Histoire secrète du Québec
Une image qui vaut mille mots: Lord Durham en costume maçonnique
(dernière mise à jour: 12 mai 2010)
1759, capitulation de Québec dans des circonstances louches, alors que trois armées françaises presque intactes sont resté en plan. Autre fait louche: Montcalm et Wolfe auraient appartenus à la franc-maçonnerie...(1)
Aussitôt après, des loges militaires anglaises commencent à initier parmis les "occupés", vieille tactique coloniale qui se répète partout ailleur dans l'empire britannique...et qui se pratique encore par les "alliés" présentement en Iraq et en Afghanistan...
1764, Dès le premier numéro du premier journal The Quebec Gazette/La Gazette de Québec, une annonce attire l'attention. Le 21 juin 1764, on invite les lecteurs à participer à la fête maçonnique de la Saint-Jean d'été. Pour 5 shillings, on peut se procurer des tickets chez le Frère Prentice.
C'est ainsi que la Merchant's Lodge «recrute» alors des membres. On sait l'importance que prend la franc-maçonnerie au Québec dès les lendemains de Conquête et le rôle qu'y joueront bientôt les Canadiens. (2)
1771, le supérieur des Sulpiciens et seigneur de Montréal, Étienne Montgolfier, révèle la présence à Montréal d'un important groupe de francs-maçons francophones :
"Nous avons un grand nombre de Francs-maçons dans cette ville. Il y en avait quelques-uns, mais en petit nombre et cachés, sous le gouvernement français. Plusieurs de nos négociants ayant passé en France au temps de la révolution [c'est-à-dire au lendemain de la Conquête] pour y arranger leurs affaires, s'y s'ont laissé séduire. La liberté du gouvernement présent leur laisse celle de se manifester; et plusieurs ne craignent pas de le faire". (3)
1763-1791, Deux loges de francs-maçons francophones se distingent: la loge St Peter's No 4, composée d'anglophones et de membres de la noblesse francophone. Cette loge sera par sa composition plutôt conservatrice au plan politique. La seconde loge est celle des Frères
du Canada dont les membres proviennent de la bourgeoisie. Les frères du Canada souscrivent aux buts que poursuivent, à l'époque, les esprits démocrates mais sans avoir jamais remis en cause le lien colonial. Ils annoncent le mouvement des patriotes puis celui des réformistes des débuts de l'Union. Comme quoi les origines du gouvernement responsable sont lointaines. Ainsi ont-ils soutenu ce que le siècle a apporté d'essentiel sur le plan politique. (4)
Un des membre de cette loge des "Frères du Canada" fut Pierre-Louis Panet, député au premier parlement de 1792.
Il préconisa l'abandon de la langue française.
Il en fut récompensé en 1795 par sa nomination au poste de Juge de la Cour du Banc du Roi a Montréal. Une rue porte toujours son nom à Montréal...(5)
1812: Conséquence du nombre grandissant de francophones dans la franc-maçonnerie, le médecin et député Claude Dénéchau est nommé Grand Maître provincial.
Or les anglais fulminent et les Molson, Mcgill et autres riches anglophones se retranchent dans la loge St-Paul (loge qui existe toujours et qui demeure encore directement dépendante de la Grande Loge d'Angleterre). Dans la même veine, les francs-maçons montréalais se séparent de la Grande Loge provinciale. Minoritaires au Bas-Canada, les anglais craignent la perte de pouvoir, et ce bien que Dénéchau fut leur allié et un adversaire du parti Patriote.
Les membres de la loge St-Paul contrôlaient aussi la magistrature et le conseil législatif, une assemblée non-élue qui avait à l'époque le dernier mot en matière de lois.
Parallèlement, la société Saint-Jean Baptiste voit le jour. Cette société était à l'origine maçonnique, politique et révolutionaire.(6)
Louis-Joseph Papineau aurait été initié en France (7). Outre sa signature maçonnique, il entretenait aussi une corespondance avec le GODF(8) (selon le musée du Grand Orient). Ludger Duvernay était lui-aussi un FM et les Patriotes de 1837-39 étaient membres de la société secrète des Frères Chasseurs. (9)
Après le coup d'état de 1837/39 contre le Parti Patriote (et non rébéllion car ce sont les anglais de la loge Doric qui ont tiré les premiers), l'église décide d'investir la SSJB pour en évacuer tout l'aspect maçonnique et révolutionaire. On en profite aussi pour faire de la St-Jean un fête religieuse, ce qu'elle n'avait jamais été auparavant.
Après cet épisode, Londres envoit au Québec John George Lambton (lord Durham) qui était alors le Grand Maître de la Grande Loge d'Angleterre (10). Il propose un système de collaboration en donnant des postes avantageux à ceux qui "crient le plus fort" pour acheter ainsi leur collaboration au "système". C'est le principe de la "petite loterie" coloniale... (11).
Avec la Confédération est proposée la création de loges provinciales relevant d'une grande loge fédérale. C'est la structure qui prévaut encore aujourd'hui. Faut-il préciser que la maçonnerie s'est toujours adaptée aux transformation des structures politiques et au redécoupage des états?
L'Institut Canadien fut fondé en 1844. La plupart des membres faisaient partie de la loge maçonnique Odd Fellows (12). Le rite maçonnique présidait à l'initiation des recrues de l'Institut. Les plus notables politiciens de l'époque en faisaient partie: A.A Dorion, Éric Dorion, Joseph Doutre, Rodolphe Laflamme (membre de la loge Jacques-Cartier de Montréal) et Wildfrid Laurier.
Cet institut canadien donnera ensuite naissance à une importante loge francophone, soit "La loge des Coeurs-Unis #45" en 1870. Les premières assemblées de "Coeurs-Unis" eurent même lieux dans les locaux de l'institut canadien. L'allumage des feux de cette loge avoisine la date de création de la confédération canadienne. Probablement que l'on sentait le besoin de disposer d'un réservoir de sujets loyaux à Sa Majesté, en effet, le symbolisme du nom de la loge se réfère aux coeurs français et anglais que l'on souhaitait voir "unis" sous le chapeau de la franc-maçonnerie(13).
Par exemple, nous savons que le premier ministre du Québec en 1873, Gédéon OUIMET (14), était aussi vénérable maître des "Coeurs-Unis". Fait assez remarquable compte tenu qu'il était un conservateur et un ultra-montain et donc un allié de Mgr Bourget, ennemi farouche de la franc-maçonnerie...
Cette loge "Coeurs-Unis" (qui existe toujours) donnera ensuite naissance en 1896 à la Loge L'Émancipation, rattachée au GODF. Les fondateurs de l'Émancipation veulent quitter la Grande Loge du Québec pour des raisons qui tiennent à "l'insuffisance du travail vraiment maçonnique" lors des tenues et surtout à "l'absence totale d'influence morale de la maçonnerie anglaise" sur la population canadienne-française. Telles sont du moins les raisons avancées dans la requête adressée au Grand Orient en mai 1896. (15) Cette loge comptait parmis ses membres plusieurs personnalités importantes, dont le directeur du quotidien La Patrie et ancien maire de Montréal, Honoré Beaugrand, Godfroy Langlois député libéral et fondateur du journal Le Pays , Gustave Francq, figure marquante du syndicalisme, precurseur de la FTQ et membre notable du parti libéral. Nommé haut fonctionnaire de l'État québécois par les gouvernements libéraux de Taschereau et de Godbout entre 1923 et 1944 , Francq s'opposera à Duplessis de 1937 à 1939. Un autre membre important fut T-D Bouchard: plusieurs fois ministre, sénateur libéral, orateur de l'Assemblée législative, chef de l'Opposition officielle de 1936 à 1939 et premier président d'Hydro-Québec. (16)
Suite aux pressions religieuses de l'époque, l'Émancipation cessa ses activités vers 1910 pour ensuite changer son nom pour "Force et Courage". T-D. Bouchard sera aussi membre de cette loge.
En 1935, suite à l'élection des libéraux de Mackenzie-King à Ottawa, on demandera à T-D Bouchard de négocier la repise des échanges commerciaux avec l'Union Soviétique. En ce qui concerne les relations commerciales, seul le gouvernement fédéral à le droit de transiger avec la Russie. Or Bouchard est un ministre du gouvernement provincial, qui n'a aucun droit de s'occuper de relations extérieures. Il faut savoir que la reprise des relations franco-russes n'a pu être faite, à cette époque, que par l'intermédiare de la franc-maçonnerie; six loges affiliées au Grand-Orient de France furent fondées en Russie et c'est par l'entremise de ces loges que Litvinoff put conclure son pacte avec la France. Voilà donc la vraie raison pourquoi Ottawa a mandaté T-D Bouchard, soit le matricule #38 de la loge l'Émancipation pour ces négociations.(17)
1936, l'affaire Tardif: à l'occasion des funérailles d'un certain Joseph Tardif, simple conducteur de locomotive au Canadien National mais soutout un franc-maçon à la loge Dénechau, le journal The Gazette dévoile que trois ministres ont envoyés des télégrammes de condoléances; soit T-D Bouchard (ministre provincial du commerce), Hector Authier (ministre de la colonisation) et Hector Laferté (président du conseil législatif)...(18)
1939, suite au pacte Molotov–Ribbentrop, l'Union Soviétique devient l'allié de l'Allemagne nazie et donc l'ennemie de l'Angleterre. S'agit-il aussi de la vraie raison de la mise en sommeil définitive la même année de la loge Force et Courage, étant donné les liens du Grand Orient avec la Russie?
