Dossier: contrôle de la fonction publique fédérale par la FM
Ce billet remplace deux posts plus anciens qui parlaient du même sujet, soit le rapport de Me Pierre Gagnon sur la présence au sein du service canadien de renseignement sécurité (SCRS) d'un groupe de francs-maçons anglophones hostiles aux francophones; tandis que dans le deuxième article, J-Z Léon Patenaude révèle que les francophones de la fonction publique fédérale ont eux aussi leur loges pour faire contre-poids à la FM anglophone. La preuve est donc irréfutable que la fonction publique fédérale est contrôlée par la FM.
Des francs-maçons francophobes à la tête du Service de sécurité et du renseignement
Presse canadienne
13 juin 1987
Aucun complot contre les Canadiens français n'est sciemment ourdi au sein du Service canadien de sécurité et du renseignement.
Telle est la principale conclusion d'un rapport d'étude, qui identifie toutefois l'existence d'un réseau de francs-maçons au sein de cette organisation gouvernementale.
Ce service de renseignement fédéral a été maintes fois pris à partie pour son apparente incapacité à opérer en langue française et, en avril dernier, 15 de ses officiers canadiens-français ont accusé l'agence de "donner refuge à une féroce opposition au fait français".
Le rapport, dont fait état le quotidien montréalais The Gazette, conclut toutefois: "Nous n'avons découvert aucune conspiration ni conspirateurs".
Cette organisation a été créée en 1984 lorsque le gouvernement a décidé de transformer les services de sécurité de la GRC en agence civile de renseignement. Les services de la GRC avaient été mis à rude épreuve lors de la divulgation de nombreux actes illégaux par certains de ses enquéteurs chargés de la lutte antiterroriste au Québec.
"De par sa tradition et par choix, l'agence est fondamentalement anglophones", admet le rapport. " Le français y est une langue de travail seconde, y est mal maîtrisée et, jusqu'à maintenant, n'y est surtout utilisée que pour les besoins de la traduction (qui n'est pas assez généralisée)".
Le document ajoute qu'il existe un réseau des "old boys" formé de vétérans de la GRC auxquels les Canadiens français s'identifient rarement. "Ils croient donc qu'ils sont systématiquement exclus des meilleurs postes".
Le rapport formule 48 recommandations destinées à améliorer la compréhension du français et du Canada français au sein de cette agence, notamment en offrant des programmes pour améliorer le bilinguisme au sein de ce service et en faisant accéder plus de Canadiens français à des postes supérieurs.
Un chapitre du document précise toutefois: "Au début de notre enquête, nous avons eu la nette impression qu'il existe un réseau de francs-maçons au sein de l'agence, particulièrement aux échelons supérieurs et dans certains services-clefs tel que le service du personnel.»
"Nous n'avons toutefois pas cru nécessaire de poursuivre plus longtemps l'enquéte à ce chapitre ", ajoute le rapport.
La franc-maçonnerie est une organisation d'entraide internationale dont les membres se livrent à des rites secrets et se promettent une aide mutuelle. Cette organisation, tout au long de l'Histoire, a toujours été opposée à l'Eglise catholique et la grande majorité de ses membres sont des protestants anglophones.
Ce rapport, qui contient les conclusions d'une enquéte menée par l'avocat Pierre Gagnon, de Québec, doit être officiellement publié aujourd'hui.
LE DEVOIR 17/6/87
Les francophones dans la Franc-Maçonnerie
LIBRE OPINION
J. Z. LÉON PATENAUDE
L’auteur à été le premier francophone originaire du Québec initié au Grand Orient de France du cours de la période contemporaine. Il fut aussi l'initiateur en 1977 du Grand Orient du Québec, association des francs-maçons du Québec.
Dans un rapport d'une étude indépendante de Me Pierre Gagnon de Québec, sur les relations interpersonnelles au sein du Service canadien de renseignements et de sécurité (SCRS), on conclut que ce service se livre à une discrimination systématique envers les francophones et envers tout autre groupe bien défini et étaye la thèse d'une CIA canadienne infiltrée par la Franc-Maçonnerie anglo-protestante au sein de cet organisme par des anciens de la GRC.
