Preuves de l'influence de la franc maçonnerie du Grand Orient de France sur la politique canadienne et française
Note: la loi sur les archives du Québec interdit la publication du nom des personnes sauf 30 ans après leur décès.
Les noms cités dans ce blog proviennent donc d'autres sources: articles de journaux, registre des entreprises, etc.
Source: fonds J-Z Léon Patenaude, Centre d'archives de Montréal.
J-Z Léon Patenaude était un ami personnel de Pierre Elliot Trudeau (Globe and Mail, 28 juin 1977) et il était membre du conseil pour l'unité canadienne. Il était aussi un membre notoire de la loge Montcalm du Grand Orient de France à Montréal. Cependant:
- En 1976 Patenaude fonde L'institut Canadien d'Action Démocratique.
Cet organisme se donnait comme but de "développer et d'améliorer les lois". La lutte pour la laïcité au Québec étant donnée en exemple.
Parmis les participants de la réunion du 11 mai 1976 on trouve deux députés du Parti Québécois (dont un futur ministre), un sénateur et un grand journaliste du journal La Presse. Le reste des participants est composé de membres de la loge Montcalm. (p30-b1-c1)
Commentaire: donc en 1976, un député et un futur ministre du Parti québécois discutaient de projets de lois avec des fédéralistes notoires et un groupe de francs-maçons?
-Dans un câble daté du 2 mars 1978 et adressée au Grand Orient de France à Paris, Patenaude demande au Grand Orient d'organiser une rencontre d'urgence "afin d'obtenir affaire haute importance" entre un ministre fédéral canadien et un ministre du gouvernement français. (p30-b1-c21)
Commentaire: Patenaude qui était fonctionnaire fédéral à l'époque avait donc le pouvoir d'obtenir une rencontre entre deux ministres en passant par un groupe de francs-maçons???
-Dans une lettre datant du 31 août 1978 et adressé à un ministre fédéral, Patenaude exprime le souhait que des personalités politiques et des hauts-fonctionaires participent au congrès de la Ligue Universelle des francs-maçons en préçisant que la sections canadienne de la Ligue "oeuvre pour l'unité canadienne". (p30-b2-c16)
-Dans une lettre datée du 22 novembre 1978, adressée à un dirigeant français de la Ligue Universelle des francs-maçons, Patenaude se plaint de la loge Liberté de Montréal qu'il décrit comme étant "un groupe fortement politisé composé d'extrémistes indépendantistes très marqués de politique partisane et sourtout anti-anglophone". (p30-b2-c1)
Les membres de la loge Liberté ne furent pas invités au congrès de la Ligue.
Un des projets de Liberté était de créer un Grand Orient du Québec mais Patenaude (qui savait tout ce qui se passait dans cette loge) a contrecarré leur projet en créant lui-même le Grand Orient du Québec et en obtenant la lettre patente.
Aujourd'hui, le grand Orient du Québec n'existe plus mais on a par contre un Grand Orient du Canada...
Les noms cités dans ce blog proviennent donc d'autres sources: articles de journaux, registre des entreprises, etc.
Source: fonds J-Z Léon Patenaude, Centre d'archives de Montréal.
J-Z Léon Patenaude était un ami personnel de Pierre Elliot Trudeau (Globe and Mail, 28 juin 1977) et il était membre du conseil pour l'unité canadienne. Il était aussi un membre notoire de la loge Montcalm du Grand Orient de France à Montréal. Cependant:
- En 1976 Patenaude fonde L'institut Canadien d'Action Démocratique.
Cet organisme se donnait comme but de "développer et d'améliorer les lois". La lutte pour la laïcité au Québec étant donnée en exemple.
Parmis les participants de la réunion du 11 mai 1976 on trouve deux députés du Parti Québécois (dont un futur ministre), un sénateur et un grand journaliste du journal La Presse. Le reste des participants est composé de membres de la loge Montcalm. (p30-b1-c1)
Commentaire: donc en 1976, un député et un futur ministre du Parti québécois discutaient de projets de lois avec des fédéralistes notoires et un groupe de francs-maçons?
-Dans un câble daté du 2 mars 1978 et adressée au Grand Orient de France à Paris, Patenaude demande au Grand Orient d'organiser une rencontre d'urgence "afin d'obtenir affaire haute importance" entre un ministre fédéral canadien et un ministre du gouvernement français. (p30-b1-c21)
Commentaire: Patenaude qui était fonctionnaire fédéral à l'époque avait donc le pouvoir d'obtenir une rencontre entre deux ministres en passant par un groupe de francs-maçons???
-Dans une lettre datant du 31 août 1978 et adressé à un ministre fédéral, Patenaude exprime le souhait que des personalités politiques et des hauts-fonctionaires participent au congrès de la Ligue Universelle des francs-maçons en préçisant que la sections canadienne de la Ligue "oeuvre pour l'unité canadienne". (p30-b2-c16)
-Dans une lettre datée du 22 novembre 1978, adressée à un dirigeant français de la Ligue Universelle des francs-maçons, Patenaude se plaint de la loge Liberté de Montréal qu'il décrit comme étant "un groupe fortement politisé composé d'extrémistes indépendantistes très marqués de politique partisane et sourtout anti-anglophone". (p30-b2-c1)
Les membres de la loge Liberté ne furent pas invités au congrès de la Ligue.
Un des projets de Liberté était de créer un Grand Orient du Québec mais Patenaude (qui savait tout ce qui se passait dans cette loge) a contrecarré leur projet en créant lui-même le Grand Orient du Québec et en obtenant la lettre patente.
Aujourd'hui, le grand Orient du Québec n'existe plus mais on a par contre un Grand Orient du Canada...
21 Comments:
FRANC MAÇONNERIE A MONTREAL.
Des noms a retenir (L'affaire Tardif 1936)
Le service funèbre du fr.M. canadien-français Jos Henri Tardif, ancien conducteur du Canadien National, eut lieu le jeudi saint après-midi 9 avril 1936, au milieu d'une assistance considérable de frères Trois-Points membres de la loge Dénechau. La cérémonie mortuaire s'est déroulée au temple G. Armstrong, Avenue du Parc, Montréal.
Messages de condoléances. Damien (T.D.) Bouchard,
http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9lesphore-Damien_Bouchard
Hector Laferté
http://www.assnat.qc.ca/FRA/membres/notices/j-l/lafeh.htm
(Président du Conseil Législatif)
Hector Authier, Ministre de la Colonisation.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hector_Authier
Cf. Le patriote Montréal 7 mai 1936, p.3.
le courrier français AVRIL 87
Les fils de la lumière sont parmis nous
Liberté, humanisme, respect, idéal, fraternité... Qu'ils sont doux à l'oreille les mots des francs-maçons, qui estiment que l'être humain est perfectible et travaillent à améliorer son sort. Le Québec jusqu'à présent s'est montré plutôt sourd au message de ces hommes de bonne volonté, mais les Français poussent à la roue.
«S'aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, mais regarder ensemble dans la même direction. Cette direction, c'est le progrès de l'humanité, qui doit être un effort de chaque instant». Martiniquais, prof de français dans un lycée de Fort-de-France (licencié ès lettres, on s'en serait douté), il n'a pas l'air, à voir comme ça, Louis-Pierre Charles, avec son air timide et effacé: il est Grand Maître adjoint au Grand Orient de France, délégué régional pour toute l'Amérique. Lui seul a le droit de s'exprimer au nom du Grand Orient sur le continent, que ce soit à Bogota. Houston ou Montréal. Ce qui explique sa venue pour présenter son Ordre aux Montréalais en février dernier, tandis que les membres québécois qui l'accompagnaient (parmi lesquels l'historien Léon Patenaude) se gardaient bien d'intervenir pendant son exposé.
Il s'agissait d'une opération de promotion, comme le fait régulièrement le Grand Orient, sous l'impulsion de son Grand Maître, Roger Leray.