Retournons un moment en arrière, selon les recherches de J-Z Léon Patenaude, une loge Papineau #34 aurait aussi été active et l'un de ses officiers était le docteur Gaston Maillet, ancien membre des loges émancipation et force et courage (9). La petite fille du Dr. Maillet, la romancière Andrée Maillet a quant à elle été membre en 1943 de la loge des frères chasseurs avec Pierre Elliot Trudeau...Cette loge des frères chasseurs fut aussi à l'origine de la création de la Ligue pour la Défense du Canada, du Bloc Populaire et de son journal (19).
En 1926, l'ordre de Jacques Cartier voit le jour. Mieux connue sous le nom de "Patente", elle aurait été fondée par un franc-maçon (20) selon le chef maçonnique J-Z Léon Patenaude qui était lui-même un des membres les plus en vu de cet ordre (21). Le but avoué de cette société secrète était de défendre les intérêts des francophones catholiques notamment dans la fonction publique fédérale qui était alors dominée par des orangistes anti-francophones. Cependant, 40 ans plus tard, lors de l'annonce de la dissolution de L'OJC, la brochure Serviam de juillet/août 1966 écrira:
"Les grands chefs de L'OJC ont, pendant des années exploité la crédulité de leur "initiés" sous prétexte de combattre les ennemis des canadiens français catholiques. Tout ce qu'ils ont produit, au point de vue pratique, c'est un recul des canadiens français, un long retard, mais par contre une ascension du ces grands chefs vers de hauts postes et de plantureux fromages qui font leur fortune et leur ont été donnés par l'"ennemi".
Après avoir obtenu ce qu'ils désiraient,---l'argent, la gloire et une puissance devenue éphémère---ces grands chefs de l'OJC ont dissous l'Ordre; laissant en plan, gros Jean comme par-devant, leurs naïves victimes. On parle du réveiller l'Ordre. Sera-ce pour engraisser encore les grands chefs tombés dans la nullité?"
Les membres de la Patente venaient de tous les milieux et de toutes les classes de la société canadienne-française, plusieurs appartenaient à des partis politiques comme l'Union nationale, le Bloc populaire, le Crédit social ou à l'Action libérale nationale. L'Ordre était d'une neutralité politique absolue, et apolitique sur le choix de ses membres d'appartenir ou non à une formation politique. C'est ainsi que l'on retrouvera dans les années 40, plusieurs hommes politiques du Parti libéral (députés, sénateurs).
L'adoption du fleurdelisé comme drapeau officiel du Québec en 1948 fut aussi l'oeuvre de la Patente.(22) Plusieurs personnages important ont été membres de la patente: Jean Drapeau, maire de Montréal (et plus tard médaillé du GODF), André Laurendeau (qui mena la lutte contre Duplessis au journal Le Devoir en autres), ainsi que Bernard Landry et Jacques Parizeau, tous deux futur PM du Québec...(23)
1943: le sénateur et franc-maçon T.D Bouchard fonde l'Institut Démocratique Canadien. Cet institut fera la promotion active de toutes les idées maçonniques habituelles, comme par exemple le monopole de l'État dans l'éducation et l'interdiction des écoles libres (24). Bref tout ce que l'on a maintenant au Québec. Jean-Charles Harvey était un membre notoire de cet institut démocratique. L'IDC sera le précurseur de L'Institut Canadien des Affaires Publiques, un autre organisme lié à la franc-maçonnerie, puisque administré par J-Z Léon Patenaude comme on le verra plus loin.
1954: Première conférence annuelle de L'Institut canadien des affaires publique. Le nom de Pierre Elliot Trudeau figure sur la liste des conférenciers. Cet organisme jouera un rôle majeur sur l'opinion publique durant les années 1950 et 60 comme l'expliquera plus tard le sociologue Jules Duchastel: "Dans les années cinquante, trois mouvements se combinent pour former la véritable opposition au régime duplessiste : le Refus Global, Cité Libre et l'Institut Canadien des Affaires Publiques. (...) Celui-ci est la contrepartie du Canadian Institute of Public Affairs et s'inscrit dans la descendance de l'Institut Démocratique du sénateur Bouchard. Il est appuyé par le gros des intellectuels, les syndicalistes, tous les libéraux, en somme tous ceux qui s'opposent à Duplessis."(25)
D'ailleur, en 1959 et 1960, L'Institut démocratique canadien participera à deux conférences annuelles de l'Institut Canadien des Affaires Publiques, à Ste-Adèle.(26)
En fait, toute l'opposition à Duplessis était fédérée à l'époque dans un groupe qui se nommait "Le Rassemblement". Le journal "l'Unité Nationale" d'octobre 1956 notera que: "Toute la collection s'était trouvée réunie, à la célébration du deuxième anniversaire de "Vrai". Il y avait là les hautes sommités du régime Drapeau-Desmarais-Plante, du "Devoir", de "Cité Libre", de "La Réforme", de la Moralité, ou Civisme, du Cercle Juif-Français, les commentateurs et questionneurs de Radio-Canada, les chefs socialistes de Québec, les progressistes de la CTCC, les publicistes de la thèse Dion-O'Neill, les catholiques de gauche..."
Il faut noter que de toute cette clique, la plupart finiront soit membres du club ultra-sélect des Bilderberg ou recevront une médaille du Grand Orient de France comme on le verra plus loin.
Il importe ici de souligner ici de rôle majeur qu'a joué le Cercle Juif de langue française, mentionné plus haut, dans l'évolution du nationalisme québécois; d'un nationalisme ethnique et religieux tel qu'il était avant 1960, il évoluera ensuite vers un nationalisme plus civique basé sur la langue comme de nos jours. "Quel sens donner au nationalisme canadien français", se posera le journal La Patrie, le 23 oct. 1955 dans un article parlant du Cercle Juif. Le nationalisme doit il être religieux et rejeter ainsi les francophones non-catholiques, se demandera le journal?
Il faut savoir qu'a peu près toute l'élite québécoise de l'époque donnera des conférences au Cercle Juif...
1955, 12 avril, 3e conférence mondiale de l'Organisation Internationale ouvrière juive du "Bund" à Montréal. Orateurs pour la circonstance: Mme Thérèse Casgrain, cheftaine socialiste de Québec et Claude Jodoin, président du Congrès des Métiers et du Travail du Canada. Cette réunion marquera le début de la laïcisation de nos syndicats catholiques et de leur affiliation au Congrès canadien du travail de même que la tendance lourde de nos syndicats vers des politiques gauchissantes. (27)
1959, le premier ministre du Québec, Maurice Duplessis, dénonce un complot visant à déchristianiser les écoles du Québec. Il avait même l'intention de faire porter la prochaine campagne électorale sur ce sujet mais sa mort trois mois plus tard mettra fin à ce projet...(28)
1960, élection des libéraux de Jean Lesage. Début de la "Révolution Tranquille" qui réalisera plusieurs des demandes de la loge l'Émancipation de 1896, notamment au niveau de l'enseignement. (29)
1961, rencontre secrète du groupe Bilderberg à St Castin.
1963: Date importante dans l'histoire maçonnique du Québec. En effet, cette année là, J-Z Léon Patenaude se fait initier à la loge "L'Étoile Polaire" du GODF à Paris et fonde aussitôt la Ligue des Droits de l’Homme (maintenant la Ligue des droits et libertés), un paravent maçonnique avec comme membres: Bernard Landry, Pierre-Elliot Trudeau, Henry Morgentaler ainsi que le journaliste, romancier et FM notoire Jean-Charles Harvey (1), (30).
Petite paranthèse: selon l'annuaire Lovell de Montréal, le 3405 Saint-Denis était non seulement le siège social du journal Cité Libre de Pierre Elliot Trudeau mais aussi des édition "Du Jour" propriété du futur médaillé du GODF Jacques Hébert ainsi que d'une longue liste d'organismes administrés par J-Z Léon Patenaude, comme par exemple la Ligue des Droits de l'Homme et l'Institut Canadien des Affaires Publiques que l'on a mentionnés plus haut.(31)
On peut pratiquement dire que le 3405 Saint-Denis était à l'époque le siège social de la "Révolution Tranquille".
La même année verra aussi le jour un autre groupe important qui servira de facade à la franc-maçonnerie: le Mouvement Laïque de langue Française (MLF). J-Z Léon Patenaude sera aussi un des dirigeants de cet organisme et il siegera au comité responsable de la création de l'école neutre.
Décidément, ce franc-maçon était partout...
Le MLF est une filliale de la Ligue Française de l'enseignement, un organe du GODF (32)...
Parlant d'écoles neutres, le co-président de la commission Parent sur l'éducation, Gérard Fillion, directeur du Devoir et grand adversaire de Duplessis, participera en 1970 à une réunion du Bilderberg...
Plusieurs autres acteurs majeurs de la "Révolution Tranquille" furent eux aussi membres du Bilderberg:
Notons, Maurice Sauvé, Jules Léger, frère du cardinal
Paul-Émile Léger, Michel Bélanger, haut fonctionnaire, qui a participé de très près à la Révolution Tranquille au Québec et Pierre E. Trudeau...
Toujours en 1963, le dirigeant de la grande loge du Québec se déclare "très satisfait du climat de détente que le cardinal Léger (membre de L'OJC) et Jean XXIII ont établi à l'égard de la franc-maçonnerie", dans une entrevue accordée au journal La Presse, le 16 novembre 1963.
