour Suprême de cet Ordre qui fit don de la bannière au Château de Ramezay (nommément à la Société d'archéologie et de numismatique de Montréal, propriétaire du château) en 1908. Soit dit en passant, la relique faite d'une étoffe blanche en deux morceaux cousus l'un à l'autre, qui est percée de 19 balles de fusil et montre une large ouverture laissée par le passage d'un boulet de canon, a été restauré tout récemment par l'Institut canadien de restauration, et est actuellement exposé parmi beaucoup d'autres objets et documents historiques au Musée de l'île Sainte-Hélène, jusqu'au 26 avril.
Les lettres J B, symboles maçonnIques Tout le monde a cru que les lettres « J » « B »» apparaissant sur le drapeau - surtout qu'elles sont suivies des lettres « te » en petit - , signifiaient Jean-Baptiste, le patron des Canadiens-Français. Fort bien, mais saint jean-Baptiste (l'Annonciateur de la Lumière), rappelle M. Patenaude, est aussi depuis 1717 le patron universel de la franc-maçonnerie.
Au surplus, les lettres J et B sont toujours inscrites sur les deux colonnes que l'on trouve obligatoirement dans les temples maçonniques. J tient pour Yakin, la solidité, la stabilité, et B pour Boaz, la force. Les deux mots réunis, écrit Crampon, signifient donc que Dieu établit dans la force, solidement, le temple et la religion dont il est le centre. Cela, M. Patenaude l'établit dans son étude.
La lettre « C », isolée, qui apparaît au-dessus du poisson, pourrait signifier « Canadiens » tout comme elle pourrait être une allusion cachée aux « frères Chasseurs » qui composaient souvent le gros des troupes, sinon leurs chefs, et dont Duvernay était le président d'honneur, Le poisson est un symbole rattaché a la chrétienté et peut même représenter le Christ. Mais, selon David Wirth, dans « La franc-maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes » (Mayenne, 1972), le poisson symboliserait la liberté et référerait à l'un des éléments, l'eau. (Ouvrons ici une parenthèse: les opinions diffèrent quant à l'espèce de poisson représenté. Les uns y voient un maskinongé, encore présent dans le lac des Deux-Montagnes, les autres - dont Joseph Leroux, dans « Le médaillier du Canada » - , un doré. C'est difficile à préciser car le dessin n'est pas très net). Ces différents symboles sont entoures par une couronne de cônes de pin. Mme Nicole Lemay, muséologue, y voit là un symbole de fraternité, par la chaîne d'union que la couronne suggère. La même couronne ornait la page frontispice du journal « Le Canadien ». Enfin, entre les lettres J et B, on voit nettement le signe =. Selon Wirth, ce signe symbolise le feu, un autre élément, et pourrait suggérer l'Égalité.
Liberté, Égalité, - Fraternité En somme, le slogan de la révolution française « Liberté, Égalité, Fraternité » est apparent sur ce drapeau décoré,. dans sa partie inférieure, d'un rameau d'érable comportant 19 feuilles. Certains y ont vu une allusion au XIXe siècle. Papineau et les chefs patriotes se sont inspirés des philosophes des Lumières, des idéaux maçonniques, et, six mois avant de mourir, rappelle M. Patenaude, Papineau livrait son testament politique à l'institut Canadien de Montréal, « Liberté, Égalité, Fraternité». Autre détail qui n'échappe pas à l'observation de M. Patenaude: sous les lettres « te », se voient trois petits points disposés en triangle. Dans le symbolisme maçonnique, les points et particulièrement les trois points en triangle, sont une des caractéristiques de la Maçonnerie. « Ne dit-on pas, rappelle M. Patenaude, les « Frères Trois Points » pour désigner les francs-maçons? Dans le Dictionnaire de la franc-maçonnerie, le plus important historien contemporain, Daniel Ligou, à l'article POINTS, écrit: «Les mots en entier ou, lorsqu'un mot doit rester secret, son initiale en majuscule est suivie d'un point ou plusieurs points de suspension. Le seul mot qui fasse exception est le mot Frère dans les pièces manuscrites, mais jamais dans les imprimés, qui s'écrit avec les trois points en triangle. (Le point isolé est parfois en haut, parfois en bas). On attribue à Madame Masson, l'épouse du docteur Damien Masson, un des chefs patriotes de Saint-Benoit, d'avoir fabrique le drapeau pour les combattants de Saint-Eustache, en décembre 1937.
La Presse MONTREAL, SAMEDI 27 FÉVRIER 1988
Des symboles maçonniques entourent l'image de Papineau
DENIS MASSE L' exposition qui ravive actuellement l'intérêt pour les Rébellions de 1837-1838, au Musée David M. Stewart de l'Île Sainte-Hélène, apporte un nouvel éclairage sur le timbre à l'effigie de Papineau qui a été émis le 7 mai 1971, à l'occasion du centenaire de la mort de l'illustre réformateur canadien-français. Le timbre ne montre pas uniquement le portrait de Papineau - une lithographie de Hullmandell, d'après un dessin original de R. A. Sproule - mais aussi un fragment important de la célèbre bannière des Patriotes de Saint-Eustache. Depuis l'émission de ce timbre, bien des philatélistes - et parmi les chercheurs les plus acharnés - se sont heurtés à des difficultés relativement aux symboles montrés par ce timbre de 6 cents, et continuent de s'interroger. Or, un Montréalais feru d'histoire, qui n'est pas le premier venu quand on saura qu'il s'agit de Monsieur L.-Z. Léon Patenaude, soutient qu'il y a là réunis sur ce drapeau une multitude de symboles maçonniques.
