mercredi, avril 08, 2009

Autres preuves de liens entre le GODF, le MLQ et la Ligue des Droits et Libertés, etc.

(voir aussi dans la même veine: la médaille maçonnique de René Lévesque)

Article du journal :
Dimanche Matin, 5 mai 1985

Par Jacques Francoeur

Fourré partout Même si ça vous choque...

Les choses ont bien changé: le
Grand maître des francs-maçons
sera accueilli un peu partout.

Il n'y a pas si longtemps, le Québécois hésitait à afficher qu'il était un franc-maçon.
Aujourd'hui, les choses ont bien changé. On accueillera à bras ouverts à Montréal, cette semaine, Roger Leray, président du Grand Orient de France à l'occasion du 10e anniversaire de la Loge Montcalm de Montréal.

Le Grand Orient de France regroupe 32 obédiences maçonniques appartenant à la "Franc-maçonnerie démocratique et libérale dans le monde". Le Grand Orient de France existe d'ailleurs au Québec depuis 1892 lors de la fondation à Montréal de la Loge Emancipation.

Mercredi midi, M.Leray prononcera une causerie au Club St-Laurent Kiwanis et, mercredi soir à l'Université de Montréal sous les auspices de la Société de philosophie. Il rencontrera également les dirigeants du mouvements laïcs québécois, de la Ligue des droits et de la liberté, de Jeunesse Canada Monde, etc.

M. Leray réaffirmera que "comprendre ce qu'est la franc-maçonnerie des francs-maçons "qui sont à la "recherche de la Vérité". Il rappellera que le Grand Orient de France, dont fait partie la Loge Montcalm, "n'est pas une secte religieuse ni un club politique. En y adhérant, le nouveau membre ne renonce à aucun de ses droits ni aucunes de ses convictions".
-----------------------------------------------------------------------------

le matin, Montréal, mercredi 4 mars I987 p.11
SOCIÉTÉ
Qui sont les francs-maçons québécois ?
Les francs-maçons à l'Hôtel de ville

"le franc-maçon moderne et québécois s'intéresse surtout aux droits de l'homme, et préfère militer dans des mouvements comme la Ligue des droits de la personne. Amnistie Internationale, ou le mouvement laïque."

3 Comments:

Blogger anti-macon said...

Annexe 3
Liste des loges maçonniques francophones au Québec (janvier 1987).

Source: Les Frères du Canada, nos ancêtres francs-maçons.
Mémoires de la société Généalogique Canadienne-Française.
Vol.38 No.3, automne 1987

1 - Octobre 1870, Loges des Coeurs Unis, de la Grande Loge du Québec
2 - 1892. à Montréal, la Loge l'Emancipation. Grand Orient de France
3 - 1905. Loge Denéchau, Grande Loge du Québec
4 - 1910. Loge Force et Courage, Grand Orient de France
5 - 1947, Loge Renaissance, Grande Loge du Québec
6 - 1972. Loge Delta. Grande Loge du Québec.
7 - 1973. Loge féminine Isis (Memphis-Misraïm)
8 - 1973. Loge Khépéra (Memphis-Misraïm).
9 - 1975. Loge Montcalm, Grand Orient de France.
10- 1976, Loge mixte Liberté, Droit Humain.
11- 1980, Loge Désaguliers. Grande Loge du Québec
12- 1982, Loge Laval, Grande Loge du Québec
13- 1983. Loge Dario Modigliani-La Dignité humaine. La Grande Loge de France
14- 1984. Loge Saint-Jean de Québec. Grande Loge de France
15- 1985. Loge Fleury Mesplet, Grande Loge de France
16- 1985. Loge Parfaite Harmonie. Grande Loge du Québec
17- 1986. Loge Lorraine à Aylmer. Grande Loge du Québec
18- 1986. Loge Transition. Grande Loge France-Québec

Note: plusieurs de ces loges n'existent plus en ce moment mais plusieurs autres les ont remplacés!

9:26 p.m.  
Blogger anti-macon said...