Pourquoi toute cette activité maçonnique précisément à cette date? L'OCDE produit un rapport cette année là qui sert de base aux "réformes scolaires" qui auront lieu par la suite dans tous les pays industrialisés. Ici, au Québec, cette réforme coïncide avec la création du ministère de l'éducation (33). Il s'agit d'une énorme victoire pour la franc-maçonnerie qui enlève ainsi le contrôle de l'enseignement à l'Église catholique...
1965, L'ordre de Jacques-Cartier cesse officiellement ses activités. Ne reste plus que les Clubs Richelieu, une branche de l'Ordre fondés en 1944 mais qui participeront plus tard au congrès mondial de la Ligue Universelle des francs-maçons, comme on le verra plus loin...
La même année, Jean Lesage PM du Québec, est invité à une réunion secrète du groupe Bilderberg (34).
1967, le cardinal Léger reçoit le prix "famille de l'homme" du B'nai Brith. (35)
Toujours en 67, l'influent banquier David Rockefeller donne un discours à Toronto pour "suggerer" le libre échange entre le Canada et les États-Unis (36). Seul problème, le Canada n'était pas encore souverain à l'époque. Il ne le sera qu'en 1982 suite au rappatriement de la constitution qui était encore à Londres.
Sept mois plus tard, Trudeau annonce son intention de rapatrier la constitution, (37)
Deux mois après l'annonce de Trudeau, René Lévesque fonde le mouvement Souveraineté-Association (38).
1968: réunion du Bilderberg au Québec. Sont présents à la réunion en même temps: Jacques Parizeau, futur premier ministre péquiste du Québec, Trudeau (!) et Claude Ryan, éditeur du Devoir et futur chef du "NON" au référendum de 1980 (!!). On voit bien ici que le PQ n'est qu'un faux parti nationaliste et que le référendum de 1980 n'aura servi que d'un prétexte pour justifier le rappatriement de la constitution avec comme buts ultimes l'abrogation de l'article 93 garantissant l'enseignement religieux d'une part, tout en facilitant le libre échange (mondialisation) d'autre part.
1970, Mgr Irénée Lussier, ancien recteur de l'université de Montréal, lut l'évangile et prononça l'homélie lors d'une rencontre commune des membres de la loge maçonnique des Coeurs Unis qui fêtait ses cent ans et des Chevaliers de Colomb (39)
1971, le PM du Québec Robert Bourassa se rend secrètement à une rencontre du groupe Bilderberg au Vermont.
1973, le clergé québécois forme un Comité composé de francs-maçons et de catholiques qui recommendera de ne pas maintenir l'excommunication envers les francs-maçons "réguliers" de la Grande Loge du Québec. (40) Or, cette déçision est contraire aux nombreuses bulles papales en vigueur depuis 1738 qui condamnent toute appartenance à la franc-maçonnerie régulière ou non. D'ailleur, on verra plus loin que les maçons régulier ou non entretiennent des relations étroites au Québec...
Plus tard ,dans les années 70, plusieurs loges francophones voient le jour, dont la Grande Loge Maçonnique Mixte du Québec fondée par Francis Marais, un ancien vénérable maître de la loge "Coeurs-Unis" #45.
Son intention était de bâtir une franc-maçonnerie mixte et francophone qui ne serait pas dirigée depuis Londres (41). Voici donc une confirmation du rôle véritable des loges de la Grande Loge du Québec...
C'était aussi la même raison qu'avait donné les fondateur de la loge L'Émancipation en 1896...
1974, le grand Orient de France fonde aussi à Montréal la loge Montcalm. Plus tard cette loge organisera en 1985 une remise de médailles maçonnique dont les récipiendaires seront le premier ministre René Lévesque, le maire de Montréal Jean Drapeau, le sénateur Jacques Hébert et Pierre Desmarais II qui fut l'imprimeur du journal d'Hébert(30). La Presse du 9 mai 1985 relatera d'ailleur la rencontre de Lévesque avec le Grand Maître du GODF...
Cependant un schisme avec le GODF aura lieu en 1992 ce qui mènera à la création du Grand Orient du Canada et d'une nouvelle loge "Émancipation" en mémoire à la loge du même nom mentionnée plus haut (42).
Cette loge est maintenant mixte et se réuni au centre maçonnique de Montréal (3722 Notre-Dame ouest). Petite parenthèse: le chef de cette obédience, Hubert Jean Valcke, a aussi été un des dirigeant du Mouvement Laïque Québécois avec J-Z Léon Patenaude à partir de 1977 (43). Patenaude était le responsable des relations publique au MLQ. Le MLQ est un autre paravent maçonnique notoire du GODF au Québec et il est le succésseur du MLF, mentionné plus haut. Les dirigeants du MLQ ont même rencontré le grand maître du Grand Orient de France en 1983 lors d'une visite à Paris(44). Les nombreuses réformes de l'éducation que le Québec a connu ont été téléguidé par ce mouvement laïque québécois en étroite collaboration avec le GODF. La correspondance maçonnique de Patenaude reproduite dans le livre "J-Z Léon Patenaude et l'histoire" démontre bien aussi le rôle joué par le sénateur Jacques Hébert, le MLQ, le GODF et le quotidien La Presse dans le but de torpiller un projet de loi favorable à l'Opus Dei en 1987.
1976: René Lévesque donne un discours devant le Council on Foreign relations de Chicago peu avant son élection.(45)
1976: Création de de la loge "Liberté" à Montréal par des dissidents provenant de la loge Montcalm. Dans une lettre datée du 22 novembre 1978, adressée à un dirigeant maçonnique français, Patenaude décrit la loge Liberté de Montréal comme étant "un groupe fortement politisé composé d'extrémistes indépendantistes très marqués de politique partisane et sourtout anti-anglophone". (46)
À ce stade de l'histoire, il faut savoir que J-Z Léon Patenaude était un ami personnel de Pierre Elliot Trudeau (47) et il était membre du conseil pour l'unité canadienne.
Toujours en 1976, Patenaude fonde L'institut Canadien d'Action Démocratique. Cet organisme se donnait comme but de "développer et d'améliorer les lois". La lutte pour la laïcité au Québec étant donnée en exemple.
Parmis les participants de la réunion du 11 mai 1976 on trouve deux députés du Parti Québécois (dont un futur ministre), un sénateur libéral et un grand journaliste du journal La Presse. Le reste des participants est composé de membres de la loge Montcalm... (48)
1976, Jean-Guy Leboeuf, franc-maçon du 32e degré et vénérable maître de la loge Dénéchau, se présente à la chefferie du parti de l'Union Nationale. Cet homme fut aussi à l'époque chroniqueur au Journal de Montréal. (39)
1978: Congrès mondial de la Ligue Universelle des francs-maçons à Montréal. D'après la liste des participants, (dont le congrès avait lieu dans les locaux du Club Canadien), on retrouve parmis les noms, en plus des membres de la loge Montcalm des dirigeants de loges francophones de la Grande Loge du Québec, de la Société St-Jean Baptiste, du club Rotary, du Club Richelieu, de la Grande Loge du Canada en Ontario ainsi qu'un éminent prêtre catholique du Québec... (49)
1981, le cardinal Léger reçoit un prix du club Rotary, un club pourtant condamné par l'Église. (50)
Toujours en 1981, immédiatement après l'échec du référendum sur la "souveraineté" du Québec, le MLQ Comparait devant la Commission permanente de la présidence du conseil et de la constitution de l’Assemblée nationale relative au projet de résolution du gouvernement fédéral concernant l’abrogation de l’article 93 de l’acte constitutionnel de 1867 qui garantissait l'enseignement religieux.(51)
1982, rappatriement de la constitution. Le Canada devient souverain(52). Ironiquement, un jour avant cela, le sénat canadien publiait un rapport recommandant le libre échange avec les États-Unis...(53)
1983, rencontre secrète du groupe Bilderberg à Montebello, Québec. Pierre-Elliot Trudeau, PM du Canada en est l'hôte. Lise Bissonette, éditeur du Devoir participera à la conférence ainsi que Jacques Rastoul, le directeur de l'Institut Canadien des Affaires Publiques...(54)
En décembre 1983, les négociations officielles sur le libre échange commenceront.
(55)
1985, le futur premier ministre Bernard Landry se déclare en faveur du libre échange.(56)
1985, fondation à Montréal du CORIM, soit le conseil des relations internationale de Montréal(57). Cet organisme est en fait la succursalle locale du Council on Foreign Relations, un organisme contrôllé par les Rockefeller. Selon le registre des entreprises du Québec, la Fondation Bronfman finance aussi ce CORIM.
1987: M. Louis-Pierre Charles, dirigeant du Grand-Orient de France rencontre le maire Jean Doré, le 3 mars à l'hôtel de ville de Montréal.
Le maire avait auparavant fait abolir la récitation de la prière lors des réunions du conseil municipal. (58)
1987, une dépêche de la Presse Canadienne datée du 13 juin nous révèle qu'il existe au sein du Service Canadien de Renseignement et de Sécurité (SCRS), un réseau de francs-maçons francophobes, particulièrement aux échelons supérieurs et dans certains services-clefs tel que le service du personnel.
1991, Jacques Parizeau se déclare en faveur d'une monnaie nord américaine(59).
La même année, la jounaliste Lysianne Gagnon du journal La Presse participera à une réunion du Bilderberg.