Malgré les nombreuses dénonciations dans les Rapports annuels du Commissaire aux langues officielles dans de nombreux organismes et ministères fédéraux, cette situation constatée aujourd'hui à l'endroit de la SCRS mérite d’être clarifiée.
Ni une église, ni une secte
On connaît les résistances dans la fonction publique fédérale, dans les ministères fédéraux et particulier de la Défense nationale et de la Gendarmerie royale du Canada à l'application de la Loi sur les langues officielles et aux très nombreuses recommandations des commissaires qui se sont succédé.
Puisque le rôle et l'importance de la Franc-Maçonnerie anglo-saxonne est mentionnée, il est temps après tant d'années de luttes au sein de la fonction publique fédérale, de faire le point sur les résultats et percer les résistances solides, comme c'est le cas actuellement de la SCRS, et de la GRC, tel que vu récemment, ainsi que dans d’autres importants ministères fédéraux.
Puisqu’il est question de réseaux de Francs-Maçons et de la Franc-Maçonnerie dans cette triste réalité, le public a le droit de savoir la situation des Francs-Maçons francophones du Québec sur la question culturelle, les problèmes linguistiques et le respect de la Loi sur les langues officielles.
La Franc-Maçonnerie n'est pas une église, ni une secte, ni un parti politique, ni un syndicat, et elle n'est pas homogène. Il existe deux grandes tendances: la Franc-Maçonnerie démocratique libérale et la Franc-Maçonnerie anglo-protestante. Toutes les deux sont universelles.
Depuis 1795, cette réalité historique existe et l’histoire de la Franc-Maçonnerie au Québec témoigne de ce fait des différences culturelles, linguistiques, sociales depuis Mesplet, DuCalvet, Jean-François Xavier Perreault, Louis-Joseph Papineau, , Ludger Duvernay, parmi les Patriotes de 1837, des dirigeants de l’Institut canadien de Montréal (On doit référer à l’ouvrage de Bernard Les Rouges, PUQ, page 272, concernant les relations entre cet organisme et et le Grand Orient de France).Il y a de plus la Loge Émancipation avec Honoré Beaugrand, Godfroy Langlois, la Ligue de l’enseignement, la Loge Force et Courage du Grand Orient de France.
Loyauté et désintéressement
Les deux Francs-Maçonneries ne maintiennent aucun lien entre elles. J’appartiens à la Franc-Maçonnerie libérale représentée au Québec par quatre Obédiences reconnues, ayant plusieurs loges francophones et qui ne sont pas reconnues par l'autre Franc-Maçonnerie.
La Franc-Maçonnerie libérale est une institution essentiellement philosophique, philanthropique et progressive qui à pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité. La Franc-Maçonnerie libérale au Québec groupe très majoritairement des francophones d’origine québécoise et canadienne-française.
Pour un Franc-Maçon, c’est la pratique de la loyauté et du désintéressement; il vit dans un milieu social et culturel; il a des racines culturel et sa langue, et il demande protection à la Charte des droits et libertés ainsi que travailler dans sa langue et faire une carrière dans les services publics à tous les niveaux.
La Franc-Maçonnerie libérale est composée d’obédiences qui admettent les femmes et l’égalité des deux sexes dans leurs Temples. C'est pourquoi les maçons francophones du Québec favorisent les demandes et les réclamations des femmes dans la Fonction publique fédérale en particulier, dans l’armée et dans le Services de la GRC.
La Franc-Maçonnerie se compose d’individus venus de tous les horizons, d'origine philosophique et religieuse ou sociale totalement diverses, oeuvrant ainsi au Québec en français, profondément attachés à notre langue, notre culture, ses droits conférés dans la Loi sur les langues officielles, et notre possibilité de gravir tous les échelons dans les services gouvernementaux en travaillant en français.