Avec un total de 30500 adhérents, le Grand Orient est la plus importante et la plus connue des obédiences maçonniques françaises. Les autres, la Grande Loge de France (17000 adhérents), la Grande Loge nationale française (12000 adhérents), le Droit Humain (qui accueille également les femmes, 9000 adhérents) et la Grande Loge féminine de France (6000 adhérentes), sont plus discrètes. Ce qui ne les empêche pas de vivre toutes des heures très prospères: on se rue sur les loges, les effectifs augmentent constamment. Retour aux traditions humanistes?
Il faut dire que les francs-maçons (on peut dire aussi «francs-mac» si on veut avoir l'air branché) comprennent dans leurs rangs bon nombre de personnages influents et que la solidarité étant l'un des principes essentiels du mouvement, il n'est jamais mauvais de figurer parmi les «frères» ou les sœurs» des grands de ce monde...
Mais attention: ne devient pas franc-maçon qui veut. La procédure d'entrée peut prendre plus d'un an. On enquête sur nos motivations et notre passé, notre personnalité. Nos qualités morales et intellectuelles sont passées au peigne fin. L'on doit répondre à des questions du style : Que pensez vous de l'idée de bonheur? du suicide? le bien-être est-il une valeur?
Une fois admis, on sera autorisé à assister aux débats, mais l'on devra attendre un an avant s'avoir le droit de prendre la parole. Modestie et tolérance sont les vertus cardinales de la franc-maçonnerie. Ainsi, un à un, on franchira les échelons d'un parcours initiatique qui conduira au grade de Maître, qui accorde la plénitude des droits maçonniques.
Un temple à jamais inachevé.
Les maçons se réunissent en moyenne une fois toutes les deux semaines, à l'intérieur de loges où ils pénètrent après avoir prononcé le mot de passe. Vêtus traditionnellement d'un tablier portant les blasons de l'Ordre, ils débattent, selon un rituel très précis propre à chaque obédience, de questions d'ordre moral, philosophique ou social, liées ou non à l'actualité: faim dans le monde, répartition des richesses, chômage, vieillissement de la population, racisme, violence, etc.. Chacun est invité à se documenter sérieusement à l'avance sur la question, de façon à assurer le niveau de discussion le plus élevé possible. L'étude d'un seul sujet peut s'étendre sur six mois.
Les travaux des francs-maçons sont tenus secrets, de façon à les protéger de la controverse publique, des «prises de position frondeuses», des «jugements destructeurs». De façon aussi à permettre la liberté d'expression la plus totale des membres. Charge ensuite à chacun de répandre dans le monde profane la pensée maçonnique, élaborée dans «la sérénité et la liberté de conscience la plus absolue».
L'idéal maçonnique, c'est de travailler à l'amélioration morale et matérielle de l'humanité dont le temple est à jamais inachevé, en se fondant sur les principes de «liberté, égalité et fraternité». Animée par un souci de favoriser la paix et la justice, la maçonnerie française soutient financièrement des organismes tels que Médecins sans frontières. SOS-Racisme et Amnistie internationale.
En France, plusieurs lois portant sur des questions de morale sont issues de la pensée maçonnique, telles que les lois sur la contraception, les greffes d'organes ou la procréation artificielle.
On prête aux maçons français une grande influence auprès du gouvernement. Le parlement actuel comprend 90 maçons, il en comptait 120 avant les élections de mars 86. Depuis la démission d'Alain Devaquet, on ne compte plus que trois "fils de la lumière" dans le gouvernement Chirac: Didier Bariani, secrétaire d'État aux Affaire étrangères, Georges Fontes, secrétaire d'État aux Anciens combattants et André Rossinot, chargé des Relations avec le parlement. Le gouvernement Fabius en comptait dix, parmi lesquels Roland Dumas, Pierre Joxe, André Labarrère, Charles Hernu, Christian Nucci, Yvette Roudy, Henri Emmanuelli... Des valeurs communes unissent traditionnellement le parti socialiste et la franc-maçonnerie: les droits de l'Homme, la laïcité, le mouvement coopératif et mutualiste...
Des bouffeurs de curé
Les origines de la franc-maçonnerie se confondent avec celles du compagnonnage: légende des bâtisseurs du temple de Salomon, confréries des bâtisseurs de cathédrales. Ceux-ci, qui étaient les seuls à posséder les techniques particulières de construction, étaient appelés de ville en ville pour construire ou réparer les édifices gothiques. Pour pouvoir se déplacer librement, ils furent affranchis de toute allégeance à l'égard des seigneurs locaux. Ainsi devenus «francs», ils s'organisèrent et se lièrent les uns aux autres par des mots de passe, des signes, des attouchements et des secrets qu'ils se transmettaient en se réunissant dans des lieux protégés de la curiosité du monde profane.
Au départ, les architectes, ou maîtres, mettaient la main à la pâte sur les chantiers et ne jouissaient d'aucune considération particulière par rapport aux compagnons bâtisseurs. La division est intervenue au 15e siècle, lorsque les maîtres, désirant se livrer à des activités purement spéculatives, acceptèrent des membres n'appartenant pas à la confrérie des utilisateurs du compas et de l'équerre.
La Grande Loge de France fut fondée en 1735 (sur le modèle des loges britanniques, qui sont déistes), et le Grand Orient de France en 1774. Sous l'influence des idées issues du Siècle des
lumières et de la Révolution, le Grand Orient raya de ses statuts en 1877 toute référence au «Grand Architecte de l'Univers». Depuis, bien que de nombreux maçons s'affirment croyants, voire pratiquants, la franc-maçonnerie est réputée pour «bouffer du curé», notamment pour son rôle actif dans la séparation de l'Eglise et de l'État, la laïcisation de l'enseignement, ses prises de position en matière de sexualité, d'une façon plus générale, sa liberté de pensée par rapport au dogme religieux.
Principalement pour ces raisons, l'implantation de la maçonnerie a longtemps été difficile dans un Québec farouchement catholique. Ce n'est qu'à partir de 1974 que le Grand Orient de France (présent dans une trentaine de pays) a créé la première loge exclusivement francophone, indépendante des loges anglaises, implantées depuis 1759.
Mais les francophones sont encore peu nombreux au sein de la franc-maçonnerie québécoise (nombre d'entre eux sont d'ailleurs des immigrés français). Toutes obédiences confondues, on compte environ 1000 francophones francs-maçons, tandis que les anglophones de la province regroupent près de 6000 membres (on en compte 8 millions aux Etats-Unis).
La dernière née des loges francophones, la loge «Liberté», affiliée au Droit Humain (présent dans plus de quarante pays), a été fondée en 1980. Elle accueille pour l'instant 24 membres... «Le travail de construction de notre temple est encore aux fondations, déclare son maître Jacques Ruelland, professeur de philosophie. Mais conscients d'appartenir à une confrérie internationale, nous acceptons le défi avec sérénité, sachant que d'un travail réalisé pour le bien de l'humanité, ne peut naître que le bien de l'humanité». Se voulant partie prenante dans les efforts en faveur de la paix et de l'élévation de l'esprit humain, la loge québécoise du Droit Humain dénonce notamment la pratique des expériences nucléaires à des fins militaires et défend l'idée d'une école laïque, qui «respecterait toutes les conceptions» et -apprendrait à penser librement». Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté.
A.N.
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2009/RDI2/24HeuresEn60Minutes200905191902_1.asx&epr=true
Bilderberg Parizeau qui affirme que rien de malhonnête ne s'est déroulé dans l'affaire de la caisse de dépôt et qu'il ne faut pas nommer de noms.
En ce sens il rejoint l'opinion de Lucien Bouchard qui insistait il n'y a pas si longtemps qu'il ne devrait pas y avoir d'enquête. Qui lui a demandé l'heure à celui-là? Ah c'est vrai qu'il travaille pour un certain Desmarais...
François Legault lui aussi refusait de vouloir blâmer Desmarais dans une récente entrevue à l'émission de Dutrizac.
Pendant ce temps, le PQ fait tout son possible pour rendre la commission parlementaire la plus ennuyante possible. Un vrai beau whitewash entre frères de la grande loge.
Khadir lui est le seul à nommer Desmarais mais il se discrédite lui-même ensuite en tombant dans une réthorique marxiste des années 70.
C'est pourtant simple: on a acheté pour 40 milliards de dette américaine. On a fait un grand cadeau à l'Empire, point à la ligne.