1992: visite au Québec du Grand Maître du Grand Orient de France, Jean-Robert Ragache. Les maçons du Grand Orient déclarent s'intéresser à trois sujets en particulier: la formation professionnelle, l'éducation... et l'avenir du Québec. (60)
1997: Le MLQ dépose un mémoire devant le Comité mixte du Sénat et de la Chambre des Communes étudiant le projet d’amendement à l’article 93 de l’AANB (Acte de l’Amérique du Nord britannique, 1867). Peu après, l'Assemblée nationale du Québec profitant encore une fois d'un climat de morosité provoqué par un deuxième échec référendaire, demande à l'unanimité (et obtient)l'abolition de l'article 93. (51)
2002, Pauline Marois, l'actuelle cheftaine "souverainiste" (mai 2010), déclare souhaiter une «Union des Amériques» à l'européenne (61). L'année suivante elle participera au Forum sur l’intégration Nord-Américaine (62)
2010, publication du manifeste des "Intellectuels pour la laïcité". Parmis les signataires principaux, on remarque Bernard Landry, Daniel Laprès, franc-maçon notoire de la loge Jean-T. Desagulier à Montréal, plusieur dirigeants du très maçonnique Mouvement Laïque Québécois ainsi que d'une "Société philosophique Delta", soit la LOGE maçonnique Delta de l'Ordre Mixte du Droit Humain. L'expression "société philosophique" étant un euphémisme commun employé par les loges.
Voir: http://www.quebeclaique.org/
On veut nous faire croire que la laïcité signifie la séparation des religions et de l'État. En réalité, la laïcité veut dire la MAINMISE de l'État sur la religion.
L'infect cours d'éthique et de culture religieuse(ÉCR) qui est OBLIGATOIRE et qui est imposé aux enfants dès la première année du primaire, ne vise qu'a imposer la religion du Nouvel Ordre Mondial. La populace fanatisée par la propagande totale du Système à pensée unique n'y voit que du feu, bien sûr, et elle approuve bruyamment la destruction de la foi catholique et en redemande; elle sera bien servie...
NOTES.
(1) Generals Wolfe and Montcalm, The Montreal Gazette Saturday, July 5th, 2003.
Le Grand Maître du Grand Orient de France: La franc-maçonnerie n'est ennemie de l'Église que parla volonté du Vatican
La Presse - 1985-05-12. extrait de l'article: "M. J.-Z.-Léon Patenaude, qui a coordonné le programme de la visite du grand maître du Grand Orient de France au Québec et qui assiste à l'entrevue, mentionne de son côté d'autres noms: Montcalm, Lévis, Wolfe, Louis-Joseph Papineau, Arthur Buies, Honoré Beaugrand, Jean-Charles Harvey."
(2)D'une mère partie à la patrie canadienne: archéologie du patriote au XVIII siècle,p.13, Bernard Andrès.
http://www.erudit.org/revue/vi/2001/v26/n3/201559ar.pdf
(3) La franc-maçonnerie sous le régime français État de la question. ROGER LE MOINE. Cahiers des dix, 1989.
(4) Francs-maçons francophones du temps de la «Province of Quebec» (1763-1791), ROGER LE MOINE, Cahiers des dix 1993
(5) La Patrie, 12 mai 1934, page 40
(6) entrevue radiophonique avec l'historien Jean-Claude Germain à l'émission de Jacques Languirand diffusée en 1996:
http://minilien.com/?AfDRl4ppKc
(7) Jacques G. Ruelland (2002), La Pierre angulaire. Histoire de la franc-maçonnerie régulière au Québec, Montréal, Éditions Point de fuite.
(8) Selon les recherches du Prof Luc Baronian
http://minilien.com/?p7T20Cqw4z
Références : ARCHAMBAULT, Flagscan, PAULETTE
(9) selon l'article de J-Z Léon Patenaude reproduit ici
http://complotquebec.blogspot.com/2006/04/lorigine-maonnique-de-la-saint-jean.html
(10) http://www.durhamfreemasons.org/Reference/PenshawMonument.pdf
(11) KELLY, Stéphane, La petite loterie. Boréal, 1997
(12) Gérard Langlois, "Documentaire anti-maçonnique", 1942/43 page 91
(13) Burger Beaudoin, "Petite histoire de la franc-maçonnerie au Québec", Louise Courteau éditrice, 2009, p.57
(14) Liste des passés-maître de la loge coeurs-unis
http://www.coeurs-unis45.org/passes-maitres.html
(15) Le Grand Orient de France dans le contexte québécois (1896-1923) / Roger Le Moine. Dans: Combats libéraux au tournant du XXe siècle, Montréal, Fides, p [145]-157.
(16) Deux loges montréalaises du Grand Orient de France / Roger Le Moine. Ottawa : Presses de l'Université d'Ottawa, 1991
(17) Le fasciste canadien, nov 1935 et The Gazette 26 oct 1935, p. 1
(18) Montreal Gazette, 10 avril 1936, page 4
(19) Fonds François J. Lessard, centre Lionel-Groulx et Messages au "frère" Trudeau, Éditions de ma Grand-Mère, 1979
(20)Les francophones dans la Franc-Maçonnerie, LE DEVOIR 17/6/87
(21) http://site.rdaq.qc.ca/CRLG/images/p30.htm
(22) Le Devoir Samedi, 25 mars 1989, "La Patente" et la justice sociale, J.-Z.-LÉON PATENAUDE
(23)http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_Jacques-Cartier
(24) L'Action Catholique, 4 juillet 1947 page 4
(25)MARCEL RIOUX, Entre l’utopie et la raison Montréal: Les Éditions Nouvelle Optique, 1981 page 49.
(26)Source bibliothèque et archives nationale du Québec, catalogue iris pour Institut démocratique canadien.
(27) Unité Nationale, Avril 1955 et Montreal Gazette, 7 avril 1955, p.17
(28) The Montreal Gazette - 1er Juin 1959, p.1
(29) Humanisme, revue du Grand-Orient de France, décembre 1975,
extrait: "L'Emancipation souhaitait améliorer l'instruction publique chez les Canadiens français. Les Maçons réclamaient entre autres la création d'un ministère de l'Education, l'enseignement gratuit et obligatoire et des salaires convenables pour les instituteurs."
(30) J-Z Léon Patenaude et l’histoire. La Sarre, Édition privée, 1993
(31) Annuaire Lovell de Montréal, 1964/65 pour le 3405 St-Denis, page 579
(32) "L'Action Laïque", journal officiel de la "Ligue Française de l'Enseignement", du 7 mars 1963. Lire aussi l'article du journal "l'Action" du 19 août 1966, p.4: "Le M.L.F. affilié à une ligue maçonnique de France"
(33) selon l'auteur Raynald Rouleau: " En 1963, sous la direction d'Alexander King (plus tard co-fondateur du Club de Rome, dont Maurice Strong sera membre) l'Organisation de Coopération et Développement Économique (OCDE) ont produit un rapport qui a servi de base pour une «réforme scolaire» dans tous les pays industrialisés visant, par exemple, à remplacer l'enseignement de la géométrie par les maths modernes, et l'étude du Grec et du Latin par l'étude des existentialistes français. Ici, au Québec, cette réforme a coïncidé avec la création du Ministère de l'Éducation, (une bataille entre l'église catholique et la franc-maçonnerie.) Voir La Presse du 11 nov. 1963 -- une série en 5 parties défendant La Grande Loge de Québec."
(34) Pierre Virion, bientôt un gouvernement mondial, éditions Saint Michel, 1967.
(35) L'action, 19 sept.1967 page 5
(36) Montreal Gazette -28 fev, 1967, p. 26
(37) L'Artisan - Sep 6, 1967, p.4
(38) The Montreal Gazette - Nov 20, 1967, p.3
(39) DANS LE SECRET DE CE TEMPLE, La Presse, perspectives, 8 mai 1976
(40) Catholiques et francs-maçons au Québec, Le Devoir, 3 avril 1976
(41) Francis Marais, La Franc-maçonnerie dévoilée, De Mortagne (1997)
(42) http://www.godc.ca/historique.htm
(43)
http://complotquebec.blogspot.com/search?q=Dossier%3A+MLQ+et+Franc-Ma%C3%A7onnerie
(44) (p30-b1-c21*)
(45) Montreal Gazette 5 mai 1976, p.4
(46) (p30-b2-c1*)
(47) Globe and Mail, 28 juin 1977, "A pear-shaped silhouette
grows faint before politics"
(48) (p30-b1-c1)
(49) (p30-b2-c16)
(50) La Presse, 11 nov. 1981
(51) Historique du MLQ http://www.mlq.qc.ca/presentation/historique
(52) Le Devoir - 26 Mars 1982, p.1
(53) The Montreal Gazette - 25. Mars 1982, p.B6
(54) http://www.scribd.com/doc/23247205/Bilderberg-Conference-Public-Participant-List-1954-2009
(55) The Montreal Gazette - 10. Dec. 1983, p. D4
(56) Le Devoir 26 mars 1985, p.12
(57) La Presse 25 sept. 1985, "Montréal a maintenant un conseil des relations internationales"
(58) Le Devoir 24 fev. 1987, "Le Grand-Orient de France vient voir Doré"
(59) Le Devoir - 23 Dec. 1991, p.2
(60) Voir, 12 mars 1992, Richard Martineau: "Les francs-maçons: La gauche caviar"
(61) Le Devoir, 27 juin 2002, Pauline Marois souhaite une «Union des Amériques» à l'européenne
(62) http://www.finances.gouv.qc.ca/documents/communiques/fr/Allocution20030327.pdf
*Source: fonds J-Z Léon Patenaude, Centre d'archives de Montréal.