Pour un Franc-Maçon libéral francophone, il y a de devoirs à accomplir, de sacrifices à consentir, de périls à redouter; la Franc-Maconnerie ne doit pas être un moyen de parvenir...et ceux qui n’en sont pas convaincus ne tardent pas à se retirer. Nous ne cherchons aucun pouvoir, ni politique, ni religieux; nous travaillons pour le progrès de l'humanité dans le respect de la dignité humaine. la justice sociale, la laïcité, le contrôle de la violence et contre tous les totalitarismes. le racisme, l’antisémitisme, et réclament la séparation de de l’État et des églises ainsi que l’école publique non confessionnelle.
La société distincte du Québec
Les Franc-Maçons francophones ne réclament aucun privilège, mais seulement la mise en application de mesures, et cela rapidement au sein du gouvernement fédéral pour permettre l’accession de francophones à des postes de commandes, selon les expériences et compétences, le respect intégral dans les ministères de la Loi des langues officielles.
Les Francs-Maçons francophones québécois tiennent compte des réalités sociologiques, culturelles et politiques de la société distincte du Québec.
Je voudrais rappeler un fait historique pour une meilleure cornpréhension des francophones au sein ce la Fonction Publique fédérale. En 1928, à Ottawa, un groupe de fonctionnaires fédéraux fondaient une société discrète: l’Ordre des commandeurs de Jacques Cartier. Le secrétaire-fondateur était un Canadien français franc-maçon afin de promouvoir et favoriser la venue des Canadiens français dans le gouvernement: le Service civil.
Ayant personnellement joué un rôle durant 13 années (1944-59) au sein de cette franc-maçonnerie catholique et canadienne-française, l’historien Raymond Laliberté a reconnu son rôle, son importance et son influence, principalement dans les milieux gouvernementaux en faveur du français et de la place que les francophones devaient y occuper (Je réfère le lecteur intéressé à l’ouvrage de M. Laliberté sous le titre Une Société secrète: l'Ordre de Jaques Cartier, éditions Hurtibise, HM-1983).
Les Francs-Maçons du Québec ont toujours été séparés selon la culture et la langue. Les luttes se sont atténuées. mais la résistance semble se prolonger dans les milieux fédéraux, ce qu’évoque le Rapport et l’étude du comité. Les Francs-Maçons francophone ne peuvent que se réjouir de toutes les initiatives qui devront être prises afin d'assure le droit linguistique au sein de SCRS, de la GRC et de la Défense nationale, sans minimiser les recommandations des Rapports annuels des commissaires aux langues officielles, de même qu'appuyer, favoriser l’égalité des femmes dans les Forces armées et les Forces de sécurité, incluant les femmes de culture et de langue françaises.
Des francs-maçons francophobes à la tête du Service de sécurité et du renseignement
Presse canadienne
13 juin 1987
Aucun complot contre les Canadiens français n'est sciemment ourdi au sein du Service canadien de sécurité et du renseignement.
Telle est la principale conclusion d'un rapport d'étude, qui identifie toutefois l'existence d'un réseau de francs-maçons au sein de cette organisation gouvernementale.
Ce service de renseignement fédéral a été maintes fois pris à partie pour son apparente incapacité à opérer en langue française et, en avril dernier, 15 de ses officiers canadiens-français ont accusé l'agence de "donner refuge à une féroce opposition au fait français".
Le rapport, dont fait état le quotidien montréalais The Gazette, conclut toutefois: "Nous n'avons découvert aucune conspiration ni conspirateurs".
Cette organisation a été créée en 1984 lorsque le gouvernement a décidé de transformer les services de sécurité de la GRC en agence civile de renseignement. Les services de la GRC avaient été mis à rude épreuve lors de la divulgation de nombreux actes illégaux par certains de ses enquéteurs chargés de la lutte antiterroriste au Québec.
"De par sa tradition et par choix, l'agence est fondamentalement anglophones", admet le rapport. " Le français y est une langue de travail seconde, y est mal maîtrisée et, jusqu'à maintenant, n'y est surtout utilisée que pour les besoins de la traduction (qui n'est pas assez généralisée)".
Le document ajoute qu'il existe un réseau des "old boys" formé de vétérans de la GRC auxquels les Canadiens français s'identifient rarement. "Ils croient donc qu'ils sont systématiquement exclus des meilleurs postes".