On croit que Papineau était franc-maçon II n'y aurait là rien d'étonnant puisque l'on sait que plusieurs parmi les chefs des insurgés de 1837 entretenaient des relations suivies avec des membres du Grand Orient de France et que Papineau lui-même aurait adhéré â la franc-maçonnerie. (à Montréal, la loge 34 portait le nom de Papineau). Du premier groupement secret fondé par Ludger Duvernay en 1834, sous le nom de « Aide-toi et le Ciel t'aidera », étaient issus les Fils de la Liberté qui prirent les armes aux cotés des Frères Chasseurs au cours des rébellions à Saint-Eustache, à Saint-Charles et à Saint-Denis. Quand Ludger Duvernay et d'autres de ses compatriotes s'enfuirent aux États- Unis, ils séjournèrent à Swanton, dans le Vermont, et furent accueillis par des membres d'une secte secrète, the Ancient Order of Foresters. Cette formation essaima au Canada et prit le nom de The lndependant Order of Foresters. Et c'est la Cour Suprême de cet Ordre qui fit don de la bannière au Château de Ramezay (nommément à la Société d'archéologie et de numismatique de Montréal, propriétaire du château) en 1908. Soit dit en passant, la relique faite d'une étoffe blanche en deux morceaux cousus l'un à l'autre, qui est percée de 19 balles de fusil et montre une large ouverture laissée par le passage d'un boulet de canon, a été restauré tout récemment par l'Institut canadien de restauration, et est actuellement exposé parmi beaucoup d'autres objets et documents historiques au Musée de l'île Sainte-Hélène, jusqu'au 26 avril.
Les lettres J B, symboles maçonnIques Tout le monde a cru que les lettres « J » « B »» apparaissant sur le drapeau - surtout qu'elles sont suivies des lettres « te » en petit - , signifiaient Jean-Baptiste, le patron des Canadiens-Français. Fort bien, mais saint jean-Baptiste (l'Annonciateur de la Lumière), rappelle M. Patenaude, est aussi depuis 1717 le patron universel de la franc-maçonnerie.
Au surplus, les lettres J et B sont toujours inscrites sur les deux colonnes que l'on trouve obligatoirement dans les temples maçonniques. J tient pour Yakin, la solidité, la stabilité, et B pour Boaz, la force. Les deux mots réunis, écrit Crampon, signifient donc que Dieu établit dans la force, solidement, le temple et la religion dont il est le centre. Cela, M. Patenaude l'établit dans son étude.
La lettre « C », isolée, qui apparaît au-dessus du poisson, pourrait signifier « Canadiens » tout comme elle pourrait être une allusion cachée aux « frères Chasseurs » qui composaient souvent le gros des troupes, sinon leurs chefs, et dont Duvernay était le président d'honneur, Le poisson est un symbole rattaché a la chrétienté et peut même représenter le Christ. Mais, selon David Wirth, dans « La franc-maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes » (Mayenne, 1972), le poisson symboliserait la liberté et référerait à l'un des éléments, l'eau. (Ouvrons ici une parenthèse: les opinions diffèrent quant à l'espèce de poisson représenté. Les uns y voient un maskinongé, encore présent dans le lac des Deux-Montagnes, les autres - dont Joseph Leroux, dans « Le médaillier du Canada » - , un doré. C'est difficile à préciser car le dessin n'est pas très net). Ces différents symboles sont entoures par une couronne de cônes de pin. Mme Nicole Lemay, muséologue, y voit là un symbole de fraternité, par la chaîne d'union que la couronne suggère. La même couronne ornait la page frontispice du journal « Le Canadien ». Enfin, entre les lettres J et B, on voit nettement le signe =. Selon Wirth, ce signe symbolise le feu, un autre élément, et pourrait suggérer l'Égalité.
Liberté, Égalité, - Fraternité En somme, le slogan de la révolution française « Liberté, Égalité, Fraternité » est apparent sur ce drapeau décoré,. dans sa partie inférieure, d'un rameau d'érable comportant 19 feuilles. Certains y ont vu une allusion au XIXe siècle. Papineau et les chefs patriotes se sont inspirés des philosophes des Lumières, des idéaux maçonniques, et, six mois avant de mourir, rappelle M. Patenaude, Papineau livrait son testament politique à l'institut Canadien de Montréal, « Liberté, Égalité, Fraternité». Autre détail qui n'échappe pas à l'observation de M. Patenaude: sous les lettres « te », se voient trois petits points disposés en triangle. Dans le symbolisme maçonnique, les points et particulièrement les trois points en triangle, sont une des caractéristiques de la Maçonnerie. « Ne dit-on pas, rappelle M. Patenaude, les « Frères Trois Points » pour désigner les francs-maçons? Dans le Dictionnaire de la franc-maçonnerie, le plus important historien contemporain, Daniel Ligou, à l'article POINTS, écrit: «Les mots en entier ou, lorsqu'un mot doit rester secret, son initiale en majuscule est suivie d'un point ou plusieurs points de suspension. Le seul mot qui fasse exception est le mot Frère dans les pièces manuscrites, mais jamais dans les imprimés, qui s'écrit avec les trois points en triangle. (Le point isolé est parfois en haut, parfois en bas). On attribue à Madame Masson, l'épouse du docteur Damien Masson, un des chefs patriotes de Saint-Benoit, d'avoir fabrique le drapeau pour les combattants de Saint-Eustache, en décembre 1937.
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