(dernière mise à jour: 12 mai 2010)
1759, capitulation de Québec dans des circonstances louches, alors que trois armées françaises presque intactes sont resté en plan. Autre fait louche: Montcalm et Wolfe auraient appartenus à la franc-maçonnerie...(1)
Aussitôt après, des loges militaires anglaises commencent à initier parmis les "occupés", vieille tactique coloniale qui se répète partout ailleur dans l'empire britannique...et qui se pratique encore par les "alliés" présentement en Iraq et en Afghanistan...
1764, Dès le premier numéro du premier journal The Quebec Gazette/La Gazette de Québec, une annonce attire l'attention. Le 21 juin 1764, on invite les lecteurs à participer à la fête maçonnique de la Saint-Jean d'été. Pour 5 shillings, on peut se procurer des tickets chez le Frère Prentice.
C'est ainsi que la Merchant's Lodge «recrute» alors des membres. On sait l'importance que prend la franc-maçonnerie au Québec dès les lendemains de Conquête et le rôle qu'y joueront bientôt les Canadiens. (2)
1771, le supérieur des Sulpiciens et seigneur de Montréal, Étienne Montgolfier, révèle la présence à Montréal d'un important groupe de francs-maçons francophones :
"Nous avons un grand nombre de Francs-maçons dans cette ville. Il y en avait quelques-uns, mais en petit nombre et cachés, sous le gouvernement français. Plusieurs de nos négociants ayant passé en France au temps de la révolution [c'est-à-dire au lendemain de la Conquête] pour y arranger leurs affaires, s'y s'ont laissé séduire. La liberté du gouvernement présent leur laisse celle de se manifester; et plusieurs ne craignent pas de le faire". (3)
1763-1791, Deux loges de francs-maçons francophones se distingent: la loge St Peter's No 4, composée d'anglophones et de membres de la noblesse francophone. Cette loge sera par sa composition plutôt conservatrice au plan politique. La seconde loge est celle des Frères
du Canada dont les membres proviennent de la bourgeoisie. Les frères du Canada souscrivent aux buts que poursuivent, à l'époque, les esprits démocrates mais sans avoir jamais remis en cause le lien colonial. Ils annoncent le mouvement des patriotes puis celui des réformistes des débuts de l'Union. Comme quoi les origines du gouvernement responsable sont lointaines. Ainsi ont-ils soutenu ce que le siècle a apporté d'essentiel sur le plan politique. (4)
Un des membre de cette loge des "Frères du Canada" fut Pierre-Louis Panet, député au premier parlement de 1792.
Il préconisa l'abandon de la langue française.
Il en fut récompensé en 1795 par sa nomination au poste de Juge de la Cour du Banc du Roi a Montréal. Une rue porte toujours son nom à Montréal...(5)
1812: Conséquence du nombre grandissant de francophones dans la franc-maçonnerie, le médecin et député Claude Dénéchau est nommé Grand Maître provincial.
Or les anglais fulminent et les Molson, Mcgill et autres riches anglophones se retranchent dans la loge St-Paul (loge qui existe toujours et qui demeure encore directement dépendante de la Grande Loge d'Angleterre). Dans la même veine, les francs-maçons montréalais se séparent de la Grande Loge provinciale. Minoritaires au Bas-Canada, les anglais craignent la perte de pouvoir, et ce bien que Dénéchau fut leur allié et un adversaire du parti Patriote.
Les membres de la loge St-Paul contrôlaient aussi la magistrature et le conseil législatif, une assemblée non-élue qui avait à l'époque le dernier mot en matière de lois.
Parallèlement, la société Saint-Jean Baptiste voit le jour. Cette société était à l'origine maçonnique, politique et révolutionaire.(6)
Louis-Joseph Papineau aurait été initié en France (7). Outre sa signature maçonnique, il entretenait aussi une corespondance avec le GODF(8) (selon le musée du Grand Orient). Ludger Duvernay était lui-aussi un FM et les Patriotes de 1837-39 étaient membres de la société secrète des Frères Chasseurs. (9)
Après le coup d'état de 1837/39 contre le Parti Patriote (et non rébéllion car ce sont les anglais de la loge Doric qui ont tiré les premiers), l'église décide d'investir la SSJB pour en évacuer tout l'aspect maçonnique et révolutionaire. On en profite aussi pour faire de la St-Jean un fête religieuse, ce qu'elle n'avait jamais été auparavant.
Après cet épisode, Londres envoit au Québec John George Lambton (lord Durham) qui était alors le Grand Maître de la Grande Loge d'Angleterre (10). Il propose un système de collaboration en donnant des postes avantageux à ceux qui "crient le plus fort" pour acheter ainsi leur collaboration au "système". C'est le principe de la "petite loterie" coloniale... (11).
Avec la Confédération est proposée la création de loges provinciales relevant d'une grande loge fédérale. C'est la structure qui prévaut encore aujourd'hui. Faut-il préciser que la maçonnerie s'est toujours adaptée aux transformation des structures politiques et au redécoupage des états?
L'Institut Canadien fut fondé en 1844. La plupart des membres faisaient partie de la loge maçonnique Odd Fellows (12). Le rite maçonnique présidait à l'initiation des recrues de l'Institut. Les plus notables politiciens de l'époque en faisaient partie: A.A Dorion, Éric Dorion, Joseph Doutre, Rodolphe Laflamme (membre de la loge Jacques-Cartier de Montréal) et Wildfrid Laurier.
Cet institut canadien donnera ensuite naissance à une importante loge francophone, soit "La loge des Coeurs-Unis #45" en 1870. Les premières assemblées de "Coeurs-Unis" eurent même lieux dans les locaux de l'institut canadien. L'allumage des feux de cette loge avoisine la date de création de la confédération canadienne. Probablement que l'on sentait le besoin de disposer d'un réservoir de sujets loyaux à Sa Majesté, en effet, le symbolisme du nom de la loge se réfère aux coeurs français et anglais que l'on souhaitait voir "unis" sous le chapeau de la franc-maçonnerie(13).
Par exemple, nous savons que le premier ministre du Québec en 1873, Gédéon OUIMET (14), était aussi vénérable maître des "Coeurs-Unis". Fait assez remarquable compte tenu qu'il était un conservateur et un ultra-montain et donc un allié de Mgr Bourget, ennemi farouche de la franc-maçonnerie...
Cette loge "Coeurs-Unis" (qui existe toujours) donnera ensuite naissance en 1896 à la Loge L'Émancipation, rattachée au GODF. Les fondateurs de l'Émancipation veulent quitter la Grande Loge du Québec pour des raisons qui tiennent à "l'insuffisance du travail vraiment maçonnique" lors des tenues et surtout à "l'absence totale d'influence morale de la maçonnerie anglaise" sur la population canadienne-française. Telles sont du moins les raisons avancées dans la requête adressée au Grand Orient en mai 1896. (15) Cette loge comptait parmis ses membres plusieurs personnalités importantes, dont le directeur du quotidien La Patrie et ancien maire de Montréal, Honoré Beaugrand, Godfroy Langlois député libéral et fondateur du journal Le Pays , Gustave Francq, figure marquante du syndicalisme, precurseur de la FTQ et membre notable du parti libéral. Nommé haut fonctionnaire de l'État québécois par les gouvernements libéraux de Taschereau et de Godbout entre 1923 et 1944 , Francq s'opposera à Duplessis de 1937 à 1939. Un autre membre important fut T-D Bouchard: plusieurs fois ministre, sénateur libéral, orateur de l'Assemblée législative, chef de l'Opposition officielle de 1936 à 1939 et premier président d'Hydro-Québec. (16)
Suite aux pressions religieuses de l'époque, l'Émancipation cessa ses activités vers 1910 pour ensuite changer son nom pour "Force et Courage". T-D. Bouchard sera aussi membre de cette loge.
En 1935, suite à l'élection des libéraux de Mackenzie-King à Ottawa, on demandera à T-D Bouchard de négocier la repise des échanges commerciaux avec l'Union Soviétique. En ce qui concerne les relations commerciales, seul le gouvernement fédéral à le droit de transiger avec la Russie. Or Bouchard est un ministre du gouvernement provincial, qui n'a aucun droit de s'occuper de relations extérieures. Il faut savoir que la reprise des relations franco-russes n'a pu être faite, à cette époque, que par l'intermédiare de la franc-maçonnerie; six loges affiliées au Grand-Orient de France furent fondées en Russie et c'est par l'entremise de ces loges que Litvinoff put conclure son pacte avec la France. Voilà donc la vraie raison pourquoi Ottawa a mandaté T-D Bouchard, soit le matricule #38 de la loge l'Émancipation pour ces négociations.(17)
1936, l'affaire Tardif: à l'occasion des funérailles d'un certain Joseph Tardif, simple conducteur de locomotive au Canadien National mais soutout un franc-maçon à la loge Dénechau, le journal The Gazette dévoile que trois ministres ont envoyés des télégrammes de condoléances; soit T-D Bouchard (ministre provincial du commerce), Hector Authier (ministre de la colonisation) et Hector Laferté (président du conseil législatif)...(18)
1939, suite au pacte Molotov–Ribbentrop, l'Union Soviétique devient l'allié de l'Allemagne nazie et donc l'ennemie de l'Angleterre. S'agit-il aussi de la vraie raison de la mise en sommeil définitive la même année de la loge Force et Courage, étant donné les liens du Grand Orient avec la Russie?