Le Devoir 24 fev. 1987

Le Grand-Orient de France vient voir Doré

M. Louis-Pierre Charles, diri­geant du Grand-Orient de France, rencontrera le 3 mars à l'hôtel de ville de Montréal le maire Jean Doré. M. Charles s'entretiendra principalement avec M. Doré du Rassemblement maçonnique in­ternational qui aura lieu à Paris du 11 au 17 mai. Ce rassemble­ment devrait constituer, selon les organisateurs, « une fête... un re­fus de la violence... un cri contre les fureurs qui toujours menacent la Paix».
A 20 h, le 3 mars également, M. Charles sera à la Bibliothèque Nationale pour y prononcer une conférence intitulée: Qu'est-ce que la franc-maçonnerie ? Son rôle au Québec. Il existe au Qué­bec plusieurs loges maçonniques,
dont la loge Montcalm-Nouveau Monde, reliée au Grand Orient.
Combattue au Québec par l'E­glise catholique qui s'en prenait fréquemment à toutes les socié­tés secrètes, la maçonnerie a tou­jours défendu sa légitimité par un idéal d'humanisme, de solidarité, dé fraternité et de tolérance. Des travaux sont en cours, également, pour clarifier le rôle qu'aurait as­sumé le Patriote Louis-Joseph Papineau dans la loge L'Eman­cipation « mise en sommeil en 1910 après une virulente cam­pagne anti-maçonnique », cam­pagne dont l'archevêque de Qué­bec, Mgr Bégin, avait pris la tête, s'autorisant de déclarations an­térieures du pape Léon XIII, de NN. SS. Laflèche et Taschereau.

7:15 p.m.  
Blogger anti-macon said...

le matin, Montréal, mercredi 4 mars I987 p.11
SOCIÉTÉ
Qui sont les francs-maçons québécois ?
Les francs-maçons à l'Hôtel de ville


Martin Pelchat

En France, chaque visite d'un franc-maçon à l'Hôtel de ville ranime
le vieux débat sur le «pouvoir» de cette organisation. La rencontre d'hier après-midi à Montréal entre le pro-maire et le Grand Maître adjoint du Grand Orient de France, la plus importante des obédiences françaises, ne risque pas de soulever les mêmes interrogations.
«Je sais qu'il y a eu au Québec des grands hommes importants qui étaient francs-maçons. Mais nous sommes surtout attaches à aider nos frères québécois à trouver leur propre dimension», mentionnait au cours d'une conversation téléphonique récente le Grand Maître du GODF, Roger Leray, reçu en mai 85 par le maire Drapeau.

Selon l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur, l'équipe de l'ancien premier ministre Laurent Fabius comptait en 1986 pas moins de 10 francs-maçons. Le colloque international de mai prochain, à Paris, est placé sous le haut patronage du président François Mitterrand.
«Le Grand Orient est quand même une organisation française. Elle a des préoccupations d'abord françaises. Qu'elle ait une action plus directe sur le gouvernement en France n'est pas surprenant», pense l'historien Roger Lemoine qui termine en ce moment une histoire des loges montréalaises du GODF.

«Je trouvais que ce sujet avait été escamoté dans notre histoire. Mais il fait dire que la franc-maçonnerie ouvrait difficilement ses archives», continue M. Lemoine, qui n'a pû trouver des documents à ce sujet. qu'à Paris, les archives québécoises ayant été détruites.
Cette manie du secret, qui a long­temps occulté les activités des francs-maçons, est attribuable selon Léon Patenaude, éditeur et franc-maçon, «catholique, chrétien et croyant», précise t-il, à l'association franc-maçons-anti-cléricalisme répandue au
début du siècle par le clergé québécois.

Mais ces histoires ne trouvent guère plus d'échos de nos jours, ce qui permet aux franc-maçons de s'ouvrir de plus en plus. Chaque Grand Maître venu ici a insisté sur le fait que la franc-maçonnerie n'était pas une organisation secrète, mais bien un espèce de forum, où les membres discutent des thèmes chéris: liberté, égalité, fraternité. La visite de Louis Pierre-Charles ne devrait pas échapper à la règle.
Selon Léon Patenaude, le franc-maçon moderne et québécois s'intéresse surtout aux droits de l'homme, et préfère militer dans des mouvements comme la Ligue des droits de la personne. Amnistie Internationale, ou le mouvement laïque.

2% de francophones

Mais les francophones sont encore peu nombreux au sein de la
franc-maçonnerie d'ici. À peine 1,000 croit-on. Et il semble qu'on n'en retrouve qu'environ 2% au sein de la plus grande obédience, la Grande Loge du Québec, d'inspiration britannique.

Jean-Paul Mérincau, de Pointe-Claire, est un de ses 12 000 membres. Il est aussi Shriner. Les Shriners administrent un hôpital montréalais pour enfants handicapés, sur la rue Cedar, ainsi que le cirque du même nom. Or, pour être Shriner, il faut être franc-maçon. Mais pas n'importe quel. Il faut être maître-maçon, c'est-à-dire avoir atteint un certain stade de la hiérarchie maçonnique.

«C'est la même chose que si je rentrais dans les Chevaliers de Co­lomb», explique M. Mérincau, ad­ministrateur d'une compagnie spécialisée dans la vente de climatiseurs.