La Clique est vendue à l'Empire et en échange, l'Empire distribue les châteaux aux vendus en échange de leur collaboration.
Et nous dans tout ça? Nous les caves on se fait presser comme des citrons et en échange, la Clique nous envoie des clowns (send in the clowns).
"Le Cactus" sept. 1952
Ingérence maçonnique dans la nomination des Evêques irlando-canadiens au pays?
A la suite de sa conversion au catholicisme au Cap-de-la-Madeleine en 1929, un franc-maçon canadien a communiqué un document assermenté qui montre la manoeuvre d'assimilation anglaise au Canada. Les faits suivants, rapportés dans le susdit document, sont cités dans toutes les loges maçonniques du pays avec peu de variantes:
1.—Il est reconnu que le grand obstacle à la propagande des idées maçonniques au Canada, vient du Canadien français catholique.
2.—La maçonnerie anglo-saxonne n'en veut ni à sa langue (?), ni à ses coutumes, mais à son romanisme, à son papisme.
3.—Pour éloigner de Rome le Canadien de langue française, le rendre sceptique et l'amener ainsi au schisme ou à l'apostasie, il faut faire en sorte que Rome lui fasse des injustices.
4.—Que la maçonnerie, par la voix des journaux, par des activités secrètes, par la parole, etc., aide à la nomination d'évêques de nationalité irlandaise dans tous les diocèses hors du Québec (Montréal excepté) où les Canadiens d'origine française ont la majorité ethnique sur les autres catholiques romains (1).
5.—Encourager le clergé irlandais à poursuivre à outrance, ou par diplomatie, l'assimilation de son coreligionnaire de langue française et cela pour les raisons suivantes:
a) La Maçonnerie constate que les trois quarts des protestants anglais qui se convertissent à la religion catholique se font instruire par des prêtres ou des religieux canadiens-français qu'ils admirent pour leur désintéressement et leur peu de respect humain en portant la soutane ou le costume de leur ordre sur la rue et partout.
b) Par atavisme, il répugne à l'Anglo-canadien protestant de s'adresser à un prêtre irlandais.
c) Si Rome refuse certains privilèges et commet des injustices à l'égard du Canadien français, celui-ci perdra foi au Pape, et, il y aura chance d'apostasies nombreuses.
d) Si le Canadien de langue française renonce à sa religion, c'en sera fait de l'emprise de Rome sur le Canada.
e) Il n'y a pas de quotidien catholique de langue anglaise au Canada. Il faut empêcher toute fondation de ce genre, afin que les catholiques anglais continuent de lire les journaux et les revues édités par des rédacteurs maçons.
f) La maçonnerie constate que les catholiques de langue anglaise sont quantité négligeable au Canada.
Voici d'autres faits plus probants:
A toute convention maçonnique des Grandes Loges au Canada, l'on ne manque pas de faire miroiter aux yeux des maçons, l'espoir qu'un jour l'Eglise catholique y sera conduite par les loges et que Rome, à l'heure actuelle, agit d'après leurs directives secrètes et fait leur jeu, sans s'en rendre compte, surtout lorsqu'il s'agit de la nomination des évêques irlandais.
Victoires maçonniques ?
1.—Trois nominations épiscopales ont été favorablement commentées dans les loges. Ce sont celles de Mgr Fallon, de London, Ontario (2); de Mgr Sinnott, de Winnipeg, Manitoba, et de Mgr O'Leery, d'Edmonton, Alberta.
Connaissant leur francophobie, les loges escomptaient que ces prélats feraient subir de telles avanies et tant de persécutions injustes à leurs ouailles de langue française, que celles-ci se rebelleraient et apostasieraient. L'on constate avec surprise que, malgré toutes les tracasseries subies, elles n'ont pas flanché et elles sont restées fidèles à l'Eglise de Rome.
2.—Quant à l'évêque au Sault-Ste-Marie, vu ses antécédents, on espérait un scandale. Heureusement pour l'Eglise, rien de tel ne s'est produit (3).
3.—Lors des troubles du diocèse de London entre l'Evêque et les fidèles de langue française, deux membres de la Loge Dénechau, ministres protestants, furent envoyés pour y faire du prosélytisme. Mais ils revinrent bientôt en disant que ces gens étaient prêts à tout endurer et qu'ils suivraient leurs prêtres jusqu'au bout.
4.—Au cours de ces tractations, Le Pays de Montréal, l'organe libre-penseur français, dirigé par des francs-maçons, commença une campagne d'injures contre S.E. Mgr Fallon, basée sur des injustices réelles commises au détriment des catholiques de langue française. A la Loge Dénechau, on avait décidé d'adopter ce moyen pour deux raisons: le journal étant condamné par les autorités diocésaines, la campagne serait mal vue à Rome et, pour cette raison, au lieu de donner justice aux Canadiens de langue française, Rome se prononcerait pour l'Evêque; il y aurait peut-être aussi à escompter une apostasie et si elle ne se produit pas, l'assimilation à outrance se continuera.
Un mot d'ordre qui a été maintes fois donné dans les loges est celui-ci: "Faites que les Canadiens perdent le respect des prêtres et des autorités religieuses". Pour les aigrir, approuvons toutes les nominations d'évêques irlandais faites dans les diocèses mixtes du pays. Quoique nous ne voulons pas irlandiser le Canadien français, lorsqu'il aura perdu sa langue avec l'école anglaise, les mariages mixtes,les journaux protestants qu'il devra lire, sa foi s'éteindra, et les apostasies seront, aussi nombreuses que chez les Irlandais. Son entité nationale sera perdue, il est vrai, mais il sera aussi perdu en partie pour l'Eglise catholique.
Tous les francs-maçons notoires déplorent notre attachement irraisonné à l'Eglise romaine. Ils n'ont qu'un mépris arrogant pour l'Irlandais, mais ils s'en servent pour détruire chez nous la confiance en Rome, en feignant d'encourager les tracasseries du clergé irlandais envers nous.
La franc-maçonnerie a aussi constaté que dès qu'un évêque irlandais prenait possession d'un siège occupé auparavant par un évêque canadien-français, les vocations sacerdotales diminuaient considérablement, que le respect du prêtre vêtu en pékin s'en allait et que les catholiques devenaient tièdes et indifférents, surtout si on négligeait de lui enseigner la religion dans sa langue maternelle.
Raison alors, de favoriser par la voix des journaux, la nomination d'évêques irlandais.
Un travail néfaste est aussi fait par les nombreux Irlandais appartenant aux différentes loges du pays. Joignant la fourberie à l'hypocrisie, ils continuent à aller à l'église et à vivre extérieurement en catholiques.
***
Enfin, la plupart des rédacteurs en chef des journaux quotidiens anglais sont maçons. Quand un siège épiscopal devient vacant au Canada, ces rédacteurs suivent le programme tracé par les loges et appuient les candidats qui peuvent servir le mieux leurs visées anti-papistes et assimilatrices.
(1) C'est également un fait notoire que l'Ordre des Knights of Columbus, amalgamé de Canadiens français (de faux-Chevaliers) sert les intérêts irlandais dans la course aux sièges épiscopaux du pays. C'est ainsi que, depuis plus de cinquante ans, on a vu la grouillante minorité irlandaise s'emparer un par un des principaux évêchés du Canada.
(2) C'est ce Mgr Fallon qui fut mêlé au fameux Règlement XVII contre l'enseignement du français en Ontario.
(3) On sait que Mgr Dignan, évêque du Sault-Ste-Marie, a fait une razia dans les rangs du clergé canadien-français, confiant à un clergé de langue étrangère le soin de gouverner un troupeau demeuré en majorité de langue française.
LES SOCIÉTÉS SECRÈTES POLITIQUES CANADIENNES-FRANÇAISES DEPUIS LA CESSION JUSQU'A LA CONFÉDÉRATION
La Presse (10 avril 1920)
Ce que fut l'association des "Frères du Canada". —La plus fameuse entre toutes: "Les Fils de la Liberté" et sa double division, civile et militaire. —"Les Chasseurs" et "Les Francs-Frères".