Retournons un moment en arrière, selon les recherches de J-Z Léon Patenaude, une loge Papineau #34 aurait aussi été active et l'un de ses officiers était le docteur Gaston Maillet, ancien membre des loges émancipation et force et courage (9). La petite fille du Dr. Maillet, la romancière Andrée Maillet a quant à elle été membre en 1943 de la loge des frères chasseurs avec Pierre Elliot Trudeau...Cette loge des frères chasseurs fut aussi à l'origine de la création de la Ligue pour la Défense du Canada, du Bloc Populaire et de son journal (19).
En 1926, l'ordre de Jacques Cartier voit le jour. Mieux connue sous le nom de "Patente", elle aurait été fondée par un franc-maçon (20) selon le chef maçonnique J-Z Léon Patenaude qui était lui-même un des membres les plus en vu de cet ordre (21). Le but avoué de cette société secrète était de défendre les intérêts des francophones catholiques notamment dans la fonction publique fédérale qui était alors dominée par des orangistes anti-francophones. Cependant, 40 ans plus tard, lors de l'annonce de la dissolution de L'OJC, la brochure Serviam de juillet/août 1966 écrira:
"Les grands chefs de L'OJC ont, pendant des années exploité la crédulité de leur "initiés" sous prétexte de combattre les ennemis des canadiens français catholiques. Tout ce qu'ils ont produit, au point de vue pratique, c'est un recul des canadiens français, un long retard, mais par contre une ascension du ces grands chefs vers de hauts postes et de plantureux fromages qui font leur fortune et leur ont été donnés par l'"ennemi".
Après avoir obtenu ce qu'ils désiraient,---l'argent, la gloire et une puissance devenue éphémère---ces grands chefs de l'OJC ont dissous l'Ordre; laissant en plan, gros Jean comme par-devant, leurs naïves victimes. On parle du réveiller l'Ordre. Sera-ce pour engraisser encore les grands chefs tombés dans la nullité?"
Les membres de la Patente venaient de tous les milieux et de toutes les classes de la société canadienne-française, plusieurs appartenaient à des partis politiques comme l'Union nationale, le Bloc populaire, le Crédit social ou à l'Action libérale nationale. L'Ordre était d'une neutralité politique absolue, et apolitique sur le choix de ses membres d'appartenir ou non à une formation politique. C'est ainsi que l'on retrouvera dans les années 40, plusieurs hommes politiques du Parti libéral (députés, sénateurs).
L'adoption du fleurdelisé comme drapeau officiel du Québec en 1948 fut aussi l'oeuvre de la Patente.(22) Plusieurs personnages important ont été membres de la patente: Jean Drapeau, maire de Montréal (et plus tard médaillé du GODF), André Laurendeau (qui mena la lutte contre Duplessis au journal Le Devoir en autres), ainsi que Bernard Landry et Jacques Parizeau, tous deux futur PM du Québec...(23)
1943: le sénateur et franc-maçon T.D Bouchard fonde l'Institut Démocratique Canadien. Cet institut fera la promotion active de toutes les idées maçonniques habituelles, comme par exemple le monopole de l'État dans l'éducation et l'interdiction des écoles libres (24). Bref tout ce que l'on a maintenant au Québec. Jean-Charles Harvey était un membre notoire de cet institut démocratique. L'IDC sera le précurseur de L'Institut Canadien des Affaires Publiques, un autre organisme lié à la franc-maçonnerie, puisque administré par J-Z Léon Patenaude comme on le verra plus loin.
1954: Première conférence annuelle de L'Institut canadien des affaires publique. Le nom de Pierre Elliot Trudeau figure sur la liste des conférenciers. Cet organisme jouera un rôle majeur sur l'opinion publique durant les années 1950 et 60 comme l'expliquera plus tard le sociologue Jules Duchastel: "Dans les années cinquante, trois mouvements se combinent pour former la véritable opposition au régime duplessiste : le Refus Global, Cité Libre et l'Institut Canadien des Affaires Publiques. (...) Celui-ci est la contrepartie du Canadian Institute of Public Affairs et s'inscrit dans la descendance de l'Institut Démocratique du sénateur Bouchard. Il est appuyé par le gros des intellectuels, les syndicalistes, tous les libéraux, en somme tous ceux qui s'opposent à Duplessis."(25)
D'ailleur, en 1959 et 1960, L'Institut démocratique canadien participera à deux conférences annuelles de l'Institut Canadien des Affaires Publiques, à Ste-Adèle.(26)
En fait, toute l'opposition à Duplessis était fédérée à l'époque dans un groupe qui se nommait "Le Rassemblement". Le journal "l'Unité Nationale" d'octobre 1956 notera que: "Toute la collection s'était trouvée réunie, à la célébration du deuxième anniversaire de "Vrai". Il y avait là les hautes sommités du régime Drapeau-Desmarais-Plante, du "Devoir", de "Cité Libre", de "La Réforme", de la Moralité, ou Civisme, du Cercle Juif-Français, les commentateurs et questionneurs de Radio-Canada, les chefs socialistes de Québec, les progressistes de la CTCC, les publicistes de la thèse Dion-O'Neill, les catholiques de gauche..."
Il faut noter que de toute cette clique, la plupart finiront soit membres du club ultra-sélect des Bilderberg ou recevront une médaille du Grand Orient de France comme on le verra plus loin.
Il importe ici de souligner ici de rôle majeur qu'a joué le Cercle Juif de langue française, mentionné plus haut, dans l'évolution du nationalisme québécois; d'un nationalisme ethnique et religieux tel qu'il était avant 1960, il évoluera ensuite vers un nationalisme plus civique basé sur la langue comme de nos jours. "Quel sens donner au nationalisme canadien français", se posera le journal La Patrie, le 23 oct. 1955 dans un article parlant du Cercle Juif. Le nationalisme doit il être religieux et rejeter ainsi les francophones non-catholiques, se demandera le journal?
Il faut savoir qu'a peu près toute l'élite québécoise de l'époque donnera des conférences au Cercle Juif...
1955, 12 avril, 3e conférence mondiale de l'Organisation Internationale ouvrière juive du "Bund" à Montréal. Orateurs pour la circonstance: Mme Thérèse Casgrain, cheftaine socialiste de Québec et Claude Jodoin, président du Congrès des Métiers et du Travail du Canada. Cette réunion marquera le début de la laïcisation de nos syndicats catholiques et de leur affiliation au Congrès canadien du travail de même que la tendance lourde de nos syndicats vers des politiques gauchissantes. (27)
1959, le premier ministre du Québec, Maurice Duplessis, dénonce un complot visant à déchristianiser les écoles du Québec. Il avait même l'intention de faire porter la prochaine campagne électorale sur ce sujet mais sa mort trois mois plus tard mettra fin à ce projet...(28)
1960, élection des libéraux de Jean Lesage. Début de la "Révolution Tranquille" qui réalisera plusieurs des demandes de la loge l'Émancipation de 1896, notamment au niveau de l'enseignement. (29)
1961, rencontre secrète du groupe Bilderberg à St Castin.
1963: Date importante dans l'histoire maçonnique du Québec. En effet, cette année là, J-Z Léon Patenaude se fait initier à la loge "L'Étoile Polaire" du GODF à Paris et fonde aussitôt la Ligue des Droits de l’Homme (maintenant la Ligue des droits et libertés), un paravent maçonnique avec comme membres: Bernard Landry, Pierre-Elliot Trudeau, Henry Morgentaler ainsi que le journaliste, romancier et FM notoire Jean-Charles Harvey (1), (30).
Petite paranthèse: selon l'annuaire Lovell de Montréal, le 3405 Saint-Denis était non seulement le siège social du journal Cité Libre de Pierre Elliot Trudeau mais aussi des édition "Du Jour" propriété du futur médaillé du GODF Jacques Hébert ainsi que d'une longue liste d'organismes administrés par J-Z Léon Patenaude, comme par exemple la Ligue des Droits de l'Homme et l'Institut Canadien des Affaires Publiques que l'on a mentionnés plus haut.(31)
On peut pratiquement dire que le 3405 Saint-Denis était à l'époque le siège social de la "Révolution Tranquille".
La même année verra aussi le jour un autre groupe important qui servira de facade à la franc-maçonnerie: le Mouvement Laïque de langue Française (MLF). J-Z Léon Patenaude sera aussi un des dirigeants de cet organisme et il siegera au comité responsable de la création de l'école neutre.
Décidément, ce franc-maçon était partout...
Le MLF est une filliale de la Ligue Française de l'enseignement, un organe du GODF (32)...
Parlant d'écoles neutres, le co-président de la commission Parent sur l'éducation, Gérard Fillion, directeur du Devoir et grand adversaire de Duplessis, participera en 1970 à une réunion du Bilderberg...
Plusieurs autres acteurs majeurs de la "Révolution Tranquille" furent eux aussi membres du Bilderberg:
Notons, Maurice Sauvé, Jules Léger, frère du cardinal
Paul-Émile Léger, Michel Bélanger, haut fonctionnaire, qui a participé de très près à la Révolution Tranquille au Québec et Pierre E. Trudeau...
Toujours en 1963, le dirigeant de la grande loge du Québec se déclare "très satisfait du climat de détente que le cardinal Léger (membre de L'OJC) et Jean XXIII ont établi à l'égard de la franc-maçonnerie", dans une entrevue accordée au journal La Presse, le 16 novembre 1963.