Le rapport formule 48 recommandations destinées à améliorer la compréhension du français et du Canada français au sein de cette agence, notamment en offrant des programmes pour améliorer le bilinguisme au sein de ce service et en faisant accéder plus de Canadiens français à des postes supérieurs.
Un chapitre du document précise toutefois: "Au début de notre enquête, nous avons eu la nette impression qu'il existe un réseau de francs-maçons au sein de l'agence, particulièrement aux échelons supérieurs et dans certains services-clefs tel que le service du personnel.»
"Nous n'avons toutefois pas cru nécessaire de poursuivre plus longtemps l'enquéte à ce chapitre ", ajoute le rapport.
La franc-maçonnerie est une organisation d'entraide internationale dont les membres se livrent à des rites secrets et se promettent une aide mutuelle. Cette organisation, tout au long de l'Histoire, a toujours été opposée à l'Eglise catholique et la grande majorité de ses membres sont des protestants anglophones.
Ce rapport, qui contient les conclusions d'une enquéte menée par l'avocat Pierre Gagnon, de Québec, doit être officiellement publié aujourd'hui.
LE DEVOIR 17/6/87
Les francophones dans la Franc-Maçonnerie
LIBRE OPINION
J. Z. LÉON PATENAUDE
L’auteur à été le premier francophone originaire du Québec initié au Grand Orient de France du cours de la période contemporaine. Il fut aussi l'initiateur en 1977 du Grand Orient du Québec, association des francs-maçons du Québec.
Dans un rapport d'une étude indépendante de Me Pierre Gagnon de Québec, sur les relations interpersonnelles au sein du Service canadien de renseignements et de sécurité (SCRS), on conclut que ce service se livre à une discrimination systématique envers les francophones et envers tout autre groupe bien défini et étaye la thèse d'une CIA canadienne infiltrée par la Franc-Maçonnerie anglo-protestante au sein de cet organisme par des anciens de la GRC.
Malgré les nombreuses dénonciations dans les Rapports annuels du Commissaire aux langues officielles dans de nombreux organismes et ministères fédéraux, cette situation constatée aujourd'hui à l'endroit de la SCRS mérite d’être clarifiée.
Ni une église, ni une secte
On connaît les résistances dans la fonction publique fédérale, dans les ministères fédéraux et particulier de la Défense nationale et de la Gendarmerie royale du Canada à l'application de la Loi sur les langues officielles et aux très nombreuses recommandations des commissaires qui se sont succédé.
Puisque le rôle et l'importance de la Franc-Maçonnerie anglo-saxonne est mentionnée, il est temps après tant d'années de luttes au sein de la fonction publique fédérale, de faire le point sur les résultats et percer les résistances solides, comme c'est le cas actuellement de la SCRS, et de la GRC, tel que vu récemment, ainsi que dans d’autres importants ministères fédéraux.
Puisqu’il est question de réseaux de Francs-Maçons et de la Franc-Maçonnerie dans cette triste réalité, le public a le droit de savoir la situation des Francs-Maçons francophones du Québec sur la question culturelle, les problèmes linguistiques et le respect de la Loi sur les langues officielles.
La Franc-Maçonnerie n'est pas une église, ni une secte, ni un parti politique, ni un syndicat, et elle n'est pas homogène. Il existe deux grandes tendances: la Franc-Maçonnerie démocratique libérale et la Franc-Maçonnerie anglo-protestante. Toutes les deux sont universelles.
Depuis 1795, cette réalité historique existe et l’histoire de la Franc-Maçonnerie au Québec témoigne de ce fait des différences culturelles, linguistiques, sociales depuis Mesplet, DuCalvet, Jean-François Xavier Perreault, Louis-Joseph Papineau, , Ludger Duvernay, parmi les Patriotes de 1837, des dirigeants de l’Institut canadien de Montréal (On doit référer à l’ouvrage de Bernard Les Rouges, PUQ, page 272, concernant les relations entre cet organisme et et le Grand Orient de France).Il y a de plus la Loge Émancipation avec Honoré Beaugrand, Godfroy Langlois, la Ligue de l’enseignement, la Loge Force et Courage du Grand Orient de France.