LE CÉLÈBRE "CLUB SAINT-JEAN-BAPTISTE"
Tous les pays ont eu leurs sociétés secrètes, parce qu'il est des idées ou des projets qui ne peuvent se discuter sans danger — que dans une ombre propice.
Entre les causes qui font surgir les groupements de cette espèce, il n'en est pas de plus fertile que le mécontentement contre l'organisation politique d'un pays. C'est ce que nous constatons ici, car nos sociétés du dix-huitième et du dix-neuvième siècle, n'ont visé, en général, qu'à modifier ou a changer la forme du gouvernement.
LES FRÈRES DU CANADA
— 1786 —
La première société secrète de langue française à Montréal, et probablement au Canada, semble être celle qui porta le nom de "Frères du Canada". Elle recrutait ses adhérents parmi les Canadiens-Français, les Français et les Écossais. Son existence nous est signalée d'abord par un article paru dans le "Canadian Antiquarian" de 1873 (p.63) et intitulée "An engraved silver medal of the Frères du Canada". 1786.
L'article qui est signé par Sir G. Duncan Gibb, de Londres, débute par une description de la médaille. Celle-ci a la forme de l'écu qu'on trouve dans le sceau dont, nous parlerons plus bas. Sur un côté de la médaille on lit: "Frères du Canada 1780" et sur l'autre, sont gravés: un oeil en chef, deux mains au centre et le mot. "inséparable" en pointe.
L'auteur raconte que cette médaille lui a été donnée par son oncle, le major George Gibb, de Sorel. Il en avait hérité d'un officier écossais qui avait dû appartenir à cette société. Cet officier était à Montréal, en 1786 et il mourut dans cette ville vers 1811.
Ces renseignements sur le premier propriétaire de la médaille s'appliquent fort bien à Joseph Provan, l'un des signataires du procès-verbal que nous reproduisons ci-après. Ecossais de race, il mourut à Montréal, le 1er avril 1814, âgé de 55 ans et un nommé B. Gibb assistait à son enterrement.
Sir Duncan Gibb ajoute qu'il ne sait rien sur la société, mais il suppose avec raison que son siège principal devait être à Montréal et qu'elle avait été fondés en 1786.
***
Plus tard, parmi les documents du palais de justice de Montréal, nous avons pu exhumer l'intéressant procès-verbal de l'élection d'un président ou Maître de cette mystérieuse Société.
Le document se lit comme suit: "A une assemblée des Frères du Canada tenue au Café de Sulivan, ce jourd'hui vingt-deuxième février mil sept cent quatre vingt dix. A Frère Jean Guill. De Lisle, Salut.
Nous vous avons nommé et choisi, vous nommons et constituons par ces présentes, "Maître des Frères du Canada", etc. de notre ordre; Voulant que vous jouissez des prérogatives attachées à cette dignité, et voulons en outre que les présentes servent partout où besoin sera.
Car tel est Notre Volonté. Donné à Montréal, le 22me février mil sept cent quatre-vingt-dix, sous le sceau de Notre Ordre et la cinquième de notre Institut.....
Par ordre de l'assemblée,
Herse, Garde sceau.
louis Hardy
Mc LUMSDEN
JOS. PROVAN J.C. LEPROHON
PH. DE ROCHEBLAVE
JOS. ROY
PIERRE MARASSI
A la gauche de la partie inférieure du document est un sceau fort curieux et exceptionnellement bien conservé et bien gravé. Il est circulaire et mesure exactement un pouce et trois lignes, de diamètre. Le long de la courbe du haut se trouve l'inscription: "Les Frères du Canada" 1786. Au-dessous de ces mots est un écu pelté dont la pointe supérieure, centrale se termine par un trèfle ou une croix. A l'intérieur de l'écu on voit, en chef, un oeil entouré de rayons, au centre, deux mains entrelacées et, en pointe, le mot "Inséparable". L'écu est accolé de rinceaux de laurier et de palmier.
***
Celui que ses camarades plaçaient au siège présidentiel exerçait la profession de notaire, tout comme son père, l'arpenteur-notaire, Jean De Lisle de la Cailleterre que le peuple du Canada avait envoyé en Angleterre, en 1783, avec MM. Adhémar de Saint-Martin et W.D. Powell, dans le but de demander un gouvernement constitutionnel pour le Canada.
Jean-Guillaume De Lisle avait en plus l'avantage d'être greffier de la fabrique de Notre-Dame de Montréal depuis 1788 et il conserva cette dernière charge jusqu'en 1798.
Deux des signataires du procès-verbal. McLumsden et Provan venaient d'Ecosse. Louis Lardy et Jacques-Clément Herse paraissent être originaires de France.
Quant à Pierre Marassi et a J.-C. LEPROHON c'étaient des fils de soldats français qui avaient épousé des Canadiennes en 1760. A cette époque, le sieur Herse (marié à une Canadienne, Marguerite Lacroix), faisait un commerce lucratif à l'Acadie, près de Saint-Jean d'Iberville.
M.M. de Rocheblave et Marassi s'occupaient de la traite des fourrures dans l'Ouest.
***
le "Bulletin des recherches historiques" de 1911 (p.96) a posé une question qui pouvait avoir quelque rapport avec les Frères du Canada.
"Je vois, dit un correspondant, dans l'ouvrage de Clavel, "Histoire pittoresque de la Franc-Maçonnerie" qu'en 1787, il existait une société maçonnique au Canada connue sous le nom de Francs-maçons régénérés. Cette loge appartenait-elle au rite anglais ou français? Où avait-elle son siège? connaît-on quelques-uns des membres de cette loge?"
Personne n'a répondu. Nous avons fait demander à M. J.-Ross Robertson, éditeur de l'"Evening Telegram" de Toronto et l'historien de la Franc-Maçonnerie au Canada, s'il possédait quelques informations concernant, les Francs-Maçons régénérés et les Frères du Canada. On nous dit qu'il est d'avis que cette secte et cette société n'ont rien de commun avec le rite anglais.
D'autre part, M. Aegidius Fauteux, le conservateur de la bibliothèque Saint-Sulpice de Montréal, au cours d'une causerie qu'il a faite devant la Société Historique de Montréal, a fourni des détails sur une succursale des Frères du Canada qui existait à Québec on 1788. L'érudit conférencier croit que les Frères du Canada et les Francs-maçons régénérés étaient un même ordre.
Cela est fort possible.
Ne se peut-il également, que l'on ait appelé "Frères du Canada", une société modelée sur la franc-maçonnerie, mais n'ayant qu'un but politique? N'y aurait-il aucune relation entre cette société et le mouvement antibritannique ou séparatiste que des émissaires français tentèrent de créer en notre pays, à la fin du dix-huitième siècle?
LES FILS DE LA LIBERTÉ
-1837-
Cette fameuse société politique était-elle secrète?
L'historien T.-P. Bédard, dans son Histoire de cinquante ans (PP. 396,405), le déclare expressément: "Cette association était secrète et les membres, prêtaient un serment spécial". Quelqu'un raconta même à l'auteur qu'il avait vu "la formule du serment et que celle des Francs-Juges était une douceur auprès de celle des Fils de la Liberté".
Ce point acquis, faisons l'historique rapide de la société en puisant dans les ouvrages et les journaux suivants: L. O. David, les patriotes; L.N. Carrier, Les événements de 1837-38; A. D. DeCelles, Papineau; A. Béchard, A.N. Morin, J. D. Borthwick, Jubilé de diamants; T. P. Bédard, Histoire de cinquante ans; Hector Fabre, Souvenirs d'un autre âge; La Minerve de 1837; Le Populaire de 1837; L'Opinion publique 1870 à 1883 et le Bulletin des Recherches Historiques, 1895-1920.
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La proclamation de lord Gosford, lancée le 16 Juin 1837 et qui exhortait le peuple "à s'abstenir des réunions séditieuses..." ne fit qu'augmenter l'effervescence populaire. Elle fut dénoncée comme un attentat de plus aux droits des habitants du Canada. "Les patriotes commencèrent dès lors à discuter la nécessité de s'organiser pour faire respecter leurs droits et repousser la violence."