Pourquoi toute cette activité maçonnique précisément à cette date? L'OCDE produit un rapport cette année là qui sert de base aux "réformes scolaires" qui auront lieu par la suite dans tous les pays industrialisés. Ici, au Québec, cette réforme coïncide avec la création du ministère de l'éducation (33). Il s'agit d'une énorme victoire pour la franc-maçonnerie qui enlève ainsi le contrôle de l'enseignement à l'Église catholique...
1965, L'ordre de Jacques-Cartier cesse officiellement ses activités. Ne reste plus que les Clubs Richelieu, une branche de l'Ordre fondés en 1944 mais qui participeront plus tard au congrès mondial de la Ligue Universelle des francs-maçons, comme on le verra plus loin...
La même année, Jean Lesage PM du Québec, est invité à une réunion secrète du groupe Bilderberg (34).
1967, le cardinal Léger reçoit le prix "famille de l'homme" du B'nai Brith. (35)
Toujours en 67, l'influent banquier David Rockefeller donne un discours à Toronto pour "suggerer" le libre échange entre le Canada et les États-Unis (36). Seul problème, le Canada n'était pas encore souverain à l'époque. Il ne le sera qu'en 1982 suite au rappatriement de la constitution qui était encore à Londres.
Sept mois plus tard, Trudeau annonce son intention de rapatrier la constitution, (37)
Deux mois après l'annonce de Trudeau, René Lévesque fonde le mouvement Souveraineté-Association (38).
1968: réunion du Bilderberg au Québec. Sont présents à la réunion en même temps: Jacques Parizeau, futur premier ministre péquiste du Québec, Trudeau (!) et Claude Ryan, éditeur du Devoir et futur chef du "NON" au référendum de 1980 (!!). On voit bien ici que le PQ n'est qu'un faux parti nationaliste et que le référendum de 1980 n'aura servi que d'un prétexte pour justifier le rappatriement de la constitution avec comme buts ultimes l'abrogation de l'article 93 garantissant l'enseignement religieux d'une part, tout en facilitant le libre échange (mondialisation) d'autre part.
1970, Mgr Irénée Lussier, ancien recteur de l'université de Montréal, lut l'évangile et prononça l'homélie lors d'une rencontre commune des membres de la loge maçonnique des Coeurs Unis qui fêtait ses cent ans et des Chevaliers de Colomb (39)
1971, le PM du Québec Robert Bourassa se rend secrètement à une rencontre du groupe Bilderberg au Vermont.
1973, le clergé québécois forme un Comité composé de francs-maçons et de catholiques qui recommendera de ne pas maintenir l'excommunication envers les francs-maçons "réguliers" de la Grande Loge du Québec. (40) Or, cette déçision est contraire aux nombreuses bulles papales en vigueur depuis 1738 qui condamnent toute appartenance à la franc-maçonnerie régulière ou non. D'ailleur, on verra plus loin que les maçons régulier ou non entretiennent des relations étroites au Québec...
Plus tard ,dans les années 70, plusieurs loges francophones voient le jour, dont la Grande Loge Maçonnique Mixte du Québec fondée par Francis Marais, un ancien vénérable maître de la loge "Coeurs-Unis" #45.
Son intention était de bâtir une franc-maçonnerie mixte et francophone qui ne serait pas dirigée depuis Londres (41). Voici donc une confirmation du rôle véritable des loges de la Grande Loge du Québec...
C'était aussi la même raison qu'avait donné les fondateur de la loge L'Émancipation en 1896...
1974, le grand Orient de France fonde aussi à Montréal la loge Montcalm. Plus tard cette loge organisera en 1985 une remise de médailles maçonnique dont les récipiendaires seront le premier ministre René Lévesque, le maire de Montréal Jean Drapeau, le sénateur Jacques Hébert et Pierre Desmarais II qui fut l'imprimeur du journal d'Hébert(30). La Presse du 9 mai 1985 relatera d'ailleur la rencontre de Lévesque avec le Grand Maître du GODF...
Cependant un schisme avec le GODF aura lieu en 1992 ce qui mènera à la création du Grand Orient du Canada et d'une nouvelle loge "Émancipation" en mémoire à la loge du même nom mentionnée plus haut (42).
Cette loge est maintenant mixte et se réuni au centre maçonnique de Montréal (3722 Notre-Dame ouest). Petite parenthèse: le chef de cette obédience, Hubert Jean Valcke, a aussi été un des dirigeant du Mouvement Laïque Québécois avec J-Z Léon Patenaude à partir de 1977 (43). Patenaude était le responsable des relations publique au MLQ. Le MLQ est un autre paravent maçonnique notoire du GODF au Québec et il est le succésseur du MLF, mentionné plus haut. Les dirigeants du MLQ ont même rencontré le grand maître du Grand Orient de France en 1983 lors d'une visite à Paris(44). Les nombreuses réformes de l'éducation que le Québec a connu ont été téléguidé par ce mouvement laïque québécois en étroite collaboration avec le GODF. La correspondance maçonnique de Patenaude reproduite dans le livre "J-Z Léon Patenaude et l'histoire" démontre bien aussi le rôle joué par le sénateur Jacques Hébert, le MLQ, le GODF et le quotidien La Presse dans le but de torpiller un projet de loi favorable à l'Opus Dei en 1987.
1976: René Lévesque donne un discours devant le Council on Foreign relations de Chicago peu avant son élection.(45)
1976: Création de de la loge "Liberté" à Montréal par des dissidents provenant de la loge Montcalm. Dans une lettre datée du 22 novembre 1978, adressée à un dirigeant maçonnique français, Patenaude décrit la loge Liberté de Montréal comme étant "un groupe fortement politisé composé d'extrémistes indépendantistes très marqués de politique partisane et sourtout anti-anglophone". (46)
À ce stade de l'histoire, il faut savoir que J-Z Léon Patenaude était un ami personnel de Pierre Elliot Trudeau (47) et il était membre du conseil pour l'unité canadienne.
Toujours en 1976, Patenaude fonde L'institut Canadien d'Action Démocratique. Cet organisme se donnait comme but de "développer et d'améliorer les lois". La lutte pour la laïcité au Québec étant donnée en exemple.
Parmis les participants de la réunion du 11 mai 1976 on trouve deux députés du Parti Québécois (dont un futur ministre), un sénateur libéral et un grand journaliste du journal La Presse. Le reste des participants est composé de membres de la loge Montcalm... (48)
1976, Jean-Guy Leboeuf, franc-maçon du 32e degré et vénérable maître de la loge Dénéchau, se présente à la chefferie du parti de l'Union Nationale. Cet homme fut aussi à l'époque chroniqueur au Journal de Montréal. (39)
1978: Congrès mondial de la Ligue Universelle des francs-maçons à Montréal. D'après la liste des participants, (dont le congrès avait lieu dans les locaux du Club Canadien), on retrouve parmis les noms, en plus des membres de la loge Montcalm des dirigeants de loges francophones de la Grande Loge du Québec, de la Société St-Jean Baptiste, du club Rotary, du Club Richelieu, de la Grande Loge du Canada en Ontario ainsi qu'un éminent prêtre catholique du Québec... (49)
1981, le cardinal Léger reçoit un prix du club Rotary, un club pourtant condamné par l'Église. (50)
Toujours en 1981, immédiatement après l'échec du référendum sur la "souveraineté" du Québec, le MLQ Comparait devant la Commission permanente de la présidence du conseil et de la constitution de l’Assemblée nationale relative au projet de résolution du gouvernement fédéral concernant l’abrogation de l’article 93 de l’acte constitutionnel de 1867 qui garantissait l'enseignement religieux.(51)
1982, rappatriement de la constitution. Le Canada devient souverain(52). Ironiquement, un jour avant cela, le sénat canadien publiait un rapport recommandant le libre échange avec les États-Unis...(53)
1983, rencontre secrète du groupe Bilderberg à Montebello, Québec. Pierre-Elliot Trudeau, PM du Canada en est l'hôte. Lise Bissonette, éditeur du Devoir participera à la conférence ainsi que Jacques Rastoul, le directeur de l'Institut Canadien des Affaires Publiques...(54)
En décembre 1983, les négociations officielles sur le libre échange commenceront.
(55)
1985, le futur premier ministre Bernard Landry se déclare en faveur du libre échange.(56)
1985, fondation à Montréal du CORIM, soit le conseil des relations internationale de Montréal(57). Cet organisme est en fait la succursalle locale du Council on Foreign Relations, un organisme contrôllé par les Rockefeller. Selon le registre des entreprises du Québec, la Fondation Bronfman finance aussi ce CORIM.
1987: M. Louis-Pierre Charles, dirigeant du Grand-Orient de France rencontre le maire Jean Doré, le 3 mars à l'hôtel de ville de Montréal.
Le maire avait auparavant fait abolir la récitation de la prière lors des réunions du conseil municipal. (58)
1987, une dépêche de la Presse Canadienne datée du 13 juin nous révèle qu'il existe au sein du Service Canadien de Renseignement et de Sécurité (SCRS), un réseau de francs-maçons francophobes, particulièrement aux échelons supérieurs et dans certains services-clefs tel que le service du personnel.
1991, Jacques Parizeau se déclare en faveur d'une monnaie nord américaine(59).
La même année, la jounaliste Lysianne Gagnon du journal La Presse participera à une réunion du Bilderberg.