Loyauté et désintéressement
Les deux Francs-Maçonneries ne maintiennent aucun lien entre elles. J’appartiens à la Franc-Maçonnerie libérale représentée au Québec par quatre Obédiences reconnues, ayant plusieurs loges francophones et qui ne sont pas reconnues par l'autre Franc-Maçonnerie.
La Franc-Maçonnerie libérale est une institution essentiellement philosophique, philanthropique et progressive qui à pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité. La Franc-Maçonnerie libérale au Québec groupe très majoritairement des francophones d’origine québécoise et canadienne-française.
Pour un Franc-Maçon, c’est la pratique de la loyauté et du désintéressement; il vit dans un milieu social et culturel; il a des racines culturel et sa langue, et il demande protection à la Charte des droits et libertés ainsi que travailler dans sa langue et faire une carrière dans les services publics à tous les niveaux.
La Franc-Maçonnerie libérale est composée d’obédiences qui admettent les femmes et l’égalité des deux sexes dans leurs Temples. C'est pourquoi les maçons francophones du Québec favorisent les demandes et les réclamations des femmes dans la Fonction publique fédérale en particulier, dans l’armée et dans le Services de la GRC.
La Franc-Maçonnerie se compose d’individus venus de tous les horizons, d'origine philosophique et religieuse ou sociale totalement diverses, oeuvrant ainsi au Québec en français, profondément attachés à notre langue, notre culture, ses droits conférés dans la Loi sur les langues officielles, et notre possibilité de gravir tous les échelons dans les services gouvernementaux en travaillant en français.
Pour un Franc-Maçon libéral francophone, il y a de devoirs à accomplir, de sacrifices à consentir, de périls à redouter; la Franc-Maconnerie ne doit pas être un moyen de parvenir...et ceux qui n’en sont pas convaincus ne tardent pas à se retirer. Nous ne cherchons aucun pouvoir, ni politique, ni religieux; nous travaillons pour le progrès de l'humanité dans le respect de la dignité humaine. la justice sociale, la laïcité, le contrôle de la violence et contre tous les totalitarismes. le racisme, l’antisémitisme, et réclament la séparation de de l’État et des églises ainsi que l’école publique non confessionnelle.
La société distincte du Québec
Les Franc-Maçons francophones ne réclament aucun privilège, mais seulement la mise en application de mesures, et cela rapidement au sein du gouvernement fédéral pour permettre l’accession de francophones à des postes de commandes, selon les expériences et compétences, le respect intégral dans les ministères de la Loi des langues officielles.
Les Francs-Maçons francophones québécois tiennent compte des réalités sociologiques, culturelles et politiques de la société distincte du Québec.
Je voudrais rappeler un fait historique pour une meilleure cornpréhension des francophones au sein ce la Fonction Publique fédérale. En 1928, à Ottawa, un groupe de fonctionnaires fédéraux fondaient une société discrète: l’Ordre des commandeurs de Jacques Cartier. Le secrétaire-fondateur était un Canadien français franc-maçon afin de promouvoir et favoriser la venue des Canadiens français dans le gouvernement: le Service civil.
Ayant personnellement joué un rôle durant 13 années (1944-59) au sein de cette franc-maçonnerie catholique et canadienne-française, l’historien Raymond Laliberté a reconnu son rôle, son importance et son influence, principalement dans les milieux gouvernementaux en faveur du français et de la place que les francophones devaient y occuper (Je réfère le lecteur intéressé à l’ouvrage de M. Laliberté sous le titre Une Société secrète: l'Ordre de Jaques Cartier, éditions Hurtibise, HM-1983).
Les Francs-Maçons du Québec ont toujours été séparés selon la culture et la langue. Les luttes se sont atténuées. mais la résistance semble se prolonger dans les milieux fédéraux, ce qu’évoque le Rapport et l’étude du comité. Les Francs-Maçons francophone ne peuvent que se réjouir de toutes les initiatives qui devront être prises afin d'assure le droit linguistique au sein de SCRS, de la GRC et de la Défense nationale, sans minimiser les recommandations des Rapports annuels des commissaires aux langues officielles, de même qu'appuyer, favoriser l’égalité des femmes dans les Forces armées et les Forces de sécurité, incluant les femmes de culture et de langue françaises.