"On crut que le meilleur moyen de réussir était de s'adresser à la Jeunesse de Montréal, de la décider à former une puissante association et d'inviter les jeunes gens à en faire autant partout ailleurs." -(L.O. David)
C'est alors que Louis-joseph Amédée Papineau, fils du grand tribun, se serait occupé de fonder la société des Fils de la Liberté, calqués en quelque sorte sur celle des Sons of Liberty qui avait aidé les Américains à se libérer de l'autorité anglaise, soixante ans auparavant (Borthwick et B.R.H.)
"Le 5 septembre 1837, l'association des Fils de la liberté était solennellement proclamée dans uns assemblée nombreuse tenue à l'hôtel Nelson, sur la place Jacques-Cartier. Ce fut une grande démonstration; des discours véhéments furent prononcés par MM. Robert Nelson, André Ouimet et Edouard Rodler; une musique militaire mit le comble à l'enthousiasme en se faisant entendre après chaque proposition"...
Ensuite, les Fils de la liberté allèrent "offrir leurs hommages à l'honorable L.-J. Papineau et a l'honorable D.-B. Viger".
"En avant, fut la devise choisie par la société"...
"C'était une organisation moitié civile moitié militaire, composée de deux branches qui devaient travailler, l'une par les discours et les écrits, et l'autre par la force des armes, si c'était nécessaire, au progrès et au triomphe de la cause populaire... et même préparer le peuple à la conquête de son indépendance". (L.-O. David).
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On ne connaîtra jamais, sans doute, tous les noms des membres de cette association intéressante, car ils étaient plusieurs centaines. Nous pouvons cependant rappeler les noms qu'on relève dans les diverses publications dont nous avons ci-dessus fourni la liste.
DIVISION CIVILE
André Ouimet, président. Né à Sainte-Rose, Île Jésus en 1808. Admis au Barreau en 1836. Mort le 10 février 1853. Fut Interné pendant huit mois en 1837-38.
Jean-Louis Beaudrv, vice-président. Né le 27 mars 1809. En 1834,
Il ouvrit, rue Notre-Dame, le fameux magasin des contrevent barrés et y fit un commerce des plus profitables.. Arrêté après le 6 novembre, il put s'expatrier. Il ne revint qu'après l'amnistie. A partir de 1862, M. Beaudry fut élu dix fois, maire de Montréal. Décédé le 24 juin 1886.
Joseph Martel, vice-président.
E.H. Therrien, secrétaire-archiviste.
Georges de Boucherville, secrétaire-correspondant. (Voir ci-après).
... Bandriau, secrétaire.
("Le Populaire" du 8 novembre 1837 mentionne "le jeune Baudriau, secrétaire de l'infernale association et étudiant en médecin.") François Fulloch, assistant-secrétaire-correspondant.
DIVISION MILITAIRE
THOMAS-STORROW BROWN, général. Né à S.-Andrews. N.B., le 7 mal 1803. Il vint s'établir à Montréal en 1818, et se livra au commerce. Il embrassa la cause des patriotes et, en 1832, devint l'un des fondateurs du "Vindicator." Le 6 novembre 1837, M, Brown fut cruellement battu et il perdit l'usage d'un oeil. Peu après, Il se rendait à Saint-Charles ou il dirigea le combat. De cette localité, il prit la route de l'exil. M. Brown réintégra son domicile quelques années après et il est mort en cette ville, le 26 décembre 1888.
Le général de l'association avait sous ses ordres six officiers ou chefs, commandant chacun une des six sections de la ville. On connaît les noms de cinq d'entre eux:
1— Jean-Baptiste Chamilly Verneuil de Lorimier. Né en décembre 1803. Admis an barreau en 1833. Après le six novembre il alla prendre part au combat de Saint-Eusta-che avec son frère François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier, qui fut exécuté le 18 Janvier 1839. Jean-Baptiste put s'enfuir aux Etats-Unis. Il revint au Canada lorsque l'amnistie eut été proclamée. M. de Lorimier fut inhumé à Montréal, le 25 juillet 1886.
2- Georges de Boucherville, avocat. Né à Québec en 1814. Auteur du fameux roman, "Une de perdue deux de retrouvées." Mort à Québec en 1895.
3- Henri-Alphonse Gauvin, Médecin. A la suite de l'affaire du 6 novembre, il se rendit a Saint-Charles où il organisa les patriotes avec M. Brown. Il mourut le 3 mars 1841, âgé de 25 ans, d'une maladie contractée en prison.
4—Rodolphe Desrivières, marchand. Lui aussi prit le chemin de Saint-Chartes pour aider à l'organisation, il avait signé l'avis de convocation des Fils de la liberté pour le 6 novembre 1837, parce que l'assemblée se faisait dans sa section, sans doute.
5— François Tavernier
MEMBRES
Casimir Arcourt, cordonnier, mort a Chicago.
J. Brien, médecin. Arrêté et Incarcéré à Montréal en 1838, Il Obtint un demi-pardon on fournissant des renseignements aux autorités.
L.P. Boivin, bijoutier, coin des rues Notre-Dame et Saint-Vincent. Thomas Barbe, meublier. N. Berthiaume, Louis Barré, tanneur.
Georges-Etienne Cartier, avocat, plus tard chef du parti conservateur et ministre. Rémi Courcelles, tailleur. H. Carron, Simon Crevier, marchand de cuir. Dr Coté, de l'A-cadie. Il s'enfuit aux Etats-Unis et y devint pasteur protestant.
Toussaint Demers, Louis Dumais, boucher; Joseph Dufaux, marchand; P.-J. Damour.
James Finey.
Pierre Grenier, Joseph Gaudry, André Giguère, sellier.
René-Auguste-Richard Hubert, avocat, né en 1811. Présent au combat de Saint-Eustache. Arrêté en janvier 1838. Relâché après quelques mois. Fut protonotaire de Montréal de 1866 à sa mort en 1884.
Narcisse Lafrenière, sellier. —Joseph Lettoré, Imprimeur. Il édita en 1850 le Journal Le peuple travailleur, qui vécut peu de temps.-
Louis lebeau, Joseph Leduc, Henry Lacaille, Pierre Larcemeur, André Lacroix, Norbert Larochelle, mort à la Nouvelle-Orléans. Il était du groupe de patriotes qui mirent à mort le lieutenant écossais George Wair, à Saint-Denis, le 23 novembre 1837. - André Lapierre, marchand de cuir.
Paul Martin. - Augustin-Norbert Morin.
Né en 1803, il était député en 1830. En 1836, il alla se fixer à Québec, où il fut choisi pour chef des Fils de la liberté de l'endroit. Mort en 1886.
J.L. Neysmith, marchand.
Dr Edmond B. O'Callaghan. Accusé de haute trahison, Il se réfugia aux Etats-Unis où il acquit de la réputation comme archiviste et historien.
Charles-Ovide Perrault, avocat. Né en 1810. Député en 1834. Il fut tué à la bataille de Saint-Denis, le 22 novembre 1837. Il était beau-frère du libraire E.-R. Fabre et l'associé de l'avocat André Ouimet.
André-Benjamin Papineau. Il exerça la profession de notaire de 1835 à 1890.—Louis-Joseph-Amédée Papineau, né à Montréal le 26 juillet 1819. Fils de Louis Joseph. Collabora à divers Journaux patriotes dès 1836. Il s'enfuit aux Etats-Unis en 1837, après l'affaire du 6 novembre. En 1843, Il était de retour au pays et l'année suivante on le nommait protonotaire de Montréal. Mort à Montebello en 1903.
Edouard E. Rodier, avocat. Né en 1806. L'un des premiers patriotes à s'habiller en étoffe du pays. Mort le 5 février 1840. "L'orateur-chéri des Fils de la liberté." Il avait adressé la parole le 6 novembre 1837.
Docteur Amable Simard.
Narcisse Valois, "l'un des hommes les plus entreprenants et les plus estimés do Montréal."