Celte rareté des francophones a poussé Francis Marais, de St-Hubert, à quitter cette loge et à fonder la «Grande Loge Mixte du Québec». «Un type qui veut pratiquer à Drummondville. Sherbrooke ou Québec ne peut le faire qu'en anglais», d'observer M. Marais.

Originaire de France, comme plusieurs des francs-maçons québécois, ce dernier partage encore avec ses homologues des obédiences britanniques un certain dédain pour le GODF, dont les membres sont autant athés que croyants. Les obédiences britanniques sont exclusivement déistes.
M. Marais voit d'ailleurs d'un mauvais oeil les efforts répétés du GODF pour ouvrir de nouvelles loges au Québec. «Le GODF est en train de se mettre un doigt dans l'oeil. Le Québec reste profondément croyant-, dit-il.



Entrevue avec Louis Pierre-Charles, Grand-maître adjoint
Société secrète? Non! Société discrète

Martin Pelchat

Le petit homme gagne humblement sa vie à enseigner dans un collège de St-Pierre, en Martinique. Mais le temps des vacances du carnaval, il n'a qu'à visiter Montréal pour qu'on lui donne du «Grand-Maître», et qu'on le reçoive à la mairie!

Le suffrage

Plus encore, la franc-maçonnerie en a fait le «délégué régional» du conseil Antilles-Amériques, qui regroupe tant le Québec que la Guadeloupe ou San Francisco.
«J'ai été nommé Grand-Maître adjoint par suffrage, car toutes les fonctions maçonniques sont électives», disait M. Pierre-Charles à l'issue de sa rencontre avec la pro-maire Martine Blanc, hier à l'Hôtel de ville.

Orateur

Avant d'accéder à ce poste, M. Pierre-Charles a été successivement gardien de la constitution de sa loge, c'est-à-dire «Orateur», aide au président en tant que «Surveillant», «Vénérable», «Président régional», etc..
Le vocabulaire maçonnique ne souffre d'ailleurs pas de pauvreté. Les maçons ont même leur propre justice, assurée par diverses instances, calquées sur les cours traditionnelles avec l'appel et l'instance suprême, et visant à arbitrer les conflits de personnalité ou les accrocs au règlement.

Les cas québécois

Selon Léon Patenaude, la Chambre suprême de justice maçonnique n'a été saisie qu'une fois en 12 ans d'un cas québécois.
«Je ne viens pas ici pour faire de la propagande», soutient Louis-Pierre Charles. Son rôle serait, plutôt de s'enquérir auprès des loges québécoises du Grand Orient de France de leurs attentes, dussent-elles ne concerner que des problèmes de locaux.

M. Pierre-Charles soulignait d'ailleurs que la Fondation que le GODF était à mettre sur pied veillera à assurer par exemple la construction de centre d'accueils pour retraités. Le GODF soutient déjà financièrement en France des organismes humanitaires comme Médecins sans frontières, SOS Racisme, ou Amnistie Internationale.

Enfin, le Grand-maître adjoint ne voit pas de contradiction entre le fait de maintenir que la franc-maçonnerie n'est pas une organisation secrète mais «discrète», et ces visites protocolaires à l'Hôtel de ville.
«Je suis reçu ici comme j'ai été reçu en Colombie par le Premier Ministre, comme je le suis par le Préfet de la Martinique. C'est tout à fait normal. C'est un devoir de courtoisie pour moi qui suis un étranger dans ce pays», dit-il.

Pourtant, la même question posée à un franc-maçon obtenait une réponse beaucoup moins timorée: «Pourquoi on reçoit un franc-maçon à l'Hôtel de ville? Pourquoi reçoit-on le pape?».

Historique:

28 novembre 1759: le lieutenant John Priçe Guinett est proclamé Grand Maître de la nouvelle Grande Loge du Québec.
20 avril 1771: lettre du Sulpicien Etienne Montgolfier, seigneur de Montréal, dénonçant la maçonnerie.
22 juin 1792: le grande-maîtrise de la Grande Loge du Québec est accordée au Prince Edward.
1814: promulgation au Québec de la première bulle contre la maçonnerie, celle du pape Pie VII.
18 octobre 1870: fondation de la loge des Coeurs Unis, de la Grande Loge du Québec, à l'Institut Canadien.
1892: fondation à Montréal de la loge L'émancipation du Grand Orient de France.
1910: mise en sommeil de la loge L'émancipation après une virulente campagne anti-maçonnique.
18 novembre 1972: fondation de la loge Delta, de la Grande Loge du Québec, formée uniquement de canadiens-français.
1973: fondation de la première loge féminine, la loge Isis.
1974: fondation à Montréal de la loge Montcalm du Grand Orient de Fiance.
1976: fondation de la première loge mixte, la loge Liberté.

7:19 p.m.  

Publier un commentaire

<< Home