2 Comments:
Gloria Escomel de la loge Liberté répond:
Lorsque Patenaude parle de 4 obédiences existant avant sa mort, il ne s’agit pas de 4 obédiences mixtes, et encore moins de 4 OBÉDIENCES, mais de 4 LOGES
relevant de 3 obédiences libérales existantes et d’une en formation au Québec.
Sur ces loges, qui avaient en moyenne une vingtaine de membres chacune, il y en avait deux masculines, une relevant du Grand Orient de France et l’autre du Rite de Memphis Misraïm qui venait aussi de créer une loge féminine du même rite, et deux mixtes
La Loge Montcalm (dont Patenaude n’est pas le fondateur, puisqu’il faut 7 maîtres maçons pour fonder une loge...) relevait du Grand Orient de France, donc elle était masculine.
Lors de sa fondation vers 1975, certains des frères ont parlé d’initier des femmes, ce que la constitution du G. O de F. interdit toujours.
Avec une Soeur qui appartenait à la Fédération belge du DH, ils ont jeté les bases d’une loge mixte, d’abord indépendante, la Loge Liberté, (1976), qui s’est affiliée au Droit Humain en 1980.
L’autre Loge mixte était celle de la Grande loge mixte du Québec fondée par Francis Marais et qui ne peut pas avoir le titre d’obédience puisqu’elle n’a jamais eu qu’une seule loge et que pour pouvoir parler d’obédience, il en fait un minimum de trois.
Comme j’ai été initiée en 1979 à la Loge Liberté, dans le temple de la rue Saint-Jacques, où trois de ces 4 loges se réunissaient à l’époque, j’ai connu tout ce monde-là.
Sur l’ensemble des membres des 4 loges, 80% étaient Français ou Belges...
Lorsque Patenaude parle de Canadiens français, il parle sans doute aussi des Frères de la Grande Loge du Québec, qui avaient à l’époque trois ou 4 loges francophones, qui ne nous reconnaissaient ni ne nous fréquentaient, mis à part une de mi-douzaine d’entre eux, européens, qui se sont joint à nous, maçons libéraux.
Vous parliez au début de contrôle sur la fonction publique fédérale.
En lisant l’article de la Presse qui reprend certains propos de Patenaude, je vous que ce sont les seules déclarations de celui-ci, qui a toujours voulu gonfler l'importance de la FM libérale, qui affirmant que ce sont les FM libéraux qui ont contribuéà l’entrée des femmes dans la fonction publique.
Ce qui est très différent,VOUS MANIPULEZ LE LANGAGE mais aussi faux.
Car comme beaucoup de maçons qui firent gloire de quelque chose qu’ils approuvaient, pointe et rit Patenaude ignore totalement le rôle joué par les féministes et l’essor donné par l’année internationale de la femme en 1975. Je répète : pas un seul ni une seule d’entre nous n’appartenait à la fonction publique... sauf Patenaude.
Quant à La Patente, comme on appelait familièrement l’Ordre de Jacques Cartier, elle a peut-être été fondée par un maçon (de la Grande loge du Québec, et non pas par un libéral) mais il ne pouvait y avoir en son sein un grand nombre de maçons...
Je connais personnellement quelqu’un qui en faisait partie, devenu maçon en 1975 chez nous, et qui se plaignait de la difficulté de rallier les FM de la GLQ aux idées de l’Ordre...
Ceci dit, j’aurais bien aimé que la maçonnerie ait joué le rôle glorieux que lui attribue Patenaude ! Mais c’est toujours vos élucubrations, aux gens de l’extrême droite, quelque peu fascisants qui nous disent : Raté ! On aurait pu faire ça !