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Le Doric Club fondé par Adam Thom, "rédacteur du Montreal Herald et tory fougueux", avait décidé de rencontrer la jeunesse canadienne-française. L'échauffourée eut lieu le lundi 6 novembre 1837. Ce Jour-là, premier lundi du mois, avait lieu la grande réunion mensuelle de l'association, dans "la maison publique de Vigent... qui donnait sur la rue Notre-Dame et dont la cour a une entrée sur la rue Saint-Jacques"... tout près de la rue Dollard. Cette maison avait déjà été célèbre dans les fastes de l'élection du quartier ouest en 1834, pour avoir servi de quartier général aux troupes électorales de Papineau" (Le Populaire).
Six à sept cents personne» assistaient à l'assemblée des Fils de la Liberté. Non loin, au marché à foin, aujourd'hui, le square Victoria, le Doric Club tenait une réunion.
Les deux clans furent vite aux prises. Plusiers personnes furent blessées, quelques-unes grièvement, mais on n'enregistra aucune perte
de vie.
De la rue Saint-Jacques, le Doric Club de rendit aux quartiers généraux des Fils de la Liberté qui se trouvaient dans la maison d'un nommé Dupuis, au coin des rues Sanguinet et Dorchester. Cette habitation construite en bois n'avait qu'un rez-de-chaussée et un étage. Le bas était occupé par l'épicier Gauthier et le haut par l'état-major des patriotes. Les Constitutionnels défoncèrent les portes, s'emparèrent de quelques fusils, de quelques sabres et surtout du "drapeau révolutionnaire" des jeunes Canadiens-français. Ce drapeau se blasonnait ainsi, tiercé en fasces: au 1 de sinople; au 2 d'argent chargé de l'inscription: En avant. Association des Fils de la Liberté; au 3 de gueules. Autrement dit, c'était le tricolore horizontal, vert, blanc et rouge, avec l'inscription en plus, adopté par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1834.
Quoiqu'il en soit, fusils, sabres et drapeau furent remis à la police, puis les Constitutionnels allèrent saccager l'imprimerie du Vindicateur, rue Sainte-Thérère.
Les Fils de la Liberté avaient vécu, car sans beaucoup tarder "ses chefs, furent jetés en prison." et la rébellion commença en divers endroits.
À QUÉBEC
Rappelons qu'il exista une succursale des Fils de la Liberté à Québec et que le président fut Augustin-Norbert Morin. Ce groupe fit peu de bruit, car M. Morin "valait peu comme chef... il était trop doux et trop poli!"
"Antoine Fournier fut l'un des membres les plus ardents de la société dans la capitale. C'est lui qui favorisa l'évasion des prisonniers américains Dodge et Theller détenus à la citadelle de Québec."
LES CHASSEURS
La dispersion des Fils de la liberté ne mit pas fin a l'insurrection. Les nombreux patriotes qui avaient traversé la frontière conservaient encore l'espoir de libérer leur pays, et pour cela, ils résolurent de fonder une autre société puissante appelé Les Chasseurs.
Dans ses Cardinal facts of Canadian History, J.-P. Taylor prétend que ce fut une "American organisation in sympathy with Canadian rebels", mais l'historien L.-O. David attribue cette fondation à Robert Nelson et à quelques Canadiens qui l'accompagnaient dans la république voisine. Ce dernier auteur, dans une récente édition des Patriotes de 1837-38, nous fournit d'intéressants détails.
"L'association, dit-il. avait quatre degrés: l'Aigle, dont le rang correspondait à celui de chef de division; le Castor, qui avait l'autorité d'un capitaine; la Raquette, qui avait neuf hommes sous son commandement, et le Chasseur, simple soldat.
"Chaque degré avait ses signes particuliers. Pour savoir si une personne faisait partie de l'association, on lui disait: Chasseur, c'est aujourd'hui mardi! La personne devait répondre: mercredi. Il y avait aussi une certaine manière de donner la main.
"Pour entrer dans la société, il fallait prêter le serment suivant: Je,
A...D..., de mon consentement et en présence de Dieu Tout-puissant, jure solennellement d'observer les secrets, signes et mystères de la société dite des Chasseurs; de ne jamais écrire, peindre ou faire connaître d'une manière quelconque les révélations qui m'auraient été faites par la société ou une loge de chasseurs, d'être obéissant aux règles et reniements que la société pourra faire, si cela se peut sans nuire grandement à mes intérêts, ma famille ou ma propre personne; d'aider de mes avis, soins propriétés, tout frère chasseur dans le besoin, de l'avertir à temps des malheurs qui le menacent. Tout cela, Je le promets sans restriction et consens de voir mes propriétés détruites et d'avoir moi-même le cou coupé jusqu'à l'os".
La dernière partie do serment devait donner le frisson aux adhérents. Sous le nom de Hunters Lodges, cette association paraît avoir eu des ramifications aux Etats-Unis et dans l'Ontario.
À Montréal, l'exécutif de la société ou du moins celui de la province, tenait ses réunions chez l'avocat John Picoté de Belestre McDonnell, rue Saint-Vincent de Paul, et c'est là suivant M. David, que l'ardent Elisée Malhiot, le principal organisateur du Saint-Laurent et qui occupait le grade de Grand Aigle, venait chercher les fonds dont il avait besoin.
"Les principaux membres de ce comité étaient: McDonell, Frs. Mercure, Lemaître, Célestin Beausoleil, Féréol Thérien, Guillaume Levesque et David Rochon."
"Georges de Boucherville, R.-A. R. Hubert, Féréol Peltier et autres favorisaient le mouvement et aidaient le comité sans avoir prêté le serment..."
"Le secret des délibération du comité fut si bien gardé et toutes les précautions si bien prises que les autorités, malgré tous leurs efforts et leur vigilance ne purent mettre la main à Montréal, sur ceux qui s'étaient le plus compromis." (L.-O. David, Les Patriotes de 1837-38)
LES FRANCS FRÈRES
Nous devons à un octogénaire, ancien officier de justice, les renseignements qui suivent sur les Francs frères, société politique secrète d'il y a soixante ans.
"En autant, que je le sais, nous dit-il, la société fut fondée en 1806 et la plupart des sociétaires appartenaient ou avaient appartenu à l'institut canadien.
J'avais dix-sept ans lorsque je devins membre. Les réunions avaient lieu, à cette époque, au dessus du rez-de-chaussée d'une maison sise au coin nord-ouest des rues Sainte-Catherine et Sanguinet.
Apparemment, c'était une société de protection et de secours mutuels pour les libéraux; elle avait un rituel semblable à celui des sociétés secrètes, mais le fait qu'elle fut dénoncée par le clergé du temps laisse supposer qu'elle avait un autre but que j'ignore.
"Un soir, ajoute t-il, des citoyens de la paroisse Saint-Jacques firent irruption dans la salle de délibérations et nous forcèrent de déguerpir. Ce fut le coup de mort des Francs frères. Par la suite, ils s'assemblèrent tantôt chez un avocat, rue Saint-Vincent, tantôt ailleurs, mais la société avait perdu son prestige: elle ne fit plus que vivoter, puis elle s'éteignit entre 1862 et 1864.
Autre question: Cette société a t-elle quelque rapport avec une loge portant le nom de "Frères du Canada" et qui fut instituée à Québec, le 24 juin 1816 par l'hon. Claude Dénéchau, grand maître provincial de l'ordre des Anciens Maçons d'Angleterre?. Cette loge eut pour maître, lors de sa fondation, M. F.-X Perrault et elle existait encore en 1822. (Voir Freemasonry in Quebec by Graham, pp. 102, 137, 180 et 181.)
LE CLUB SAINT-JEAN BAPTISTE
"Ostensiblement, c'était un cercle inoffensif où l'on pouvait jouer au billard, prendre une partie de cartes et déguster des liqueurs.
Le gardien du local, M. Patenaude logeait sous les combles, les salles d'amusement se trouvaient au rez-de-chaussée et, dans le sous-sol, se tenaient les réunions secrètes.
Les parrains du club n'avaient pas fait grande dépense d'imagination pour le baptiser. Ils l'avaient appelé Saint-Jean-Baptiste, tout simplement parce qu'il occupait une maison de la rue Saint-Jean-Baptiste.