1992: visite au Québec du Grand Maître du Grand Orient de France, Jean-Robert Ragache. Les maçons du Grand Orient déclarent s'intéresser à trois sujets en particulier: la formation professionnelle, l'éducation... et l'avenir du Québec. (60)
1997: Le MLQ dépose un mémoire devant le Comité mixte du Sénat et de la Chambre des Communes étudiant le projet d’amendement à l’article 93 de l’AANB (Acte de l’Amérique du Nord britannique, 1867). Peu après, l'Assemblée nationale du Québec profitant encore une fois d'un climat de morosité provoqué par un deuxième échec référendaire, demande à l'unanimité (et obtient)l'abolition de l'article 93. (51)
2002, Pauline Marois, l'actuelle cheftaine "souverainiste" (mai 2010), déclare souhaiter une «Union des Amériques» à l'européenne (61). L'année suivante elle participera au Forum sur l’intégration Nord-Américaine (62)
2010, publication du manifeste des "Intellectuels pour la laïcité". Parmis les signataires principaux, on remarque Bernard Landry, Daniel Laprès, franc-maçon notoire de la loge Jean-T. Desagulier à Montréal, plusieur dirigeants du très maçonnique Mouvement Laïque Québécois ainsi que d'une "Société philosophique Delta", soit la LOGE maçonnique Delta de l'Ordre Mixte du Droit Humain. L'expression "société philosophique" étant un euphémisme commun employé par les loges.
Voir: http://www.quebeclaique.org/
On veut nous faire croire que la laïcité signifie la séparation des religions et de l'État. En réalité, la laïcité veut dire la MAINMISE de l'État sur la religion.
L'infect cours d'éthique et de culture religieuse(ÉCR) qui est OBLIGATOIRE et qui est imposé aux enfants dès la première année du primaire, ne vise qu'a imposer la religion du Nouvel Ordre Mondial. La populace fanatisée par la propagande totale du Système à pensée unique n'y voit que du feu, bien sûr, et elle approuve bruyamment la destruction de la foi catholique et en redemande; elle sera bien servie...
NOTES.
(1) Generals Wolfe and Montcalm, The Montreal Gazette Saturday, July 5th, 2003.
Le Grand Maître du Grand Orient de France: La franc-maçonnerie n'est ennemie de l'Église que parla volonté du Vatican
La Presse - 1985-05-12. extrait de l'article: "M. J.-Z.-Léon Patenaude, qui a coordonné le programme de la visite du grand maître du Grand Orient de France au Québec et qui assiste à l'entrevue, mentionne de son côté d'autres noms: Montcalm, Lévis, Wolfe, Louis-Joseph Papineau, Arthur Buies, Honoré Beaugrand, Jean-Charles Harvey."
(2)D'une mère partie à la patrie canadienne: archéologie du patriote au XVIII siècle,p.13, Bernard Andrès.
http://www.erudit.org/revue/vi/2001/v26/n3/201559ar.pdf
(3) La franc-maçonnerie sous le régime français État de la question. ROGER LE MOINE. Cahiers des dix, 1989.
(4) Francs-maçons francophones du temps de la «Province of Quebec» (1763-1791), ROGER LE MOINE, Cahiers des dix 1993
(5) La Patrie, 12 mai 1934, page 40
(6) entrevue radiophonique avec l'historien Jean-Claude Germain à l'émission de Jacques Languirand diffusée en 1996:
http://minilien.com/?AfDRl4ppKc
(7) Jacques G. Ruelland (2002), La Pierre angulaire. Histoire de la franc-maçonnerie régulière au Québec, Montréal, Éditions Point de fuite.
(8) Selon les recherches du Prof Luc Baronian
http://minilien.com/?p7T20Cqw4z
Références : ARCHAMBAULT, Flagscan, PAULETTE
(9) selon l'article de J-Z Léon Patenaude reproduit ici
http://complotquebec.blogspot.com/2006/04/lorigine-maonnique-de-la-saint-jean.html
(10) http://www.durhamfreemasons.org/Reference/PenshawMonument.pdf
(11) KELLY, Stéphane, La petite loterie. Boréal, 1997
(12) Gérard Langlois, "Documentaire anti-maçonnique", 1942/43 page 91
(13) Burger Beaudoin, "Petite histoire de la franc-maçonnerie au Québec", Louise Courteau éditrice, 2009, p.57
(14) Liste des passés-maître de la loge coeurs-unis
http://www.coeurs-unis45.org/passes-maitres.html
(15) Le Grand Orient de France dans le contexte québécois (1896-1923) / Roger Le Moine. Dans: Combats libéraux au tournant du XXe siècle, Montréal, Fides, p [145]-157.
(16) Deux loges montréalaises du Grand Orient de France / Roger Le Moine. Ottawa : Presses de l'Université d'Ottawa, 1991
(17) Le fasciste canadien, nov 1935 et The Gazette 26 oct 1935, p. 1
(18) Montreal Gazette, 10 avril 1936, page 4
(19) Fonds François J. Lessard, centre Lionel-Groulx et Messages au "frère" Trudeau, Éditions de ma Grand-Mère, 1979
(20)Les francophones dans la Franc-Maçonnerie, LE DEVOIR 17/6/87
(21) http://site.rdaq.qc.ca/CRLG/images/p30.htm
(22) Le Devoir Samedi, 25 mars 1989, "La Patente" et la justice sociale, J.-Z.-LÉON PATENAUDE
(23)http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_Jacques-Cartier
(24) L'Action Catholique, 4 juillet 1947 page 4
(25)MARCEL RIOUX, Entre l’utopie et la raison Montréal: Les Éditions Nouvelle Optique, 1981 page 49.
(26)Source bibliothèque et archives nationale du Québec, catalogue iris pour Institut démocratique canadien.
(27) Unité Nationale, Avril 1955 et Montreal Gazette, 7 avril 1955, p.17
(28) The Montreal Gazette - 1er Juin 1959, p.1
(29) Humanisme, revue du Grand-Orient de France, décembre 1975,
extrait: "L'Emancipation souhaitait améliorer l'instruction publique chez les Canadiens français. Les Maçons réclamaient entre autres la création d'un ministère de l'Education, l'enseignement gratuit et obligatoire et des salaires convenables pour les instituteurs."
(30) J-Z Léon Patenaude et l’histoire. La Sarre, Édition privée, 1993
(31) Annuaire Lovell de Montréal, 1964/65 pour le 3405 St-Denis, page 579
(32) "L'Action Laïque", journal officiel de la "Ligue Française de l'Enseignement", du 7 mars 1963. Lire aussi l'article du journal "l'Action" du 19 août 1966, p.4: "Le M.L.F. affilié à une ligue maçonnique de France"
(33) selon l'auteur Raynald Rouleau: " En 1963, sous la direction d'Alexander King (plus tard co-fondateur du Club de Rome, dont Maurice Strong sera membre) l'Organisation de Coopération et Développement Économique (OCDE) ont produit un rapport qui a servi de base pour une «réforme scolaire» dans tous les pays industrialisés visant, par exemple, à remplacer l'enseignement de la géométrie par les maths modernes, et l'étude du Grec et du Latin par l'étude des existentialistes français. Ici, au Québec, cette réforme a coïncidé avec la création du Ministère de l'Éducation, (une bataille entre l'église catholique et la franc-maçonnerie.) Voir La Presse du 11 nov. 1963 -- une série en 5 parties défendant La Grande Loge de Québec."
(34) Pierre Virion, bientôt un gouvernement mondial, éditions Saint Michel, 1967.
(35) L'action, 19 sept.1967 page 5
(36) Montreal Gazette -28 fev, 1967, p. 26
(37) L'Artisan - Sep 6, 1967, p.4
(38) The Montreal Gazette - Nov 20, 1967, p.3
(39) DANS LE SECRET DE CE TEMPLE, La Presse, perspectives, 8 mai 1976
(40) Catholiques et francs-maçons au Québec, Le Devoir, 3 avril 1976
(41) Francis Marais, La Franc-maçonnerie dévoilée, De Mortagne (1997)
(42) http://www.godc.ca/historique.htm
(43)
http://complotquebec.blogspot.com/search?q=Dossier%3A+MLQ+et+Franc-Ma%C3%A7onnerie
(44) (p30-b1-c21*)
(45) Montreal Gazette 5 mai 1976, p.4
(46) (p30-b2-c1*)
(47) Globe and Mail, 28 juin 1977, "A pear-shaped silhouette
grows faint before politics"
(48) (p30-b1-c1)
(49) (p30-b2-c16)
(50) La Presse, 11 nov. 1981
(51) Historique du MLQ http://www.mlq.qc.ca/presentation/historique
(52) Le Devoir - 26 Mars 1982, p.1
(53) The Montreal Gazette - 25. Mars 1982, p.B6
(54) http://www.scribd.com/doc/23247205/Bilderberg-Conference-Public-Participant-List-1954-2009
(55) The Montreal Gazette - 10. Dec. 1983, p. D4
(56) Le Devoir 26 mars 1985, p.12
(57) La Presse 25 sept. 1985, "Montréal a maintenant un conseil des relations internationales"
(58) Le Devoir 24 fev. 1987, "Le Grand-Orient de France vient voir Doré"
(59) Le Devoir - 23 Dec. 1991, p.2
(60) Voir, 12 mars 1992, Richard Martineau: "Les francs-maçons: La gauche caviar"
(61) Le Devoir, 27 juin 2002, Pauline Marois souhaite une «Union des Amériques» à l'européenne
(62) http://www.finances.gouv.qc.ca/documents/communiques/fr/Allocution20030327.pdf
*Source: fonds J-Z Léon Patenaude, Centre d'archives de Montréal.