Nos francs-maçons accueillent la
Presse mais ne disent pas tout
André Pratte
La Presse
20 juillet 1988
Pour la première fois de leur histoire, les francs-maçons québécois ont ouvert hier soir les portes d'un de leurs temples à des "profanes", dont un journaliste de La Presse, qui ont pu assister à une cérémonie de plus d'une heure marquant le jumellage d'une loge québécoise avec une loge de la Martinique. La cérémonie s'est déroulé
dans le temple aménagé dans un édifice communautaire de Westmount, le Victoria Hall.
La salle est aménagée un peu comme une chapelle, un peu comme le Salon rouge de l'Assemblée nationale. Au fond ("à l'orient"), sur une estrade, cinq fauteuils de chêne et de cuir brun. celui du centre, plus gros, est réservé au "Vénérable", le président de la loge Montcalm-Nouveau Monde, loge québécoise associée à un des principaux groupes de francs-maçons français, le Grand Orient de France.
Derrière les fauteuils, un grand rideau rouge. Suspendu au centre, le dessin d'un oeil dans un cadre triangulaire.
De chaque côté de la salle face-a-face. quatre rangées de chaises. Dans les deux premières rangées, une cinquantaine de francs-maçons portant une écharpe turquoise sur laquelle sont brodés en fil dore un compas et une équerre, et au bout de laquelle sont attachées de petites épées. Toue portent des gants blancs.
Hommes, femmes, jeunes, vieux.
On nous présente deux haut fonctionnaires fédéraux, un juge, un professeur.
Vers 20h30 sont admis plusieurs dïzaines de non initiés, surtout des membres des familles des francs-maçons présents. Musique solennelle. Les officiers de la loge font leur entrée, et se rendent à l'estrade, passant sous le "voûte d'acier" que forment une quinzaine de membres avec leurs épées
Le Vénérable prend la parole. "Premier et second surveillants! En raison de la présence de profanes, il nous est interdit d'ouvrir nos travaux selon tes rites habituels, qui doivent demeurer secrets!".
Un à un, des représentants d'autres groupes francs-maçons canadiens et étrangers sont présentés et font leur entrée, Pour chacun, l'assistance se lève. Musique. Des officiers de la loge guident l'invité sous la voûte d'acier jusqu'à sa place.
On fait ensuite entrer le Grand Maître adjoint du Grand Orient de France M. Louis Pierre-Charles. Trompettes. Le Grand Maître adjoint fait son entrée, précédé d'une dizaine d'officiers: dont un portant un chandelier à cinq branches. Pendant que, très lentement, le dignitaire passe sous les épées. le Vénérable et les deux Surveillants battent leur maillet.
Le Premier Surveillant prend la parole: "Vénérable maître! Un frère de la Loge La Ruche (de Martinique) demande l'entrée dans le temple!"
- "Frère Maître de cérémonies! Accompagné du Porte-Flambeau, veuillez accompagner ce frère!"
Les deux frères vont chercher leur frère martiniquais dans le hall. On baisse l'éclairage. Musique. Les frères font leur entrée. Le Martiniquais porte un cierge allumé. Le cierge du Porte-Flambeau québécois est éteint.
Rendu devant l'estrade, le Martiniquais allume le cierge de son frère., Premiers des gestes symboliques qui. au cours de la céremonie. marqueront le jumelage de deux loges maçonniques.
"La Franc-Maçonnerie est un laboratoire de pensée", expliquait à La Presse, avant la cérémonie, le Grand Maître adjoint Louis Pierre-Charles. Deux fois par mois, les francs-maçons se réunissent pour discuter à fond de divers sujets. Par exemple, une loge a récemment discuté du problème de l'euthanasie.
Un groupe de pression? "Nous n'avons pas de mot d'ordre ou de ligne de parti. Nous n'adoptons pas de position a la fin de nos rencontres. Il appartient a nos frères de décider s'ils portent le fruit de nos discussions sur la place publique".
Et pourquoi tout ce rituel? "Le rituel impose de la rigueur dans le travail. C'est une manière de faire le vide en soi et en même temps de se soumettre e la tradition".
Il y aurait actuellement quelques 12000 francs-maçons au Québec.
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