La maison en question a une histoire assez longue que nous allons résumer en peu de mots. Avant d'être habité par le club, l'édifice avait une réputation sinistre et un pamphlétaire que nous allons citer de nouveau au cours de cet article écrivait avec emphase, à ce sujet: "Ce que c'était que cette maison... Je ne le dirais pas à une honnête femme... Les murs gardent encore quelques traces de ces jours de dégradations. Il y a trois ans, deux hommes s'y sont égorgés à coups de rasoir"...
Après avoir été abandonné par le club ce bâtiment devint usine et il semblait que l'oubli allait l'envelopper pour toujours lorsque la fantaisie d'un archéologue transforme cet ancien objet de réprobation populaire en un lieu de vénération historique.
En effet, peu après la publication du "Vieux Montréal" de Morin, un
chercheur bien intentionné du reste, s'apercevant que cette maison dont l'intérieur est remarquable. s'élevait sur le site de la concession accordée au tailleur Nicolas Hubert-Lacroix, en 1665, décréta aussitôt que ce bâtiment datait du 17ème siècle, que c'était la plus ancienne construction de Montréal... et tout le monde le crut, sans autres preuves.
Aujourd'hui, les architectes et des archéologues sérieux prétendent que l'extérieur de cette maison date au plus du dix-huitième siècle; que ses sculptures intérieures sont pour une bonne partie, de style colonial, conséquemment du régime anglais, et peut-être de l'époque où le roi de la fourrure, M. McTavish, résida dans cet immeuble!
Mais pourquoi s'insurger? Les guides, les gravures et la photographie ont si bien vulgarisé "la plus vieille maison de Montréal" qu'il n'est plus possible de détruire la légende. Passons donc du contenant au contenu.
***
Fondé vers 1865 par Ludger Labelle, avocat, le club Saint-Jean-Baptiste avait un but politique qu'on ne démêle pas bien, à distance. Ces deux adhérents septuagénaires qui nous ont fourni la plupart de ces notes ne s'accordent pas sur ce point. L'un prétend que le club voulait orienter les Canadiens-français vers l'annexion ou l'indépendance, l'autre, qu'on ne cherchait qu'a empêcher de s'accomplir la confédération canadienne, redoutée à l'égal des plus grands maux.
Ces deux opinions se trouvent Justifiés par le pamphlet anonyme (attribué à l'hon. J.-A. Mousseau): Contrepoison. La confédération, c'est le salut du Bas-Canada.
Dans cette brochure on voit que le club "lutta contre la confédération" qu'un de ses principaux membres avait "levé le drapeau de l'indépendance" et s'était fait "le plus ardent avocat de l'annexion".
***
Composé de jeunes gens ayant appartenu aux deux partis politiques de l'époque, le club se montra très actif dès sa naissance. Il prit une part aux luttes municipales, fit élire l'épicier J.-O. Mercier contre le tribun J.-A. Chapleau, le fougueux Médéric Lanctot contre le brave commercant Alexis Dubord. De plus, le club chercha à l'instar de l'institut canadien, à se répandre dans la province et l'on connaît par une brochure reproduisant la correspondance échangée entre l'abbé Laroque et le député Dufresne qu'il existait une succursale de la société à Saint-Jean.
***
Quels étaient les membres de ce Club?
D'après le pamphlet déjà cité, "les rédacteurs du Pays, de l'Union Nationale et de l'Ordre trônaient dans les assemblées", trois membres du parlement... les députés de Bagot, Maurice Laframboise, de Richelieu, Jean-François Perrault et d'Iberville, Alexandre Dufresne, en faisaient aussi partie.
Parmi les autres, les anciens nomment: Ludger Labelle, le fondateur, Edmond Angers, fabricant de chaussures, trésorier, 0. Archambault, avocat, J. et C. Patenaude, Elzéar Labelle, avocat et poète, frère de Ludger, A. David, H.-F. Rainville, Guillaume Lamothe, chef de police, Moore, photographe, M. Nacgelé, officier de police, Jean de Beaufort, détective, Médard Mercier, huissier, etc., etc.
***
Lors d'une admission, le candidat était rencontré sur le champ de Mars, on lui bandait les yeux et on le menait à la salle du club par la voie détournée. Rendu à la porte de la salle, le futur "frère" demandait à être introduit. Quelques objections lui était faites, pour la forme puis, s'il persistait, on le faisait entrer et on lui enlevait son bandeau.
La scène qui s'offrait alors aux regards du profane n'avait rien de banal.
Autour de lui, se trouvaient les initiés recouverts de cagoules sombres qui ne laissaient apercevoir que les yeux.
AU fond de là pièce, sur une estrade, planait le président ou le "Maître". Devant ce dernier était une table tendue de noir, chargée
à chaque bout d,une tête de mort; derrière le "maître" s'étalait un
grand drapeau noir sur lequel on avait
peint en blanc une tête de mort au-dessus de deux tibias disposés en sautoir.
Aussitôt, le maître de cérémonie, ou porte-poignard, s'avançait vers le récipiendaire et, en lui appuyant l'arme sur la poitrine, lui faisait prononcer "à haute et intelligible voix" un engagement d'honneur terrible dont M. Mousseau a dû voir le texte, car il en cite des bribes dans sa brochure, pp. 65-66.
Après cette lugubre cérémonie, les assistants enlevaient leurs cagoules et souhaitaient la bienvenue à leur nouveau compagnes qui, la plupart du temps, reconnaissait des amis et des connaissances.
Les mots de passe étalent alors dévoilés au "frère" ainsi que "la poignée de main".
L'un des premiers était comme suit: "Quelles nouvelles dans le pays?" ou "as-tu vu Marianne?"
A cela, on répondait: "Marianne s'en vient".
Quant à la poignée de main, elle se donnait en tenant l'annulaire replié.
***
Suivant nos informateurs le club exista une couple d'années; d'après
M. Mousseau il n'aurait vécu que quelques mois. Ce serait Sir George-Etienne Cartier qui en décida la suppression, car il en avait subi les assauts.
Le juge Coursol et le greffier de la paix, M. Schiller, se procurèrent une liste des membres de cette société, ordonnèrent la dissolution et réussirent sans grande difficulté.
***
Pour terminer, détachons de la sympathique étude biographique que l'hon. L.-0. David dans "Mes contemporains", (p. 171, etc.) a consacré à Ludger Labelle, les notes suivantes, relatives au club Saint-Jean-Baptiste:
"Ludger Labelle fut le principal fondateur du club... qui fit beaucoup de bruit avec peu de chose et finit par être considéré comme une
société secrète.
"Les membres s'engageaient, sur "l'honneur, à ne pas dévoiler les secrets des délibérations...
Le secret du club était facile à garder , car les membres du club passaient leur temps à jouer au billiard, aux dominos et un peu aux cartes; ajoutons que s'ils n'avaient pas de mauvaise intentions, ils ne faisaient rien de bon...
"Ce club... servit de refuge, pendant un mois, à l'un des jeunes gens qui, après avoir volé une banque à Saint-Albans, avaient franchi la frontière et avaient été arrêtés et emprisonnés à Montréal...
"Ces jeunes gens n'eurent pas de peine à trouver des refuges au milieu d'une population qui était pleine de sympathie peur eux.
"Le club Saint-Jean-Baptiste ne fut donc pas, sur ce rapport, plus coupable que le reste de la population. Mais ses principaux membres voulurent pousser les choses plus loin, lorsqu'ils discutèrent le projet de délivrer les raiders avant leur acquittement.
"Le complot était pas mal avancé, lorsque l'un des conspirateurs reçut une lettre l'avertissant ainsi que ses compagnons, qu'on les ferait arrêter si on les croyait sérieux..."
***
Ce fut peut-être cette conspiration qui permit eux autorités de s'ingérer dans la société et d'en provoquer le débandement.
Sarkozy veut limiter l'influence des francs-maçons sur les Caisses d'épargne.
Sans doute veut il éviter un scandale comme celui des 40 milliards de
la Caisse de dépôt du Québec qui est elle aussi contrôlée par la franc-
maçonnerie...
http://www.economist.com/businessfinance/displayStory.cfm?story_id=13914661
FRANÇOIS PÉROL, the adviser whom Nicolas Sarkozy, France’s president,
controversially appointed in February to head two merging mutual
banks, is not known as a champion of transparency. But Mr Pérol has
let it be known that he intends to reduce the influence of freemasons
at Caisse d’Epargne and Banque Populaire. He has refused an invitation
to a tenue blanche ouverte, a masonic meeting that non-freemasons may
attend. And he does not want senior posts shared among the banks’
various rival lodges.
French business may be particularly full of networks, but every
country has its cliques, whether based on education, social background
or spiritual beliefs. In Spain, Italy and Latin America as well as
France, businesspeople speak of the influence of Opus Dei, a
conservative Catholic lay order which supports a number of business
schools. America has its Ivy League alumni groups and Rotary clubs.
Chinese businesspeople often rely on guanxi, or personal connections.
At the same time online professional networks such as LinkedIn,
headquartered in California, Viadeo, a French-owned website, and Xing,
a site with a strong presence in German-speaking countries (formerly
called OPEN Business Club), are surging in popularity, thanks in part
to fear of lay-offs amid the recession. A year ago it took LinkedIn
over a month to win 1m new members; it now takes about 15 days and the
site has 42m members around the world. Online networks, in contrast to
the old kind, are open to all and easy to join.
Old-style networks, however, are usually stronger than online ones,
and the trust between their members facilitates transactions of all
sorts. They can be particularly helpful for young companies in
emerging markets. A study of entrepreneurship in China by Yusheng Peng
of the Chinese University of Hong Kong, for instance, showed how
kinship networks helped firms protect their property, obtain reliable
information and identify opportunities. Social networks can also be
speedier than formal systems: in July 2002, for example, when Vivendi,
a French conglomerate, was weighed down with debt and needed to raise
€3 billion (then $3 billion) in three days, its chief executive at the
time, Jean-René Fourtou, turned to a group of bosses who were fellow
rugby fans, including Claude Bébéar, then the chairman of the AXA
Group, an insurance firm, and the money was secured.
Some old-style networks aim to bring an ethical dimension to business.
Not all students at IESE, a leading business school with campuses in
Barcelona and Madrid, are aware that it is “an initiative” of Opus
Dei. But many of them, particularly those of Spanish origin, are
invited to join the order, says one graduate who was approached during
his time there. IESE has a network of 15 business schools in
developing countries, some of which explicitly state a goal of
bringing a Christian perspective to business. Combining family with
work, for instance, is the special subject of Nuria Chinchilla, a
professor at IESE.
But networks can also have baleful effects. They sometimes abet crimes
(see article). At French firms there is often pressure to hire or
promote people based on their connections, businesspeople say. A study
by Francis Kramarz and David Thesmar published in 2006 by the
Institute for the Study of Labour in Bonn looked at three French
business networks: former civil servants who graduated from the École
Nationale d’Administration, former civil servants who graduated from
the École Polytechnique and École Polytechnique graduates who went
straight into business. These two elite schools, which produce 500 or
so French graduates a year, dominate the boards of France’s biggest
companies. The study showed that firms run by former civil servants
who maintained their links to government markedly underperformed those
run by executives with purely private-sector backgrounds.
Competition suffers, too. Nicolas Véron of Bruegel, a think-tank, says
networks make it hard for new firms to emerge in France, since
established ones are conservative about whom they do business with. As
a result, he says, “you often see that successful young firms are
business-to-consumer rather than business-to-business.”
On the face of it, networks are less important in more meritocratic
America. Only 11% of bosses at big American firms received their
undergraduate degrees from an Ivy League college, according to a
survey last year by Spencer Stuart, an executive search firm. That
suggests that performance matters more than the old school tie. But a
2007 study of mutual funds by Lauren Cohen and Christopher Malloy of
Harvard University and Andrea Frazzini of the University of Chicago
found that American fund managers invested more money in firms run by
people who attended the same university as them. Moreover, membership
of Rotary “service” clubs, which started in Chicago in 1905 and have
since spread across the world, is by invitation only, and women were
not admitted until the late 1980s. The Lions Club International, also
based near Chicago, may be the most global offline business network,
with 1.3m members in more than 200 countries. A third business network
is the Benevolent and Protective Order of Elks, members of which must
be Christians.
Will technology and globalisation undermine old networks? In some
cases they are weakening. Swiss banks’ hierarchies, for instance, used
to bear a resemblance to those of the country’s army, with strong
connections between the two. But the network has largely disappeared,
thanks to globalisation and a decline in the army’s role in society,
says a Swiss banker. Guanxi are different from Western networks: they
are much more personal, informal and subtle. Their importance is also
diminishing as the Chinese economy becomes more market-oriented, says
Derek Ling, founder of Tianji.com, a networking site owned by Viadeo.
“An active, open online network is far more competitive in today’s
globalised business environment than local, closed networks such as
alumni groups or freemasonry,” argues Reid Hoffman, founder of
LinkedIn. Online networks’ most compelling advantage, in addition to
openness and efficiency, is the chance they offer to connect across
borders and among different sorts of people. Traditional networks, by
contrast, tend to be strongest in domestic industries, such as
construction. About two-fifths of LinkedIn’s members are female,
whereas offline networks are usually dominated by men. And online
networks include more entrepreneurs than traditional groups: they make
up 30% of Viadeo’s subscribers, according to Dan Serfaty, the
website’s co-founder.
Nevertheless, the old structures will not fall away soon. Indeed, Mr
Serfaty argues that online networks can reinforce offline ones. A
graduate of HEC (École des Hautes Études Commerciales de Paris) might
use the school’s own website to look for any alumni working at, say,
Google, he says. But using Viadeo’s tools, he can also do a broader
search for anyone who attended HEC and knows someone working at
Google, so the network becomes more powerful. Online networks make it
easier to gather information on firms and their employees, argues Jean-
Michel Caye, a specialist in human resources for the Boston Consulting
Group in Paris. But if you want to influence a big decision or secure
a job, he says, “it’s still the old networks that really count.”
Il n'y a pas de complot au Québec, c'est connu:
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/200909/14/01-901402-le-club-des-entrepreneurs-sous-la-loupe.php
La nouvelle escouade cherchera à savoir si les entreprises appartenant
au «Fab-14» versent illégalement de l'argent comptant aux caisses
occultes de partis politiques, ou carrément à des élus ou à des
fonctionnaires, parfois par l'entremise de firmes d'ingénieurs, afin
que tous ferment les yeux sur un système répandu de surfacturation.
Whissel était un grand chum d'Accurso, ce mafieux de la contruction
qui vient de se faire arrêter pour menace de mort. Voilà probablement
la vraie raison de la démission récente de Whissel, on avait été
avertit "en haut".
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/vincent-marissal/200904/02/01-842645-les-batards-de-la-gaspesia.php
Selon des sources du monde de la construction, ce sont toujours les
mêmes entreprises qui ramassent les gros contrats. Dans le milieu, on
parle même du «Fab-14» (jeu de mots douteux en référence aux Fab-4,
les Beatles), soit 14 gros entrepreneurs qui se partagent presque
systématiquement les gros gâteaux. La FTQ, avec son bras syndical d'un
côté et son bras financier de l'autre, est incontournable, dit-on
aussi.
Est-ce normal, le Québec étant somme toute assez petit? Ou s'agit-il
d'une espèce de club privé des gros acteurs du milieu de la
construction, qui s'«arrangent» entre eux, avec la bénédiction du plus
gros syndicat, la FTQ et de sa «banque», le Fonds de solidarité.
Paranoïa? Théorie du complot? Sans accuser personne, disons simplement
que le passé devrait, à tout le moins, nous inciter à la plus grande
prudence quand il est question de grands chantiers, d'argent public et
de syndicats de la construction.
Et à la plus grande transparence, y compris pour les membres du
gouvernement Charest. Hier, le ministre du Travail, David Whissell, a
dégonflé une rumeur qui courait depuis quelques semaines en affirmant
ne jamais être allé sur le bateau de Tony Accurso, un des plus
importants entrepreneurs en construction du Québec.
M. Whissell admet toutefois «avoir croisé à certaines occasions» Tony
Accurso, refusant toutefois de préciser où et quand.
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